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Osasuna dans l’œil du cyclone

Par Robin Delorme, à Madrid
4 minutes
Osasuna dans l’œil du cyclone

Nouvelle bombe dans le quotidien du football espagnol : Osasuna aurait tenté d'arracher son maintien la saison passée à coups de billets et d'arrangements frauduleux. Un énième cas de corruption qui devrait se transformer en séisme tant les preuves semblent accablantes pour le club de Pampelune.

En avril dernier, tous les vestiaires de Liga ont connu le même refrain. Équipes de milieu de tableau, de fin de classement ou du haut du panier, elles ont toutes reçu la visite de représentants de la Liga et de l’Association des footballeurs espagnols (AFE). Le message était limpide comme de l’eau de roche : toute forme de corruption sera punie. L’arsenal de peines comprend des peines d’incarcération de six mois à quatre ans, des interdictions de jouer d’un à six ans, et des amendes trois fois plus onéreuses que le montant perçu. À croire que certains joueurs traînaient sous la douche, cette directive n’a semble-t-il pas atteint les installations d’Osasuna. Comme l’a révélé en ce début de semaine le programme El Larguero de la Cadena Ser, l’ancienne direction du fanion de Pampelune aurait tenté d’arranger des rencontres de la fin de saison dernière. Dans les faits, l’ex-gérant du club, Ángel Vizcay, s’est confessé dans l’émission en question : « Effectivement (l’argent a servi à payer des primes à des tiers et pour arranger les matchs, ndlr), mais c’est un sujet que j’ai évoqué avec la Ligue » . Le ballon est aujourd’hui dans les pieds de la justice.

2,7 millions d’euros pour le maintien

Sale semaine pour Pampelune et ses amateurs de football. Défait 0-1 par Llagostera dans son antre d’El Sadar, Osasuna pointe à la douzième place de la Liga Adelante, à déjà 20 points du premier, Las Palmas. Un faux pas qui semble déjà bien loin pour les aficionados navarrais. Depuis ce début de semaine, le club est au centre d’une nouvelle affaire de corruption qui s’apprête à éclabousser le monde du football espagnol. Tout commence par les déclarations de ce dit Ángel Vizcay devant les caméras de la LFP. Dans les bureaux de la Ligue, face à Javier Tebas son président, l’ancien gérant d’Osasuna avoue s’être réuni avec deux joueurs du Betis Séville de l’époque dans un restaurant de la capitale. Déjà rétrogradés, ces deux hommes – Amaya et Figueras pour ne pas les citer – auraient reçu 250 000 euros chacun à condition de battre Valladolid lors de l’avant-dernière journée et de se laisser défaire par Osasuna lors du dernier match de la saison. La vérité du terrain plus tard, les Beticos s’imposent 4-3 contre les Pucelas avant de chuter 2-1 face à Osasuna.

Les investigations des procureurs anti-corruption de Madrid s’attardent même sur d’autres rencontres de la fin de saison passée. Avec toujours le même épicentre : Pampelune. Selon l’édition parue mardi de Marca, la justice espagnole se penche sur la rencontre Espanyol de Barcelone-Osasuna du 11 mai. Lors de cette avant-dernière journée de Liga, ces deux équipes se quittent par un 1-1, assurant le maintien des Catalans tout en permettant aux Navarrais de croire en leurs chances lors du 38e et dernier épisode de la Liga 2013-14. Selon le premier quotidien du pays, les enquêteurs se penchent sur le rôle de Miguel Archanco, ex-président d’Osasuna, qui aurait donc tenté de truquer ces rencontres grâce à 2,7 millions d’euros. 1,5 million d’euros seraient ainsi sortis des caisses du club en liquide sans que l’intéressé ne puisse se justifier. L’actuel big boss des Gorritxoak, Luis Sabalza, a seulement lâché mercredi en conférence de presse « qu’il y a des sorties d’argent étranges, mais l’on ne peut pas parler d’achat de matchs » . En résumé, trois rencontres sont sous les feux de la justice : Espanyol-Osasuna, Betis-Valladolid et Osasuna-Betis.

Les maletas : un fantasme, vraiment ?

Avec une direction qui a changé de tête, Osasuna peut espérer une certaine clémence des autorités. Toujours selon Marca, Javier Tebas aurait assuré à la présidence actuelle qu’en cas de complète coopération, le club ne recevrait aucune sanction sportive. Du côté de l’Espanyol, « à notre connaissance, personne ne nous fait d’audit » . L’UEFA, qui s’est également penchée sur le dossier, pourrait ainsi exclure les Pericos de toutes compétitions européennes la saison prochaine si la plainte suit son cours. La Liga serait même certaine que près de 250 000 euros seraient en jeu autour du duel entre Espanyol et Osasuna. Quant aux deux anciens joueurs du Betis, ils risquent gros : une radiation de quelques années du football espagnol, voire des peines d’emprisonnement. Cette nouvelle affaire s’additionne à une autre du même acabit. Depuis l’été dernier, la justice anti-corruption fait plus que se pencher sur la rencontre Saragosse-Levante de mai 2011. 42 personnes sont accusées d’avoir truqué ce match.

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