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On était au match de la « décennie des champions »

Par Arthur Cerf
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C'était le match de « la décennie des champions ». Le 5 septembre, une équipe France 98 affronte les anciens de l'Olympique lyonnais à Dijon, dans le cadre de la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Une rencontre pour la mémoire, dans tous les sens du terme.



Planté à l’entrée du Parc des Sports Gaston Gérard de Dijon, Dominique, 40 ans, attend la voiture de Jean-Michel Aulas, son président préféré. Enroulé dans un maillot noir de l’OL, le chasseur passe en revue sa liste d’autographes. Govou, Anderson, Boumsong ont signé au marqueur le maillot qu’il serre fort dans sa main droite. « Ce maillot, c’est une édition spéciale 3D, quand tu mets les lunettes, tu vois les symboles de l’OL en relief. Et chez moi, j’ai même un DVD d’1h30 sur Juninho et ses coups francs » , lâche-t-il, ému. S’il est là pour assister au match de charité de la « Décennie des champions » organisé ce samedi par l’association Dijon Alzheimer – un intitulé clinquant pour une rencontre « qui oppose les anciens champions nationaux et internationaux des années 1998 à 2008, de l’équipe de France et de l’Olympique lyonnais » –, Dominique n’est pas franchement venu pour parler de la maladie neuro-dégénérative : « Alzheimer, c’est le truc au cerveau, c’est ça ? » Peu ou prou.



Bob Pirès et le Rottweiler de Lolo


Comme Dominique, ils sont plus de 8000 à être davantage venus voir Lilian Thuram, Laurent Blanc ou encore Sonny Anderson plutôt que lutter contre la maladie qui affecte près d’un million de Français et 225 000 personnes supplémentaires chaque année. « On est venus pour le spectacle, mais si on peut faire ça pour la bonne cause, c’est bien » , estime Véronique, 50 ans, qui a payé sa place 10 euros. À la buvette, Alexandre n’y va pas par quatre chemins. « Je le dis : je suis venu pour voir les joueurs, affirme-t-il en triturant son cornet de frites. Mais on voit qu’ils ont galéré pour composer les deux équipes. Il y a Candela. Et puis Jacques Santini entraîneur pour la décennie des champions, sérieusement… » C’est la fin de l’échauffement, et le speaker en fait des caisses au micro : « Les champions de la décennie sont réunis pour la mémoire. »

Même si certains « champions » n’ont pas laissé un grand souvenir aux spectateurs qui tentent de se rappeler qui est David Linarès ou combien de fois Pierre Laigle a été sélectionné en Bleu. « C’est cool de voir jouer Desailly et Djorkaeff » se réjouit pourtant Alexis, la vingtaine. Bien vu, sauf qu’il s’agit de Martin Djetou et Steve Savidan. Bref… S’il y en a un qui sait pourquoi il est là, c’est Laurent. Il est venu voir son « copain Robert » . Comprendre Robert Pirès : « Je le connais bien. En 1999, il jouait à Marseille, et l’équipe venait souvent déjeuner dans un petit resto en bas de chez moi. À l’époque, j’avais un petit Rottweiler qui avait bouffé le sac de Pires. Je m’étais excusé auprès de lui par téléphone. Je crois qu’il s’en foutait, mais il avait été très sympa. Ça, je ne l’ai jamais oublié. » Seul hic, Laurent n’a plus jamais vu Robert depuis… « Ensuite, il est parti en Angleterre, puis à Villarreal. Mais j’ai vraiment hâte de le retrouver, je l’attends à la sortie ! » 



Le crâne de Lebœuf


Sur le terrain, Sylvain Wiltord, Olivier Dacourt, Patrick Müller, Philippe Violeau ou Marinette Pichon font admirer leurs restes. Pour les annales, l’OL s’impose 2-1 grâce à Frau et Anderson, contre un but de Christophe Cocard pour les Bleus dans une partie arbitrée par Robert Würtz… sorti essoufflé après 15 minutes de jeu. À la fin du match, les smartphones se bousculent pour obtenir un selfie avec l’un des champions du jour. Frank Lebœuf, l’homme qui marquait Ronaldo le 12 juillet 1998, récolte nombre de suffrages. « J’ai eu son crâne, ça me suffit » , lâche un fan. Laurent fraye son chemin dans la foule, histoire de ne pas rater son « copain Robert » .

Il s’agrippe à la barrière, les yeux fixés sur la petite porte rouge d’où sortent les joueurs. « Oh Joël ! Envoie la bière, j’ai soif » , gueule-t-il à son pote, hors de la cohue. Une bière qu’il renverse à moitié sur une vieille dame… Un incident éclipsé par la sortie de Robert Pirès. « Robert ! Robert ! Robeeeeert, c’est moi ! » hurle Laurent. Bingo, ça attire l’attention de l’ancien Gunner qui se dirige vers Laurent. « Oh Robert ! Tu te rappelles ? Tu te rappelles, le petit chien qui avait bouffé ton sac, dans le petit passage ? Hein ? Dis, Robert, tu te rappelles ? C’était mon petit chien. » Pirès, gêné : « Oui, oui. » Laurent se retourne vers Joël. « T’as vu, il se rappelle un petit peu de moi, non ? » Une petite victoire en soi, dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer.

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