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Où en sont les adversaires des Bleus ?
Ça y est, les matchs amicaux sont terminés. Les choses sérieuses peuvent commencer, et autant dire que l'Australie, le Pérou et le Danemark arriveront en Russie gonflés à bloc pour mettre des bâtons dans les roues des Bleus.
Australie
Si l’on se contente de regarder les tableaux d’affichage, on pourrait dire que l’Australie arrive avec le plein de confiance pour affronter les Bleus le 16 juin. Parce qu’une victoire 4-0 contre la Tchéquie et une autre 2-1 en Hongrie, ça a plutôt de la gueule. Sauf que derrière ces beaux scores, il se cache une équipe qui n’a pas l’air tout à fait prête à en découdre. Contre la Tchéquie, elle a fait face à une équipe qui n’a pas vraiment joué le jeu, et contre la Hongrie, la victoire tient plus du miracle que du talent.
Arrivé en catastrophe au mois de janvier dernier, Bert van Marwijk n’a pas eu le temps de mettre grand-chose en place. Avant d’affronter les Bleus, il n’aura dirigé que quatre matchs avec un staff qu’il doit payer lui-même de sa poche. Quatre matchs qui ont montré les carences offensives des Socceroos, alors que Tomi Jurić revient à peine de blessure. Une préparation finalement plutôt compliquée, également à cause du retour forcé de Van Marwijk aux Pays-Bas pour rendre visite à un ami malade, ce qui lui a fait manquer quelques entraînements. Logiquement, il s’agit de l’adversaire le plus faible de la poule.
Pérou
La Blanquirroja sera un adversaire à prendre très au sérieux pour l’équipe de France. En plus d’être invaincu sur ses quinze derniers matchs, le Pérou possède une attaque intéressante avec 26 buts inscrits en éliminatoires, soit plus que l’Argentine (19 buts) et la Colombie (21 buts) pourtant réputées pour être bien plus redoutables que les Péruviens dans le secteur offensif. Défensivement, les Péruviens se sont montrés solides sur leurs trois matchs de préparation. La Suède (0-0), l’Arabie saoudite (3-0) et l’Écosse (2-0) ne sont peut-être pas dotées d’armadas offensives – on pourrait en dire autant des États-Unis –, mais le Pérou a tout de même le mérite de n’avoir encaissé aucun but.
Tactiquement, l’équipe de Ricardo Gareca a quelques similitudes avec celle de Deschamps : pas vraiment de philosophie de jeu et une stratégie qui varie en fonction de l’adversaire. Ils sont aussi bien capables de se la jouer gros bourrin en balançant des briques sur Guerrero et Farfán, que de combiner, créer et déstabiliser les défenses adverses par du jeu au sol rapide. Paolo Guerrero et Jefferson Farfán, c’est soixante buts inscrits en sélection à eux deux. Espérons que Hugo Lloris ne regrette pas d’avoir signé la pétition qui a permis au buteur de Flamengo de disputer le Mondial.
Danemark
L’équipe de France est prévenue : son match contre le Danemark le 26 juin ne sera pas une partie de plaisir. Connaissant les difficultés des Bleus pour contourner un bloc défensif compact, autant dire qu’ils risquent de se casser les dents sur la défense danoise pendant de longues minutes. C’est bien simple, le Danemark n’a plus encaissé le moindre but en match officiel depuis le 14 novembre dernier et son barrage contre l’Irlande. Et encore, on parle d’une victoire fleuve sur le score de 5-1. Le Panama (1-0) et le Chili (0-0) en mars, puis la Suède (0-0) et le Mexique (2-0) ces derniers jours, sont restés muets face à la charnière Kjær-Christensen.
Devant en revanche, c’est plus compliqué d’exister. Malgré de très bons joueurs sur le papier – Dolberg ou Jørgensen en pointe, les flèches Poulsen et Sisto sur les côtés –, les hommes d’Åge Hareide manquent un peu d’inspiration. C’est bien simple, tout repose sur Christian Eriksen, encore buteur et passeur contre le Mexique samedi. En qualifications, le meneur de jeu de Tottenham avait déjà inscrit onze buts et délivré quatre passes décisives en onze matchs. Il est grand temps de lui mettre un Ngolo Kanté dans les pattes pour qu’il perde un peu de sa superbe.
Par Salim Badiaga et Kevin Charnay