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On était au stade Georges Pompidou

Par Léo Ruiz, au stade Georges Pompidou
On était au stade Georges Pompidou

La première division à Valence, c’est pas tous les week-end. Le stade Georges Pompidou, Poulsen et Govou ne le connaissaient probablement pas. Christophe Lemaitre, si. Lucho et Luyindula, aussi. Après avoir fait péter un câble à Arles-Avignon et Grenoble, les Valentinois recevaient cette fois Evian TG, dans le cadre des 16ème de finale de la Coupe de France. Sans complexe, la bande à Philippe Brunel a tenu tête aux pros mais s’est logiquement fait sortir (2-0). Une histoire de centres ratés, de chichons et de vin chaud.

Valence. Stade Georges Pompidou. Un stade peu connu, et pourtant historique. C’est ici que pour la première fois un sprinter blanc a couru un 100m en moins de dix secondes. Un certain Christophe Lemaitre, à l’été 2010. Un an plus tôt, c’est aussi ici que Lucho, tout récent marseillais, se pétait la clavicule en amical contre Saint-Etienne. Pour bien lancer sa saison. Plus lointain encore, saison 2000-2001, Valence reçoit Strasbourg en 8ème de finale de la Coupe de France. Le Racing se qualifie grâce à un but du tout jeune Peguy Luyindula. Mickael Stephan, titulaire ce soir dans l’entrejeu valentinois, doit s’en souvenir, il portait déjà les couleurs de Valence à l’époque. Leur blaze, c’était l’ASOAV. L’Association Sportive Olympique des Arméniens de Valence. Oui, parce qu’en fait, après le génocide, les Arméniens ont massivement rejoint la France, et particulièrement Valence. Bon, onze ans et un dépôt de bilan plus tard, l’ASOAV est devenue plus simplement l’AS Valence (aujourd’hui en CFA), et reçoit Evian-Thonon-Gaillard devant près de 10 000 spectateurs, après un parcours en coupe de France qui a de quoi attirer l’attention. Arles-Avignon a pris quatre rouges, Grenoble s’est contenté de deux, et Laval s’est incliné aux tirs aux buts. Les Savoyards sont prévenus, il y aura de l’engagement.

Locaux 0-1 VisitA dix minutes du coup d’envoi, il reste quelques places à prendre en « Gradin-virage » . Huit euros, plein tarif. « Ca fait longtemps que ce n’était pas rempli comme ça » . La seule tribune couverte du stade est pleine à craquer. En face, pas de toit donc, mais dans la continuité des gradins, un bosquet et quelques grands chênes, permettant à certains supporters de prendre un peu de hauteur. Ballons gonflables rouges et blancs, mini-tifo, le public est au rendez-vous. « Forza Valence ». Côté savoyard, la centaine de fans ayant fait le déplacement arbore un drapeau du Portugal. Sûrement un hommage à Pepe, qui lui c’est sûr ne finirait pas le match de ce soir. Niveau température, c’est un bon 0°. Sous sa doudoune, Pablo Correa doit penser aux 35° qu’il fait au même moment sur les plages de Punta del Este. Govou, toujours fidèle à sa paire de gants noirs, n’est pas venu pour prendre froid. 8ème minute de jeu, débordement, crochet, et offrande pour Sagbo. Au tableau d’affichage, on peut lire : Locaux 0-1 Visit. Chez les Valentinois, Philippe Brunel tente de réagir, efface deux adversaires, mais foire son centre. « Ça, c’est bien joué tu vois, mais pour le centre il faut qu’il s’applique » . Un papa à son gamin. Dans les gradins, la Brigade 26 se charge de mettre l’ambiance. « Allez les rouges ! » . C’est bon, c’est bien du foot amateur. Curieusement, c’est Valence qui fait le jeu, montrant des qualités techniques surprenantes. Evian se contente de jouer le contre. La classe. « Les rouges » passent par les côtés, mais aucun centre n’arrive à destination. « Faut s’appliquer merde » . Le papa s’agace. Simulation grotesque de Brunel dans la surface adversaire, c’est non. Mi-temps, buvette, vin chaud.

« Le 5, il met que des chichons »
Soudainement conscient que le club de Ligue 1, c’est lui, Evian reprend mieux, et contrôle le ballon. Mais pas pour longtemps. Au milieu de terrain, Stephan donne de la voix, et du fil à retordre à Poulsen, pourtant à l’aise dans ce type de température. Les locaux sont de retour dans le match, et enfin, les centres restent dans les limites du terrain. « Bah voilà, tu vois, ça c’est un bon centre » . Si tout se passe bien, le gamin jouera ailier. Le public pousse. La défense d’Evian vacille. « Le 5, il met que des chichons » . Un « aux armes » est lancé et une forte odeur de cannabis se dégage de la tribune. Il y a d’un coup comme un air de Vélodrome. Sur le terrain, Valence fait jeu égal avec la bande à Govou, mais n’est pas dangereuse, contrairement à Evian qui à plusieurs reprises manque de doubler la mise. Fabien Mira, le coach de Valence, sort un défenseur pour un attaquant. Le fameux « tout pour le tout » qui ne marche jamais. Degache, « le Messi de chez nous » , perce la défense mais manque la balle de match. La seule véritable occase du match pour les Valentinois. C’est finalement M’Madi qui plie l’affaire dans les arrêts de jeu, juste après avoir manqué l’immanquable (2-0, 90è). Il fait très froid, les tribunes ne traînent pas à se vider. « Y’avait la place quand même… » . « De toute façon, la priorité c’est le championnat » . Voilà au moins un point commun avec la Ligue 1.

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