- Ligue des champions
- 1/2 finale aller
- Dortmund/Real Madrid
- Notes
Özil-Modric alerte enlèvement
Les parents des petits Özil et Modric sont toutefois très inquiets quant à leur état de santé. Ils ont en effet donné assez peu de signes de vie au cours de cette soirée. Higuain pas beaucoup plus.
Diego Lopez 5 : Plutôt bon. Un arrêt miracle en première période, et une présence rassurante tout au long de la rencontre. Mention spéciale à la qualité de ses relances. Après, on peut toujours lui reprocher de ne pas avoir sorti de miracles sur les quatre buts. Sauf que décemment, vu les buts, on ne peut pas.
Pepe 4 : Un match bizarre pour lui, à l’image de sa longueur de cheveux. S’il n’est pas forcément l’auteur de grosses boulettes, il n’a su ni endiguer les vagues allemandes, ni rassurer les siens. Ni donner l’impression d’une défense imprenable à ses adversaires. Loin de là même, vu la violence et le manque de respect avec laquelle ils l’ont retourné.
Varane 4,5 : 19 ans, et une demi-finale de Champions sous le blanc maillot du Real Madrid, ça vous classe un défenseur. Problème, ça vous classe aussi une défense. Ainsi, au duel avec Lewandowski sur le premier but, il est lâché au dernier moment, le temps d’une seconde, le temps de voir Robert marquer. Une première fois. Sur le dribble de Reus, il fait faute, mais pas assez pour que l’arbitre puisse siffler pénalty. Soit une vraie intervention de patron, d’autant que derrière, le Real marque. Encore jeune, Raphaël connait déjà certains classiques comme cette règle d’or du football : but raté, but encaissé. Malheureusement pour les siens, le Borussia n’a pas presque rien raté.
Ramos 5 : La vitesse est une qualité parfois bien utile à un défenseur latéral. Surtout contre le Borussia Dortmund. Mais le sens du duel et de l’anticipation est une qualité toujours importante à un défenseur digne de ce nom. Surtout contre le Borussia Dortmund. Peut-être le seul bon joueur du Real aujourd’hui.
Coentrão 4 : Superbe anticipation à la 25e minute, sur ce contre allemand, pour prévenir Madrid du pire. Enfin retarder l’échéance. Pour le reste, il a quand même moins vu le ballon que le flocage des attaquants du Borussia en général, et celui de Blaszczykowski en particulier. D’ailleurs, après ce match, il sait même l’écrire.
Alonso 3 : A complètement coulé dès le début de rencontre. Au point que cela rappelait le match d’hier de ses petits coéquipiers en sélection, Xavi et Iniesta, et celui du Barça face à Munich. Chargé de protéger l’axe et de défendre sa zone, il a pris l’eau de toutes parts et vu les Jaune et Noir tourbillonner façon Killa Bees sans pouvoir endiguer la moindre vague. Noyé. Comme en témoigne cette faute pour le pénalty du 4-1. Sorti pour Kaka à la 80e, qui n’a évidemment rien pu changer à l’affaire.
Khedira 4 : Beaucoup de boulot, de courses et d’efforts pour résister à l’énergie et gêner les mouvements allemands, mais en vain. Et dans la construction, malgré quelques belles petites remises bien senties, sa polyvalence et sa qualité technique ont rendu quelques services, mais rien de bien transcendant non plus. Dans la famille des Simone Perrotta à la Roma, ou des Thiago Motta à l’Inter de Paris, Sami est le genre de joueur dont personne ne sait vraiment à quoi il sert, mais que tous les entraineurs adorent. Peut-être parce qu’il les empêche de perdre. Peut-être aussi pour donner l’impression d’être plus intelligents que tout le monde, quitte à prendre quatre.
Modric 2 : Titularisé à la place de Di Maria, histoire de densifier le milieu et de laisser Özil s’exprimer à droite, il symbolise le mauvais choix de compo de Mourinho. Suffisamment rare pour être signalé. Car dans cette configuration, quand il s’agissait donc surtout de défendre (peut-être que le Mou pensait son Real capable de faire le jeu dans l’antre de Dortmund), un Callejon eut été plus utile. L’axe madrilène a pris l’eau, et ça a commencé par sa non-assistance à personne en danger, Xavi Alonso. Reste qu’en phase offensive, le Croate est l’un des joueurs qui distillent parmi les plus beaux ballons au monde, comme en témoigne cet extérieur pour Khedira en début de match. Ce qui rend sa prestation encore plus triste. Sorti pour Di Maria à la 68e, qui a eu le temps de perdre quelques balles et de courir un peu.
Özil 3 : Positionné à droite, il n’a jamais su trouver sa place. Pas assez écarté pour vraiment étirer la défense adverse, pas assez relié au milieu de terrain pour pouvoir contrecarrer la mainmise des locaux sur le jeu ou poser celui de son équipe. Inutile, donc, en attaque, il s’est également montré complètement transparent en défense. N’a sans doute pas compris qu’être placé sur une aile est synonyme de devoir travailler, au moins un minimum. Ou n’a peut-être tout simplement rien à faire sur une aile dans un 451…
Ronaldo 4 : Suite à l’ouverture du score précoce pour Dortmund, CR7 a forcé son jeu. Déjà qu’il ne s’agit pas du football le plus évident au monde, tout en contre-temps, à-coups, flip-flaps superflus et contre-pieds, là, le Madrilène s’est ensuite emmêlé les pinceaux à vouloir trop bien faire. Au moins, il pousse la balle au fond des filets sur le contre des siens (et il a un peu défendu). Mais jamais il n’a paru en mesure de sauver ses amis. Ni même de les laisser croire qu’il pourrait l’être. Après Messi, c’est au tour d’un autre super-héros de faire un match médiocre. Le football reprendrait-il enfin le pouvoir en même temps que l’Allemagne ? Brrrr….
Higuain 2,5 : Malade en première mi-temps (il avait tout de fois pris le soin d’amener un mot d’excuse de ses parents), c’est quand même lui qui profite de la bourde d’Hummels pour offrir le but de l’égalisation à Cristine Bravo. Puis le vide absolu à nouveau, avant de sortir pour Benzema, qui a à peine eu le temps de démontrer que la chasse, avec une autruche puis un chat, c’est compliqué. Très compliqué. Au retour, le Real va devoir changer son fusil d’épaule.
par Simon Capelli-Welter