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- France/Brésil (1-3)
Oscaro répare l’EdF
Sans folie, les Brésiliens trop sérieux ont vaincu grâce à leurs Européens des Français trop frileux, incapables de se trouver devant, à l'image d'un Griezmann aux fraises.
FRANCE
Steve Mandanda (5) : Très sollicité, Steve s’est pris un petit pont d’Oscar avant de se faire trouer par Neymar dans un angle fermé. Comme Daniel Balavoine, il n’est pas un héros.
Bacary Sagna (3) : Des passes à contretemps, des contrôles ratés et un manque global d’intelligence tactique. Heureusement pour lui, Willy Sagnol n’était pas convié aux festivités du haut de ses 58 sélections.
Raphaël Varane (6) : Auteur d’une prestation sans relief, il a montré qu’il avait bien retenu la leçon de la Coupe du monde en s’imposant à la Hummels sur le corner.
Mamadou Sakho (6) : Buste baissé et regard concentré, il s’applique tellement sur ses passes qu’on ne peut décemment pas lui en vouloir pour ses quelques ratés.
Patrice Évra (4) : Bien renseigné, il pensait trouver la taupe au stade de France. Pas de chance, la pelouse était cette fois impeccable. Encore raté, donc, comme son match.
Morgan Schneiderlin (6) : Il a bien commencé avant de s’étioler progressivement. C’est pas comme ça que Didier va apprendre à prononcer son nom.
Blaise Matuidi (4) : Fatigué, le poulpe n’a pas eu le vent en poupe ce soir. Remplacé par Olivier Giroud (83e) qui voulait faire coucou.
Moussa Sissoko (5,5) : Puissant et appliqué, il a pesé dans l’entrejeu, mais a raté une belle occasion. Remplacé poste pour poste par Kondogbia (74e) qui a eu le mérite de ne pas trop nous dépayser.
Antoine Griezmann (3) : Didier avait peur de sa grosse tête. Ce soir, force est de constater que seule sa coupe de cheveux a surnagé. Remplacé par Nabil Fekir (73e) qui est maintenant bien attrapé.
Mathieu Valbuena (5) : D’un maître corner, il a signé une 14e passe décisive en Bleu. Décidément, il passe partout.
Karim Benzema (4) : Esseulé en attaque sous les yeux de son idole Ronaldo, il a d’abord croqué un but tout fait seul face à Jefferson (7e) avant de cafouiller un centre parfait (60e). Ohé, ohé, capitaine abandonné.
BRÉSIL
Jefferson (7) : Un blaze de prénom, une tête de taulard, des mains fermes, un sens du sacrifice certain. Le nouveau portier brésilien a de beaux jours devant lui. 32 ans, ce n’est pas si vieux. Après tout, Thomas a bien écrit la Déclaration d’indépendance à 33.
Danilo (6) : Alors c’est ça la nouvelle sensation auriverde, la nouvelle cash machine de Porto ? Le mec n’est monté qu’une fois, et si son centre était plutôt pas mal, on en attendait plus dans le sanctuaire de Bernard Mendy.
Thiago Silva (6,5) : Avec le temps va, tout s’en va : TS a maintenant besoin d’une blessure pour retrouver un poste de titulaire. Pourtant, le Parisien aligne en ce moment les prestations dignes de lui, et celle-ci n’échappe pas à la règle.
Miranda (6) : Kerr cœur. On est prêt à tout lui pardonner, Sochaux comme Orlando.
Filipe Luís (7) : Le jour et la nuit avec Marcelo. Si José Mourinho le voulait à Chelsea, c’est parce que l’elfe tient son couloir et sait combiner quand il le faut. Bizarrement, tous les ballons au milieu de terrain passaient par lui.
Luiz Gustavo (7) : L’influence de la Bundesliga a confirmé son amour certain des frappes lointaines. En pleine bourre à Wolfsburg, le moustachu a couronné sa sérieuse prestation d’un but de la tête. En revanche, cette célébration-fellation avec Willian debout devant et TS en embuscade derrière était sacrément LGBT-friendly.
Elias (5,5) : Encore l’un de ses habitués du championnat brésilien, tendance trentenaire, que Dunga sélectionne sans trop de raisons. Fernandinho n’est peut-être pas dans la forme de sa vie, mais ce soir, Elias n’avait pas d’hélice hélas. Le tout sans être passé par Vérone.
Willian (7) : La fameuse technique de l’ailier nouvelle génération : « je pousse le ballon devant moi, je cours très vite et tout droit » . Parfois, ça suffit.
Oscar (7,5) : Comme d’habitude, il a été nul, avec des transversales directement en touches, des duels ratés, des mauvais choix. Sauf qu’il finit la rencontre avec un but et une passe décisive. Un braquage perpétuel digne de Marion Cotillard.
Roberto Firmino (6,5) : Robert Firmin ne marque plus autant que l’année dernière avec Hoffenheim, mais on peut être sûr qu’il ne finira pas dans une série de TF1 à petit budget.
Neymar (7) : Le problème quand on est un cran au-dessus de tout le monde, c’est qu’on a tendance à tout vouloir tout seul. Mais jurisprudence Messi oblige, cela ne fonctionne pas toujours à l’échelon international. Alors Jean s’est contenté de se faire servir. Il aurait tort de s’en priver.
Par Christophe Gleizes et Charles Alf Lafon