- France
- On était...
On était aux Tremplins Live Act II de Blaise Matuidi
Pour les champions du monde, chaque sortie en public est une occasion de fêter la deuxième étoile avec une foule euphorique. Mais si Blaise Matuidi s’est pointé au Cabaret sauvage, dans le parc de la Villette, accompagné d’une ribambelle d’artistes, dont l'incontournable Vegedream, c’est surtout pour le bien de son association. Et forcément, on y était.
Les doudounes, les bonnets et les grosses écharpes sont de sortie, les températures estivales du mois d’octobre sont tombées, et novembre commence à pointer le bout de son nez. « Putain, ça caille » , lâche une adolescente à ses deux copines, ce lundi 29 octobre, devant le Cabaret sauvage. Les portes de la salle de spectacle plantée dans le parc de la Villette sont ouvertes depuis une vingtaine de minutes et une bonne centaine de personnes sont déjà entrées chercher de la chaleur à l’intérieur. Et pourquoi pas se désaltérer avec une bonne pinte à 8 balles, un verre de Jägerbomb ou tout simplement un jus de pomme. Idéal pour patienter avant l’arrivée des stars de cette deuxième édition des Tremplins Live, avec en chef de file Blaise Matuidi.
« Blaise qui ? »
Pour les retardataires, plus de billets à vendre au guichet. Les 1 200 personnes attendues ont prévu leur coup en réservant leur place à 35 euros. Beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes, mais aussi pas mal de familles, c’est un vrai melting-pot qui est venu s’amuser pour lancer la deuxième semaine des vacances de la Toussaint. Il faut dire que le programme des Tremplins Live Act II – la première édition s’était déroulée en septembre 2017 au Grand Rex – est alléchant. Et tout le monde n’est pas venu pour voir celui qui a récemment été élu « champion de la paix » par Peace and Sport. « Blaise qui ? » , demande Maëva, une jeune Parisienne de 16 ans. « Ah oui, le joueur de foot, là. » Comme une grande partie du public amassé dans la fosse, elle est surtout venue pour s’ambiancer sur les sons de Dadju, Franglish, Zdrid Family et tous les autres. « La vie de ma mère, il y a Dadju ! Il y a Dadjuuuuu ! » , hurle une bande de copines qui prend conscience que le petit frère de Maître Gims fait donc partie de la programmation.
En fin connaisseur, le public assidu reprend les paroles de chaque chanson en chœur, smartphones à la main afin d’immortaliser ces moments, devant le regard amusé – ou décontenancé, au choix – des parents venus accompagner leurs gamins. Plus en retrait, Olivier Petitjean, un ancien footeux professionnel passé par Bordeaux, Sedan et Reims dans les années 1990, est venu de Nantes avec sa petite famille. « J’ai fait un break dans ma carrière d’entraîneur, ça me permet de pouvoir venir à des évènements comme celui-ci avec ma femme et mes filles » , se réjouit-il. Le show dure depuis maintenant une bonne trentaine de minutes, « Blaisou » peut débarquer.
Bonne cause, carré VIP et Vegedream
Les deux animateurs de la soirée, David Ginola et Rokhaya Diallo, annoncent l’arrivée du champion du monde sur la scène, sous l’ovation d’une fosse déchaînée. Le milieu de terrain de la Juve est accompagné d’une dizaine de membres de l’association, dont son père Faria et sa sœur Sylvie, également très impliqués dans « Les Tremplins de Blaise Matuidi » , qui vient en aide aux enfants défavorisés et en difficulté. Un mot sur la victoire à la Coupe du monde ? « Je ne suis pas ici pour ça » , sourit le joueur de 31 ans. Et c’est vrai, il est surtout là pour son assoc’. La deuxième édition des Tremplins Live va permettre de lever des fonds pour financer la construction d’un nouvel orphelinat à Kinshasa, au Congo. « Les membres de cette association font un travail exceptionnel au quotidien pour qu’elle puisse grandir, ça fait trois ans qu’elle évolue, annonce Matuidi. Ces actions nous tiennent vraiment à cœur, redonner le sourire aux enfants, c’est le plus important. » Le natif de Toulouse laisse ensuite la parole à son père et sa sœur, avant d’aller lui aussi profiter de la fête dans les espaces VIP, pas très loin de Florentin Pogba ou du frère de Presnel Kimpembe.
Une petite dizaine d’artistes assurent le spectacle jusqu’à 21h05 et le bouquet final nommé Vegedream et son tube Ramenez la coupe à la maison. Dans une salle surchauffée, l’autre star de la soirée arrive sous les hurlements d’un public bouillant. En plein cassage de démarche comme Samuel Umtiti, le rappeur a même le droit à la surprise de voir Matuidi remonter sur scène afin de lui remettre un disque de platine. « Je vis tout ça de l’intérieur, mais c’est ce genre de certification qui me montre que le titre a pris une très grande ampleur et ça fait plaisir » , nous glisse Vegedream après le concert. Le spectacle aura duré un peu plus de deux heures, la soirée est réussie et tout ça pour la bonne cause. « Je me suis rendu au Congo récemment, je suis allé visiter des hôpitaux, j’ai vu les enfants, ajoute Vegedream. Je me sens vraiment concerné, c’est gratifiant de savoir qu’on peut les aider. » Comme Matuidi, il compte être de la partie pour le troisième opus l’année prochaine. Et pas d’inquiétude, les Bleus seront toujours champions du monde.
Par Clément Gavard, au Cabaret Sauvage