On a vécu la défaite de l’Argentine à Buenos Aires
On a vécu la défaite de l’Argentine à Buenos Aires
Hier après-midi, l’Argentine pouvait devenir championne du monde. Une troisième étoile attendue depuis 28 ans. Mais après une nuit de pleurs, de chants et d’incidents, la finale a laissé place aux regrets. Car si le parcours fut beau, ici on n’oublie pas Carlos Bilardo : « Le football est joué pour gagner… Les spectacles sont bons pour le cinéma, le théâtre… Le football, c’est autre chose. Certaines personnes confondent ! »
Tu sais que cette Coupe du monde t’a fait vibrer quand…
Tu sais que cette Coupe du monde t’a fait vibrer quand…
Drogué depuis le 12 juin, tu n’as pas loupé un match. En fin d’après-midi, en début de soirée ou pendant la nuit, tu étais là, chips à la main, devant ta télé. Toi, tu as vécu en coloc’ avec Arjen Robben, James Rodríguez et un Brésilien qui pleurait tout le temps pendant un mois. Toi, tu as vibré devant la Coupe du monde.
Voilà, l’Allemagne a remporté dimanche à Rio sa quatrième Coupe du monde. Est-ce une victoire méritée ? Est-ce que Sabella aurait dû garder Lavezzi sur le terrain ? Messi est-il passé à côté de sa finale ? Voilà de bonnes questions, mais on a préféré s’en poser dix autres sur cette finale Allemagne-Argentine.
L’Allemagne est championne du monde. La quatrième étoile est là. Helmut Rahn. Gerd Müller. Andreas Brehme. Mario Götze. Les Allemands peuvent jubiler et ne plus penser à rien d’autre, pour aujourd’hui.
Ce qu’il faut retenir de la finale de la Coupe du monde
Ce qu’il faut retenir de la finale de la Coupe du monde
Avant de demander à Adidas de broder une quatrième étoile sur le torse de sa liquette, l’Allemagne a disputé une vraie belle finale de Coupe du monde. Et pour en arriver là, il faut souvent deux belles équipes et un vaincu.
Non, la finale de la Coupe du monde n’opposait pas l’Allemagne à l’Argentine, mais la Corée du Nord au Portugal. Une information émanant de la toujours très dépendante télévision nord-coréenne. Depuis, le fake a été démasqué. Mais qu’aurait pu donner cette finale si elle s’était vraiment disputée…
Après la défaite en finale de la Coupe du monde face à l’Allemagne, la presse argentine a salué la compétition de sa sélection, regretté les occasions manquées et mis quelques boîtes à l’arbitre italien.
L’Argentine lui en demandait beaucoup, lui n’avait pas grand-chose à offrir. Lionel Messi n’a jamais pesé dans une finale où il a beaucoup marché. L’Allemagne, elle, a trouvé son nouveau Super Mario.
Dans une finale longtemps indécise, l’Allemagne a décroché sa quatrième étoile en prolongation (1-0) grâce à un but d’un Mario Götze sorti du banc. Une consécration pour une équipe qui tournait autour depuis un moment. L’Argentine, elle, repart avec des regrets et des larmes du Maracanã.
À une heure du coup d’envoi de la finale de la Coupe du monde, le Maracanã se remplit petit à petit. Des Argentins, des Allemands, et beaucoup de Japonais. Échauffement avant la fête.
L’Allemagne ressemble bien à une équipe qu’on a déjà vue, mais qui n’était pas alignée pour ce Mondial. C’est de notre faute, on avait oublié que le pays de l’efficacité était aussi celui du romantisme.
Les finales de Coupe du monde ont toujours eu leurs héros. Les heureux, les malheureux, les gagnants, les perdants, les magnifiques, les moins esthétiques. Bref, toutes sortes de héros qui ont contribué à écrire la splendide histoire de ces matchs à part. D’ailleurs, parfois, certaines finales n’appartiennent qu’à un seul homme.
Morales : «La régie m’a reproché de dire que Diego avait mis la main»
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Victor Hugo Morales commente des matchs depuis des décennies avec une maestria sans pareille. Lors du fameux but de Maradona contre l’Angleterre en 86, il a accompagné l’action avec une virtuosité comparable à celle du numéro 10. En entretien exclusif pour So Foot, VHM revient sur cette journée historique de 86 au stade Aztèque.
Marquer des buts pour Thomas Müller, ce n’est pas vraiment compliqué. Mais lorsqu’on parle de les célébrer, c’est clairement une autre histoire. Après ses pions, on le voit le plus souvent hésiter entre le cri, le poing rageur et le saut dans les bras de ses coéquipiers. Bref, rien de bien cool. Du coup, voici cinq célébrations qu’il pourrait emprunter à d’autres footballeurs. Histoire d’avoir l’air un peu moins gênant sur le terrain.
