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On était au tournoi #ThereWillBeHaters

Par Bob Ocelot et Léo Lamarck
On était au tournoi #ThereWillBeHaters

Édouard Cissé, Habib Beye, Maxwell Cornet, une Porsche, des petits ponts et des magrets de canard, le five de la Chapelle accueillait le tournoi There will be haters d'Adidas...

« Brahhhhhhhhh ! » La foule est unanime, l’équipe des bloggeurs vient de se faire humilier. Un passement de jambe, une accélération, un petit pont, une feinte de frappe, une lucarne, en une action, tout y est passé. Un but à valeur de manifeste pour un tournoi #therewillbehaters basé sur l’humiliation de son adversaire direct. Sur le terrain Djorkaeff du Five de la Chapelle, dans le Nord de Paris, cette équipe faite de bric et de broc, toute en pièces rajoutées, s’est fait décomposer par une équipe de médias au collectif bien huilé. À côté, sur le Roberto Carlos, la team des consultants d’ici et d’ailleurs, moitié anciens joueurs pro (Beye, Cissé, Libbra), moitié journalistes (Bennani ou Dumont, qui, soyons honnêtes, n’a presque pas joué) se paye une sélection des meilleurs jeunes d’Île-de-France, âgés de 13 à 15 piges. Pourtant, ces derniers étaient arrivés bien en avance, s’échauffant religieusement sous les ordres de leur entraîneur, alors que les autres équipes préféraient rester au chaud dans le salon à regarder Juventus-Roma. Mais cela n’a pas suffi face à l’expérience de mecs qui ont connu l’ambiance de Louis-II.

Pas de technique, pas de tactique, pas de physique

Les matchs s’enchaînent. De toute façon, il faut faire des jaloux ; alors Marc Libbra, l’ancien joueur de l’OM, tente des relances en coup du foulard. Pas toujours réussies, mais bon. Globalement, l’imprécision technique est quand même au rendez-vous, et côtoie globalement un manque évident de physique. À l’exception de la team Adidas, pleine de golgoths avec leurs maillots extérieurs de Chelsea, jaune poussin. Pour les autres, aucune notion tactique, que de l’apnée et des sprints. Et quelques fois, la lumière, comme cette relance du défenseur pour l’attaquant, contrôle aérien qui fait petit pont, et gardien tranquillement ajusté. Parfois aussi quelques embrouilles. Malgré l’ambiance globalement bon enfant, certains jouent leur vie, à l’image de ce faux Pastore, qui a l’allure du Flaco sans le flegme et la sérénité de l’Argentin, qui n’hésite pas à réclamer, véhément, un penalty qu’il se fera une joie de rater, entraînant ainsi l’élimination de son équipe. En tout cas, la phase de poules se terminent tranquillement. L’occasion pour Alexandre, sorte de Yoann Gourcuff en bien moins technique, rocker anglais à coupe au bol, fait de courses folles et de déboulés en contres favorables, de se féliciter : « Pour la première fois de ma carrière, je ne dispute pas la consolante d’un tournoi médias. Une grande première. Quand j’étais au journal20minutes, on était toujours dans les derniers » .

Magret et tiramisu ou onglet et moelleux

Avant le début des matchs couperets, il faut passer par la traditionnelle séance photo, dont l’imagerie est on ne peut plus clair : une belle voiture (Porsche Panamera des familles), la bien-nommée Anne-Sophie Vasiliu, le Lyonnais Maxwel Cornet pour la « réussite » footballistique et un photographe qui encourage les poses de « gangsters » . De retour sur le terrain, Habib Beye, reconverti attaquant, enchaîne tentatives de dribbles sur tentatives de dribbles. Heureusement, l’ancien Marseillais, qui avait annoncé avoir « perdu 50% de son jeu » avec l’interdiction des tacles, peut encore compter sur un corps dur comme du béton. C’est lui qui mène les siens à la victoire finale, malgré la résistance finale des trois bandes, alors que les enfants s’adjugent la dernière place du podium. Mais l’essentiel est ailleurs, ou plutôt dehors, avec le sempiternel food truck, qui, surprise, ne fait pas dans le burger, mais dans le magret de canard et l’onglet de bœuf. Bien que vainqueur, Beye doit demander un geste de générosité pour récupérer un tiramisu, denrée épuisé qu’un fan marseillais se fera un plaisir de lui échanger contre un moelleux au chocolat. Parce que finalement, il n’y a pas que des haters : il y a aussi beaucoup d’amour.

Quand quelques joueurs pros affrontent 100 enfants sur un terrain

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