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Ouparine Djoco : « Mandanda m’a vraiment fait accrocher à ce poste de gardien »

Propos recueillis par Tom Binet
6 minutes
Ouparine Djoco : « Mandanda m’a vraiment fait accrocher à ce poste de gardien »

De latéral gauche au FC Fleury dans son adolescence à gardien titulaire de Clermont en Ligue 1, Ouparine Djoco est loin d'avoir un parcours linéaire. Le héros auvergnat du Vélodrome, encore excellent face à l'OM dimanche soir, avait même entamé la saison comme doublure avant de s'imposer comme le numéro un dans les buts du promu. Entretien avec un garçon de 23 ans qui vit un rêve éveillé.

Quand j’étais jeune, j’entendais beaucoup de gens me parler du Vélodrome, c’est vraiment particulier. L’atmosphère, le public qui pousse tout au long du match… Au niveau sonore, ça résonne dans la tête.

Bonjour Ouparine. Ça va, vous êtes remis de vos émotions ? C’était comment de découvrir le stade Vélodrome ? Ça retombe vite, on revient vite à la réalité. Quand j’étais jeune, j’entendais beaucoup de gens me parler du Vélodrome. Je n’ai pas visité tous les stades de France, mais celui-là est vraiment particulier. L’atmosphère, le public qui pousse tout au long du match… Au niveau sonore, ça résonne dans la tête. Je me sentais plutôt bien dans le match. L’objectif, c’est d’apporter ma pierre à l’édifice.

En parlant d’édifice : quel était le plan du coach avant la rencontre ?Face à d’autres adversaires, on essaie d’imposer notre jeu, mais face à une grosse adversité comme l’OM, c’est forcément plus compliqué. Là, l’objectif était surtout d’essayer de les empêcher de relancer assez court et s’ils arrivaient au milieu de terrain, d’être performants à la récupération. Et forcément, être cliniques devant. Ce n’était pas notre idée de reculer, mais ils avaient beaucoup de maîtrise. Je ne dis pas qu’on n’aurait pas pu avoir la même maîtrise qu’eux, mais à l’extérieur, le but, c’était vraiment d’exploiter chaque ballon à fond.

Vous avez récemment battu Rennes et Nice, est-ce la plus belle victoire de la saison ?C’est la plus grosse performance, parce que c’était à Marseille, devant son public, dans cette atmosphère. Sur le papier, c’est au-dessus de Nice ou Rennes. C’est une bonne chose pour nous, de savoir qu’on est capables de faire de bonnes prestations contre de grosses équipes.

Vous avez réussi plusieurs arrêts pendant la rencontre, mais lequel était le plus difficile ?Ce sont des ballons qui viennent dans ma zone, mais je pense que le plus difficile, c’est la frappe de Payet (à la 38e minute, NDLR). Au début, je ne vois pas trop le ballon. Je fais un pas sur ma gauche et j’ai la chance que ça vienne de ce côté-là pour pouvoir réagir et la sortir.


Vous avez commencté la saison comme numéro 2. Comment s’est passée votre intronisation comme titulaire ? Qu’est-ce que ce nouveau statut change à votre quotidien ?À trois jours du match aller contre Nice (une défaite 1-2 à domicile, NDLR), on est venu me dire que je devais me préparer à jouer. Le fait de ne pas avoir joué régulièrement ne m’a pas facilité la tâche au début (il n’avait commencé que trois matchs lors des deux précédentes saisons, NDLR), mais au fil des matchs, la confiance vient, tout comme les automatismes avec les défenseurs, le rythme… Ce rôle de numéro un ne change pas grand-chose, à part un peu à l’entraînement. On avait l’habitude sur les spécifiques qu’Arthur (Desmas, titulaire de l’équipe en début de saison, NDLR) passe avant moi. Au début, passer en premier était un peu bizarre, mais on n’a pas trop le temps de s’attarder là-dessus. Il y a pas mal de choses qui passent par la tête au moment de débuter, tu penses à toutes ces années à travailler dur pour espérer – je dis bien espérer – réaliser ce rêve. On pense à tous les sacrifices, mais une fois que c’est parti, on n’est concentré que sur le jeu.