Oswaldo Piazza : «Sans Messi, on n’aurait même pas passé le premier tour»
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Plus que quelques heures avant de connaître le gagnant de cette vingtième Coupe du monde. Qui de l’Allemagne ou de l’Argentine brodera une étoile supplémentaire sur son maillot. Pour l’instant, nul ne sait. En tout cas, s’il y a en un qui sera derrière l’Albiceleste, c’est bien Oswaldo Piazza, ancien international argentin et joueur de l’ASSE, dans les années 70.
Lors de la finale 90 entre l’Argentine et l’Allemagne, à Rome, seul un penalty parvient à départager les deux équipes en toute fin de rencontre. Un penalty qu’Andreas Brehme, gaucher de naissance, transforme de son pied droit. Une particularité du joueur allemand entrée à la postérité ce jour-là.
À quoi jouent les Argentins ? Cette équipe peut-elle vraiment battre l’Allemagne ? Ils ont Messi, certes. Mais ils ne séduisent personne. L’Argentine a beau chanter, elle aura toujours mauvaise réputation.
Le grand soir. À minuit, voire un peu plus, on connaîtra le vainqueur de la 20e édition de la Coupe du monde de football. Quelques minutes plus tard, ce sera au tour de la fameuse cérémonie des trophées. Certains adorent. D’autres trouvent l’instant trop cheap, long ou protocolaire. Retour en dix histoires courtes sur la relation intime qui relie le football et son Graal. Et d’enfin savoir qui a choisi le nom de l’Hexagoal.
La filiation est aussi évidente que certaine. Alejandro Sabella a été le joueur de Carlos Bilardo, et a fait des Estudiantes la Plata son sas de passage vers la sélection, à l’instar du sélectionneur champion du monde 1986. Mais s’ils se ressemblent dans leur manière de concevoir le football, les personnages n’ont pas grand-chose à voir.
Top 5 : les finales de Coupe du monde inoubliables
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Il y a les finales de Coupe du monde dont on ne sait pas grand-chose (en gros avant-guerre), celles qui marquent surtout le pays vainqueur (1978, 1998), celles qui déçoivent (1990, 1994, 2010), celle qui auraient pu en être (1958, 1986) et celles qu’on décide de retenir. Forcément subjectif, forcément sublime.
Comment le chant argentin est devenu le hit du Mondial ?
Comment le chant argentin est devenu le hit du Mondial ?
Ce soir, Nacho Harraca pourrait bien être l’ennemi public numéro 1. Il est devenu, un peu par hasard, l’auteur-compositeur officiel de l’Argentine, à l’origine du Brasil decime que se siente, qui chatouille la fierté brésilienne. De Mesrine à Noah, Nacho a en tout cas réalisé la plus belle opération de ce Mondial. Petite recette d’un succès inattendu.
Dimanche, un gardien remplaçant de Ligue 1 pourrait être sacré champion du monde. C’est la folle histoire de Sergio Romero, doublure de Danijel Subašić à Monaco et auteur d’une Coupe du monde d’une belle densité. Pourtant, le garçon ne sait toujours pas où il jouera la saison prochaine.
Dans le sillage de leur génial ailier, les Pays-Bas ont dansé sur le Brésil. Un équipe brésilienne encore traumatisée et complètement dépassée collectivement. Pour eux, c’était vraiment le match de trop.
Il n’y a pas eu de rachat. Pire, il n’y a même pas eu de suspense. Giflés deux fois en première période, par Robin van Persie au bout de deux minutes de jeu puis Blind, le Brésil ne sera pas sur le podium de sa Coupe du monde. Supérieurs sans être géniaux, les Néerlandais s’imposent 3 à 0 et décrochent une troisième place méritée.
94′ : Et c’est fini. Le Brésil repart avec une nouvelle déculottée. C’est donc déjà l’heure des conclusions. Le Brésil n’est même pas sur le podium de son Mondial, comme la Corée en 2002. Une référence qui suffira à faire comprendre que la Seleçao a bien losé cet été. Bonne nuit les kiwis!
Des trois, seul un a réussi à gratter quelques minutes de jeu. Henrique, Victor et Jefferson sont, pour le grand public, les inconnus de cette Seleção. Présentation des trois lascards, dont deux avec des gants.
Romancier et critique littéraire brésilien, Flavio Carneiro a deux choses dans sa vie : l’écriture et le football. Auteur de plusieurs essais et nouvelles sur le football, Flavio Carneiro reçoit chez lui, à Petrópolis, pour raconter sa relation au Brésil, à Botafogo et à la défaite.
C’est quand même dur de parler de « petite finale » pour un match comme celui qui verra s’affronter ce soir le Brésil aux Pays-Bas. Et ce à plus d’un titre. Cinq même.
Ce match pour la troisième place ne plaît évidemment à personne. Pourtant on va le jouer et, ce qui est sans doute pire, on va même le regarder. Un peu comme ces sacs à main ou ces parfums de contrebande, la petite finale se déguste en secret, comme un match tombé du camion.