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«On ne va pas faire d’attentats !»
Nouveau derby à Monaco. Deux semaines après la réception de Nice à Louis-II, c'est l'Olympique de Marseille qui débarque sur le Rocher. Marseille, c'est l'équipe en forme. Ben Arfa est de nouveau opérationnel et l'OM reste sur une probant succès contre Valenciennes. Mais Monaco est le genre d'équipe chiante à jouer : talentueuse, accrocheuse et hargneuse, à l'image de son divin chauve : Séb Puygrenier.
Dimanche dernier, vous prenez une gifle à Saint-Étienne (0-3), et mercredi vous sortez Bordeaux à Lescure après un super mach en Coupe (2-0). Quel est le véritable visage de Monaco ?
On a fourni beaucoup d’efforts en janvier avec un mois exceptionnel sur le plan des résultats et du jeu. Forcément, à un moment donné, on a moins de jus. Face à une équipe avec plus d’enthousiasme que nous, on s’est fait bouger dans les duels, dans la volonté et on n’a pas su répondre présents. C’est devenu très vite compliqué à Saint-Étienne. A Bordeaux par contre, on a bien su exploiter les opportunités et on a retrouvé une stabilité défensive. C’est plus facile derrière. Surtout qu’en face, on les sent moins à l’aise en ce moment.
Marseille arrive sans Brandao. Ça change quelque chose pour vous de ne pas avoir l’armoire brésilienne sur le dos ?
Franchement, c’est quelqu’un de poids, qui pèse dans le jeu de l’OM. Mais qu’il soit là ou pas, ça ne change pas grand chose. Si derrière je me retrouve face à Niang ou Koné, c’est pas le même rapport de force, mais ça reste très difficile à jouer. Ça sera seulement plus facile dans le domaine aérien. Car passer de Brandao à Koné ou Ben Arfa, forcément, j’ai un petit avantage. Surtout si c’est Koné. Mais au sol, balle à terre, ça s’annonce difficile.
Quels souvenirs gardez-vous du match aller (victoire de Monaco au Vélodrome, 2-1) ?
On avait fait un gros match en marquant très tôt dans le match. En seconde période, on avait souffert, physiquement notamment, avec une grosse pression marseillaise dans un stade acquis à leur cause. Au final, on a tenu avec une très belle prestation défensive et une efficacité offensive intéressante. C’est surement l’un de nos meilleurs matches à l’extérieur. C’est une rencontre sur laquelle on s’est appuyés pour progresser, surtout au niveau mental.
Vous jouez à domicile, pourtant, comme lors du derby contre Nice, le stade sera principalement garni de supporters marseillais…
Le stade sera plein au moins, c’est une bonne chose. A l’instar de Nice, on arrivera à en faire abstraction. On sait que les tribunes seront remplies de Marseillais principalement, mais on pourra compter sur nos supporters qui seront là également. Ils seront derrière nous, et pour eux, on se doit de faire le maximum même s’ils sont en infériorité numérique. On commence à s’habituer à ce genre de configuration. Ça surprend un peu au début puis on s’y habitue.
Marseille ressemble beaucoup à Monaco, même nombre de points, une grosse performance à Valenciennes (victoire 5-1) et une lourde défaite à Lens (1-3) en une semaine…
Ça va être un match difficile, Marseille reste Marseille. C’est une grosse écurie, avec des individualités. Ils sont dans l’obligation de faire un résultat. Ils sont capables du meilleur comme du moins bien. Un peu comme nous. Mais ils vont venir remontés, revanchards. D’une, pour montrer que Lens était un accident et de deux, pour prendre leur revanche du match aller.
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Ben Arfa surement titulaire, on se prépare comment à défendre sur lui ?
C’est certain que ça change de Brandao. Contre Valenciennes, il fait un match monstrueux. Il est en forme, il revient bien. Forcément on s’adapte à son jeu, basé sur la vitesse, le dribble et moins sur le physique que Brandao ou Morientes par exemple. L’important est de ne pas se jeter sur la première feinte, sinon derrière, on est morts. Mais bon, on l’a déjà joué, on connaît le bonhomme. Il ne faut pas faire de fixette sur lui, c’est la dernière chose à faire.
Au grand prix du fair-play, vous êtes 17ème avec 54 jaunes et 2 rouges. Monaco, une équipe de bouchers ?
On prend beaucoup de cartons, c’est comme ça. On commet encore énormément de fautes d’inattention. Mais c’est facile à expliquer : on a une équipe d’enragés avec des jeunes joueurs. Forcément, sur un terrain, ça donne ce genre de statistiques un peu malheureuses. Mais on n’a pas comme consigne de faire des attentats.
A-t-on retrouvé le Sébastien Puygrenier de Nancy ?
C’est certain que j’ai retrouvé un bon niveau. C’était le challenge en signant ici cet été. J’ai eu besoin de temps en début de saison pour retrouver mes sensations, il m’a fallu réapprendre à défendre en Ligue 1. J’ai la chance d’être en confiance, d’être dans une équipe compétitive et de me montrer. Autant de circonstances qui facilitent l’épanouissement personnel et sportif.
Un pronostic pour demain ?
Allez, 2-0 avec un but sur corner de ma part, pour changer.
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