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Où est le sexy dans les matchs de Ligue Europa ?

Par Julien Duez et Mathieu Rollinger
Où est le sexy dans les matchs de Ligue Europa ?

Il n’y a pas que le Stade rennais dans la vie, il y a aussi le reste de la Ligue Europa. Pendant que la Bretagne vibrera au Roazhon Park, le reste du programme de ces huitièmes de finale présente aussi quelque intérêt qu’il serait dommage de manquer.

Eintracht Francfort – Inter

Évidemment, on a déjà très envie d’être au match retour et de voir les 13 500 supporters allemands envahir Giuseppe-Meazza. En attendant, il faudra se contenter de la Commerzbank Arena, où les hommes d’Adi Hütter n’ont toujours pas perdu cette saison lors de leurs joutes européennes. Et face à une Inter qui lutte avant tout pour être en Ligue des champions l’année prochaine, la triplette Haller-Jović-Rebić risque à nouveau de faire parler la poudre. Depuis le début de la campagne, les Adler n’ont jamais inscrit moins de deux buts en un match. Handanović est prévenu.


Dinamo Zagreb – Benfica

C’est une histoire suisse qui se joue en filigrane de cette rencontre croato-lusitanienne. Rien de diplomatique là-dedans, juste les retrouvailles entre Mario Gavranović du Dinamo et Haris Seferović du Benfica. Les deux internationaux helvètes partagent le même poste, les mêmes origines bosniaques et le même parcours cabossé. Sauf que dans le game Mario-Haris, c’est pour le moment Haris qui mène la danse : c’est lui le titulaire en sélection (les deux joueurs n’ont partagé que 89 minutes de jeu) et qui retrouve de belles couleurs cette saison avec le Benfica, mettant à mal sa réputation de grand maladroit en marquant un but toutes les 86 minutes. Gavranović a 180 minutes devant lui pour tenter d’inverser la tendance aux yeux de Vladimir Petković, le sélectionneur de la Nati, lui aussi originaire des Balkans.


FC Séville – Slavia Prague

Ce qui fait la beauté de l’Europe, c’est sa diversité. Une diversité que les clubs espagnols ne manquent pas de mettre à mal avec leurs (trop) nombreux représentants. Heureusement, cette année, l’Europe centrale et orientale est là pour quelque peu rééquilibrer les débats. Avec des chances plus ou moins grandes d’aller loin dans l’aventure. Historiquement, Sévillans et Praguois se sont déjà affrontés une fois. C’était à une époque où Julien Escudé et Dani Alves marquaient tous les deux pour contribuer à taper deux fois le quadruple champion de Tchéquie. 2007 c’est loin, mais pas assez pour effacer l’amertume de l’actuel leader de Fortuna Liga. Qui ne manque pas de ressources, le KRC Genk en sait quelque chose. Fracasser chez lui le meilleur représentant belge en Europe cette année (1-4) laisse supposer que les hommes de Jindrich Trpisovsky n’ont peur de personne. Et certainement pas de copier les aventures andalouses du Stade rennais.


Zénith – Villarreal

Au Zénith pour retrouver une place au soleil. Artem Dzyuba l’a déjà démontré, pesant comme rarement depuis son retour après la Coupe du monde (5 buts en 8 matchs). C’est certainement le chemin que voulait suivre Sardar Azmoun, débarqué il y a un mois à Saint-Pétersbourg, même si le « Messi iranien » fait plutôt partie des héros malheureux du dernier Mondial. L’attaquant avait annoncé prendre sa retraite internationale à 23 ans, excédé par le torrent de critiques dont il avait été la cible l’été dernier en dépit de la belle prestation de la Team Melli, et souhaitant s’occuper de sa mère malade. Mais plutôt que se remettre au volley, son amour de jeunesse, ou à l’équitation, son autre hobby, Azmoun est finalement revenu en sélection, avec laquelle il a disputé la Coupe d’Asie des nations (4 buts en 6 matchs), et a rejoint le Zénith. Résultat : trois buts en trois matchs avec son nouveau club, dont un doublé au match retour face à Fenerbahçe. Villarreal, prochaine étape vers la rédemption.


Naples – RB Salzbourg

Pour les Italiens, la C3 a des airs de lot de consolation. Pour Salzbourg, jamais parvenu à se qualifier pour la Ligue des champions, c’est la Ligue Europa qui est la plus belle des compétitions. Demi-finalistes l’année dernière, les hommes de Marco Rose ont su limiter les dégâts lors du dernier mercato et affichent la même fraîcheur que lors de la campagne qui les a vu faire tomber la Real Sociedad, Dortmund et la Lazio. Gulbrandsen, Minamino, Dabbur, Samassékou, Schlager, Wolf… Autant de petites pépites qui risquent de blanchir un peu plus les cheveux de Carlo Ancelotti, pas à l’abri d’être la prochaine victime de cette équipe Football Manager IRL.


Chelsea – Dynamo Kiev

Le Shevchenkico ! Certes, l’Ukrainien n’a jamais affronté Chelsea avec le Dynamo et inversement, mais il y a fort à parier qu’il se régale devant cette affiche placée sous le signe du bleu, et pas seulement ceux que se colleront les hooligans des deux clubs. Deuxièmes de Premier League ukrainienne, les Kiéviens sont pourtant le dernier représentant du pays sur la scène européenne et aimeraient continuer de monter en puissance après avoir sorti l’Olympiakos lors du tour précédent, à la faveur d’un but de l’Espagnol Fran Sol, arrivé de Willem II cet hiver. Formé au Real, ce petit soleil de 26 ans comptabilisait dix-sept buts en vingt matchs aux Pays-Bas. Avant de repartir sur un rythme effréné depuis son arrivée en Ukraine. Trop effréné peut-être, puisqu’il s’est démis l’épaule le week-end dernier face au Desna Chernihiv. Bilan : deux mois d’indisponibilité. Aleksandr Khatskevich devra donc trouver autre chose pour taper des Blues – heureusement pour lui – mal en point et venger le Dynamo de la (seule) double confrontation perdue il y a quatre ans.


Valence – Krasnodar

Pour l’immense Charles Kaboré, 29 ans au compteur.

Dans cet article :
Luis Enrique, en coulisses comme à la scène
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