Justement, quelles relations avez-vous avec Arthur Desmas, dont vous avez pris la place dans les buts ?Comme je l’ai déjà dit, il n’y a jamais eu de souci, c’est une personne en or. Je ne sais pas si c’est possible de s’embrouiller avec lui. La concurrence est saine, on est même côte à côte dans le vestiaire.

Vous avez douté après votre faute de main dès ce premier match contre Nice ?Non, je n’ai pas spécialement douté. J’ai essayé de relativiser, même si j’avais les nerfs, d’autant qu’on avait le score à ce moment-là. Mais ça m’a surtout donné encore plus d’envie pour prouver. Et je remercie le coach, parce que peut-être qu’avec d’autres entraîneurs, ça ne se serait pas passé comme ça.

Fleury m’a proposé de venir pour une opposition. J’avais marqué quatre buts, plus donné une passe décisive. C’est comme ça que j’ai commencé le foot, comme joueur de champ.

Vous êtes originaire de la région parisienne et avez commencé le foot au FC Fleury. Il paraît que vous aviez brillé lors de vos débuts au club ?À 12-13 ans, ils m’ont proposé de venir pour une opposition. J’avais joué devant et marqué quatre buts, plus donné une passe décisive. J’étais avec l’équipe trois contre l’équipe deux et on avait gagné 5-3. C’est comme ça que j’ai commencé le foot, comme joueur de champ. Par la suite, je jouais surtout comme latéral gauche. Mais je ne pense plus avoir les cannes aujourd’hui. (Rires.)

Comment êtes-vous devenu gardien ?À la base, je voulais être gardien ! J’avais plus d’aptitudes à ce poste quand je jouais dehors avec mes amis. Mais en club, ça n’a rien à voir, les buts sont plus grands, les ballons sont différents… C’est pour ça que j’ai commencé comme joueur, un peu par défaut. Mais dès qu’on est passés sur grand terrain, je suis devenu gardien, vers les U15 ou les U16.

Vous avez dû pas mal cravacher pour acquérir les bons réflexes aussi tard ?Ce n’était pas évident, mais à cette époque-là, j’ai commencé à faire mes premiers exercices spécifiques. On te demande de la mobilité, beaucoup de fréquence d’appuis, ce n’est pas facile quand tu es joueur de champ. Il faut rapidement combler le retard sur ceux qui étaient déjà au poste depuis plusieurs années. J’ai dû travailler un peu sur tout, le jeu au pied du gardien n’est pas du tout le même qu’un joueur de champ.

Vous avez des idoles qui vont ont inspiré plus jeune ?J’aimais beaucoup Petr Čech à Chelsea. En France, c’était Mandanda, c’est lui qui a fait que j’ai vraiment accroché avec ce poste. C’est dommage, dimanche, on n’a pas eu l’occasion de discuter.

Il y a une différence à ne pas être passé par un centre de formation, c’est l’envie. Tu sais que la vie d’avant est tellement proche… Tu ne veux pas retourner en arrière.

Comment s’est passée votre adaptation à Clermont, vous qui arriviez de la région parisienne ?Ça change complètement de Paris. C’était la première fois que je partais de chez moi, à 19 ans. C’est un peu moins dur que quand tu es plus jeune et que tu dois entrer au centre de formation. Dans les moments compliqués, on pense à nos proches, on se dit que si on fait tout ça, c’est aussi pour eux. Ce sont des sacrifices qui font partie de la vie d’un footballeur. Il y a une différence à ne pas être passé par un centre de formation, c’est l’envie. Tu sais que la vie d’avant est tellement proche… Tu ne veux pas retourner en arrière.

Est-ce que quand on s’appelle Djoco, on est obligé d’être fort en tennis ?Alors là… Je ne suis pas très fort en tennis, sans mentir. J’ai quelques aptitudes, je connais coup droit, revers… Mais c’est pas ma came. Je n’ai fait aucun autre sport que le foot, j’étais dans mon quartier avec mes amis, on jouait au foot, on faisait plein de jeux, des chasses à l’homme, mais pas d’autre sport.

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