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Ophélie Meunier : « Lucas Hernandez est très en phase avec son histoire »

Propos recueillis par Pierre Maturana / Photos : captures d'écran M6
Ophélie Meunier : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Lucas Hernandez est très en phase avec son histoire<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Dimanche soir, Zone interdite diffuse un film documentaire d’une heure et demie consacrée à l’équipe de France. Plus précisément, Ophélie Meunier et Benoît Pensivy sont partis à la rencontre d’Hugo Lloris, Olivier Giroud, Presnel Kimpembe et Lucas Hernandez. Les quatre champions du monde se livrent sur leur parcours et leur vie en dehors des terrains. La journaliste de M6 revient sur les coulisses et les ambitions du projet sur lequel elle a planché pendant plusieurs mois.

Attention, question très originale : qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce documentaire ?Déjà, j’ai un intérêt de cœur pour commencer. J’ai une véritable appétence pour le football, un sport que j’aime et que je suis. Ensuite, on avait envie depuis plusieurs années à Zone interdite de faire quelque chose autour des Bleus. Les joueurs de l’équipe de France ont des raisons d’être sportives, mais aussi sociétales. Ça a sa place dans Zone interdite. Troisième raison : l’Euro. Ça fait beaucoup de raisons pour au moins essayer de faire quelque chose ! Zone interdite est un magazine qui raconte des aventures humaines, qui raconte comment les hommes et les femmes vivent des aventures d’un point de vue personnel. Là, on a tous l’impression de connaître les Bleus, mais est-ce qu’on connaît vraiment leur parcours, leurs doutes, leurs moments de joie ? On les imagine, mais on ne les connaît pas. Et là, pendant une heure et demie, ils en parlent de façon très ouverte, avec de l’émotion, du rire, de la transparence et une maturité assez bluffante. On voulait poser un œil humain sur la carrière de ces joueurs-là. Le casting s’est fait assez vite. Ces joueurs avaient, en plus de leur talent sportif, des parcours incroyables qui les ont amenés à devenir des champions. On savait qu’on allait raconter des histoires de vie assez dingues.

Parmi les quatre histoires (Lloris, Kimpembe, Giroud, Hernandez, NDLR), la plus marquante est certainement celle avec Lucas Hernandez qui revient sur l’histoire de son père qui a abandonné sa famille. C’est celle qui va ressortir, parce qu’elle est complètement incroyable. Franchement, Lucas a été bluffant. Il est très en phase avec son histoire de vie. Il a une maturité par rapport à ça encore plus forte depuis qu’il est papa de son petit Martin. Avant d’allumer la caméra et de tourner cette interview qui m’a beaucoup marquée, on avait tout évoqué pendant deux mois et demi avec les agents et les joueurs pour tout mettre à plat et être le plus transparent, le plus honnête possible. On a tissé un vrai lien de confiance, donc le jour où on a fait cette interview avec Lucas au bar de Clairefontaine, « Le coup franc » , ça a été d’une facilité déconcertante, parce que c’était le résultat de tout le travail qu’on avait fait ensemble auparavant. Après l’entretien, qui était très émouvant, derrière, avec l’équipe, il y a quelques minutes de silence où personne ne parlait, un petit moment où on est tous redescendus en se disant : « Là, il s’est passé un truc. »

Le gingembre, c’est bon pour les garçons.

C’est la rencontre qui t’a le plus touchée ?Il est évidemment marquant, mais je me suis beaucoup attachée aux quatre pour des raisons différentes. Ils ont tous des personnalités et des vies hyper différentes. C’est loin d’être des copiés collés, ça apporte beaucoup de richesse à l’équipe et, à mon avis, ça doit jouer sur les performances de ce groupe. Mais j’ai du mal à en choisir un. J’ai autant été marqué par les moments de vie de famille chez Giroud où on le voit transmettre des valeurs à ses enfants pendant que son épouse gère l’aspect médiatique ou les absences de son mari comme une héroïne. J’ai été tout aussi marquée par la façon dont Presnel entre sur un terrain avec cette force et cette combativité au plus profond de son regard, cette volonté de jouer pour les siens, comme un devoir ultime. Et j’ai été tout aussi marquée par Hugo qui raconte l’histoire de sa famille, de sa maman décédée et par le regard, plein de sagesse et sans jugement, qu’il pose sur les autres. Je ne peux pas en choisir un. Finalement, on a quatre joueurs très complémentaires : en début et fin de carrière, avec des histoires différentes, des lieux de vie différents… On a quatre histoires qui ne se culbutent pas.

Les frères Hernandez

Vous avez essayé de creuser la piste du père ?On a fait le boulot, mais il est complètement introuvable. Déjà, les images de Jean-François Hernandez qu’on a dans le doc sont très rares, je pense qu’on doit être les premiers à les diffuser en France. En Espagne, cette histoire est beaucoup plus connue, mais beaucoup de téléspectateurs de Zone interdite vont découvrir cette histoire et ces images. Il a beaucoup parlé de son père depuis deux ans, mais je ne suis pas sûre que beaucoup ont eu accès à de telles archives.

Il y a des séquences très sympa chez Giroud, au-delà du fait qu’il a un appart’ de malade sur la Tamise, où on le voit en vrai papa un peu gaga dans la vie de tous les jours…C’est ouf, oui ! Là, c’est ma sensibilité et mon émotion presque à vif qui parlent, mais sincèrement, j’ai le sentiment qu’ils ont trouvé dans ce projet la façon de montrer quelque chose qui leur tenait à cœur. Ils n’ont pas découvert Zone interdite ou ma façon de faire, ils connaissaient notre forme de journalisme et notre ton, sans jugement, mais pas gnangnan. Tu peux me le dire si tu trouves que c’est voyeur, mais je crois que ce doc est profond sans être une seconde dans le voyeurisme.

Et il y a un personnage qui surclasse tous les autres dans le doc : la grand-mère d’Olivier Giroud…Mamie Tonia ! Incroyable ! J’ai fait ce projet main dans la main avec Benoît Pensivy qui a noué une super relation avec Romain, le frère d’Olivier. On comprend vite que Mamie Tonia est le pilier de la famille, mais si ses enfants ou ses petits-enfants lui disent « tu peux leur faire confiance », elle suit. Donc c’est vraiment grâce à Benoît qu’on a pu avoir ces moments où elle dit à Olivier que « le gingembre, c’est bon pour les garçons », qu’elle veut le revoir « au pays » et où il lui répond qu’il l’aime… J’ai vu cette séquence 25 fois et ça fait 25 fois qu’elle me fait le même effet.

Est-ce que des gens peuvent encore être surpris en 2021 de découvrir que derrière des footballeurs, il y a des hommes normaux ? Les gens ne sont pas des imbéciles, donc ils ne vont pas le découvrir, mais ils vont encore plus en prendre conscience. Tout le monde le sait, et en même temps c’est tellement caché derrière leur carrière, qu’à mon avis le grand public va découvrir ces histoires. Je mets une petite pièce sur le fait que les gens vont être touchés et qu’ils vont regarder les joueurs différemment pendant les matchs qui vont s’enchaîner derrière.

Le frère et la grand-mère d’Olivier Giroud

À voir : Pères, maris et icônes du foot : les Bleus à cœur ouvert – Zone interdite – M6 – Dimanche 6 juin à 21h05.

La lettre à Olise

Propos recueillis par Pierre Maturana / Photos : captures d'écran M6

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