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«On ne veut pas payer pour les autres»

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«On ne veut pas payer pour les autres»

Guillaume Rippert, c'est le football des années 2000. Formé dans un FC Nantes en ruines, révélé dans un Valenciennes joueur, transféré à Metz en Ligue 2, expatrié dans le marasme de Kavala pour finalement atterrir à Evian TG, en National. A 25 ans, le latéral gauche est un subtil mix d'expérience, de roublardise et de poisse. L'idéal pour une équipe qui s'apprête à jouer le Paris SG en Coupe de France.

Guillaume, c’est un peu agité à Evian cette semaine. Le licenciement de Paille, l’arrivée de Casoni…

Le groupe a été mis au courant par la presse, sauf certains qui avaient entendu quelques rumeurs. Mais bon, quand on est premier ex-aequo, c’est toujours délicat de virer le coach. Les dirigeants ont voulu anticiper, il vaut mieux prévenir que guérir sans doute. Le match catastrophique contre le Paris FC (défaite 3-1) a beaucoup pesé.

Casoni, ça représente quoi ?

C’est un Monsieur. Son palmarès, sa carrière, ça force le respect déjà. Je l’avais rencontré quand j’évoluais à Valenciennes mais aussi en vacances sur Cannes avec Rudy (Mater). Dans mes souvenirs, c’est un Sudiste, il aime le football. C’est un mec de l’OM des années 90 quand même. Et puis, dans une équipe, l’arrivée d’un nouvel homme fort, ça remet les choses à plat. Tout le monde repart de zéro. Ça va booster le groupe.

Pourtant Casoni sort d’un échec à Bastia…

Ça arrive dans la carrière d’un coach. Mais bon, il va arriver avec ses méthodes, son vécu, son discours. La solidarité va revenir. On l’a vu contre Louhans-Cuiseaux cette semaine, tout le monde s’arrachait. Il fallait montrer qu’on était dignes de jouer. Ça va susciter une certaine émulation.

Evian, c’est un club familial ou ça pue le pognon pour une troisième division ?

Je reprends goût au football. Après l’épisode Kavala, je revis. Ici, les dirigeants sont humains, honnêtes, ils aiment le football et le club. Ça se ressent. C’est la première fois que j’éprouve ça dans ma carrière. On a un objectif qui est la montée, on doit absolument s’y tenir.

Ton histoire à Kavala, ça en est où ?

J’ai des nouvelles tous les 15 jours par mon avocat. Là, via la FIFA, on leur a envoyé une demande de résolution à l’amiable. Ils ont jusqu’au 15 février pour y répondre. S’ils refusent, on enverra des inspecteurs pour étudier les preuves qu’ils ont. Je suis serein, mon dossier est béton.

T’as des nouvelles des Français de là-bas ?

Oui. J’ai eu Pierre (Ducrocq) dernièrement et Mendy en texto. Ça se passe bien pour eux. Le club est très bien classé (6è) et les Français tiennent l’équipe à bout de bras. S’ils se les mettent à dos, c’est mort. Donc, ils sont bien choyés pour le moment. Tant mieux pour eux. Après pour les autres joueurs, c’est plus difficile.

Ce week-end, c’est la Coupe de France. Tu retrouves Kombouaré que t’as connu à Valenciennes. Toujours fâché depuis l’épisode de la bouteille (un soir de défaite, le Kanak, furibard, balance une bouteille d’eau en direction de Rippert, les esprits se sont échauffés, ndla) ?

C’était oublié le lendemain. Antoine est sanguin, moi aussi. Il fallait que ça pète une fois. Mais depuis, on est toujours en contact, on a mangé ensemble l’an dernier, il m’a contacté après Kavala. C’est le seul coach avec qui j’ai gardé contact. J’ai pris du plaisir de bosser avec lui. Il aime ses joueurs et ça, c’est inestimable dans ce milieu.

Affronter Paris en ce moment, c‘est une aubaine non ?

C’est vrai qu’entre nous, on se dit que les jouer maintenant c’est pas mal. Ils sont en plein doute, on a un coup à jouer. Mais je les ai vus contre Monaco, c’était impressionnant. Sans Superman dans les cages monégasques, ils gagnent 5-1. Maintenant, à nous de pas les relancer et de jouer notre jeu au Parc. On n’a pas envie de payer pour les autres.

La Coupe, à Evian, c’est un réel objectif ?

L’objectif premier, c’est la montée. Mais après, si on peut se faire plaisir en Coupe, on fonce. C’est la première fois que je joue 4 tours de Coupe de France. On s’est fait des déplacements de 400 bornes en bus, sans prime, contre des DHR, sans faire le mec gonflé, quand t’as joué en Ligue 1, tu ne kiffes pas trop. Donc, arrivés au Parc de Princes, faut se faire plaisir. C’est le minimum.

Finalement Evian, ça te plaît ?

Je ne regrette rien. On a des jeunes monstrueux, dimanche, les gens seront étonnés d’ailleurs. J’ai signé 1 an, plus deux ans si on monte. Quand je vois le côté humain de ce club, je suis le plus heureux.

Un mot sur Nantes, ton club formateur…

Ça fait mal. Mais après tu te demandes si le club ne se met pas dans la merde tout seul. Aujourd’hui, si un jeune a le choix d’intégrer le centre de formation nantais, je suis certain qu’il hésite. Le nom a été écorché. Avant, Nantes c’était la formation, aujourd’hui ce n’est plus rien, c’est triste. Surtout quand tu vois les Landreau, Toulalan, Payet, Faé s’éclater en Ligue 1… Je ne sais même pas si aujourd’hui je me lancerais dans l’aventure du FCNA sans réfléchir. Alors qu’a à l’époque, je ne voulais rien d’autre que Nantes…

Au PSG, une attaque aux dents encore trop courtes ?

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