- France
- Barrages
- US Orléans/Paris FC (1-0)
Orléans bat Paris et obtient son maintien
Sous un soleil de plomb, l’US Orléans confirme son avantage du match aller avec un nouveau succès face au Paris FC (1-0). Orléans reste en Ligue 2, et c’est mérité.
US Orléans 1-0 Paris FC
But : Nabab (75e) pour Orléans
Il est l’homme providentiel des deux matchs de ce barrage. Pierre Bouby, le pied gauche aussi bien réglé que ses interventions juteuses sur Twitter, ne sait pas que lâcher des gazouillis sur la toile. L’Orléanais sait aussi distiller des caviars sur corner dans les moments chauds. Avec un thermomètre estimé à 31 degrés à l’ombre, déposer un centre sur la tête d’un camarade aide fortement à débloquer une rencontre cruciale. Comme au match aller, Bouby trouve alors une nouvelle tête au second poteau, en seconde période. Livio Nabab, heureux élu, pique sa tête et offre à Orléans un maintien dans l’élite mérité grâce à leur réalisme sur ces deux rencontres. Trop timide en attaque, le Paris FC devra donc rester en National pour retenter sa chance la saison prochaine. Un Paris perdu.
Nabab au rhum
Pour cette manche retour de barrage, l’US Orléans aborde la rencontre avec un petit but d’avance, obtenu grâce au crâne de Joël Sami dans l’enceinte de Charléty. Malgré cet avantage, les hommes de Didier Ollé-Nicolle ne démarrent pas ce match décisif de la meilleure des façons. Pourquoi ? Déjà parce que le fameux Joël Sami, tour de contrôle habituelle des Guêpes, est suspendu à la suite de son expulsion récoltée depuis la capitale. En lieu et place du colosse, Matthieu Chemin se trouve moins à son avantage, surtout dans ses duels avec Rodrigue Mongongui. Lancé dans la profondeur, la flèche du PFC passe une épaule devant son vis-à-vis et chute dans la surface. Contrairement au match aller, la camionnette de l’arbitrage vidéo ne donne pas de consigne à l’arbitre de la rencontre, qui siffle une faute à l’encontre du buteur. Un jeu forcément très crispé, car l’enjeu est énorme. Côté orléanais, seul un centre d’Arthur Gomis est repris par Livio Nabab, qui manque le cadre devant le but de Vincent Demarconnay.
Pause fraîcheur. Mickaël Landreau en profite pour donner des gourdes et des consignes aux joueurs parisiens essoufflés. Il faut le dire, la chaleur joue un rôle principal dans le rythme de cette période, hachée dans l’effort. Malgré la forte température, l’USO reste l’équipe la plus menaçante en occasions de but. Sur un nouveau débordement côté gauche, Livio Nabab se retrouve seul pour un nouveau duel face à Demarconnay. Solide sur ses appuis, le portier sort une parade déterminante et le Paris FC peut toujours envisager la Ligue 2 à court terme. Mais pour cela, il faut aussi se créer des occasions franches. Thomas Martin essaie de créer des décalages intéressants dans l’entrejeu, mais une blessure à la cheville l’oblige à céder sa place avant la mi-temps. Pour changer les choses, le discours de Réginald Ray s’annonce fondamental.
Paris s’éveille… et chute
Le second acte part sur les mêmes bases que le premier, avec des Parisiens plus entreprenants que leurs adversaires dans le jeu, mais toujours aussi stériles au moment de conclure leurs occasions. Un coup franc aux abords de la surface locale est frappé par Alami Bazza, mais le meneur de jeu gaspille là une cartouche dans les nuages du stade de la Source. Les deux équipes commencent à se concurrencer dans un exercice de trash-talking sur chaque phase arrêtée. Mais à ce petit jeu de la punchline, c’est le twittos Bouby qui s’en sort le mieux. Le milieu relayeur oblige encore Demarconnay à une claquette impeccable sur sa ligne. La pause fraîcheur permet à Paris de se parler franchement : sans un but avant la fin de la rencontre, le club restera en National. Il faut donc tenter le tout pour le tout, quitte à laisser des espaces en défense. Tant pis si Nabab ouvre le score, la rencontre est enfin désinhibée. Mathieu Robail manque un face-à-face, puis trouve le poteau dans les dernières minutes. Un réveil trop tardif.
Par Antoine Donnarieix