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On était au jubilé de Javier Zanetti

Par Valentin Pauluzzi, à San Siro
On était au jubilé de Javier Zanetti

C'était la fête à Pupi hier, le désormais vice-président de l'Inter a réuni tous ses potes pour un match de gala au terme duquel a eu lieu la cérémonie officielle pour retirer son numéro 4.

« Je te parie que les joueurs de ce soir battraient tranquillement une formation mixte de l’Inter et du Milan actuels » , lance un journaliste à un moment donné. Personne n’ose le contredire, au contraire, les sourires en coin se succèdent telle une avalanche de dominos. Ce soir, c’est la fête de Javier Zanetti donc. L’Argentin a décidé de faire « trois en un » : récolte de fonds pour sa fondation Pupi, promo de l’Expo universelle de Milan dont il est ambassadeur, et puis surtout un petit match entre potes. Le public a répondu présent ainsi que la Curva Nord privée, rappelons-le, du dernier match de son capitaine il y a un an, suite aux chants discriminatoires à l’encontre des Napolitains. Pas de restrictions venant de la Ligue, place aux fumis et tambours. À l’ancienne, c’est autre chose. Temps clément, petite brise agréable, atmosphère détendue et nostalgique. On le sait, on va passer une belle soirée.

Inzaghi, encore trop joueur

Javier Zanetti étant un homme de goût, il aura sûrement apprécié l’exhibition d’Il Volo, trio de ténors qui a remporté le dernier festival de San Remo. Pas de la grande chanson, hein, mais pour une fois que la variétoche italienne nous sert autre chose que de la voix nasillarde, on ne va pas s’en plaindre. Au baromètre de la popularité, Pupi l’emporte largement, tandis que Giancarlo Pisapia, maire de Milan venu donner le coup d’envoi, se ramasse une jolie bronca. C’est que les manifs anti-expos sont encore dans tous les esprits. Une grosse frappe de Stanković comme au bon vieux temps pour lancer les hostilités, et c’est parti. Vu les formations alignées au coup d’envoi, cette rencontre a tout l’air d’un derby milanais, sept anciens Interistes plus Icardi chez les Blancs. Sept anciens Milanisti chez les Rouges si on compte Bobo Vieri. Des duels Costacurta-Zamorano, Cambiasso-Ambrosini, Samuel-Inzaghi. À titre de comparaison, le dernier derby en date nous proposait du Ranocchia-Ménez et du Medel-Van Ginkel.

C’est d’ailleurs l’un des quelques joueurs en activité venus ce soir qui ouvre la marque, Icardi s’offrant un décrassage après le nul salace de la veille contre le Chievo. Les Rouges, qui proposent un trio Shevchenko-Vieri-Inzaghi tentent de répondre. Ce dernier, fidèle à lui-même, se jette sur le moindre ballon exploitable donnant, par là même, un début d’explication concernant ses difficultés dans son nouveau métier. Encore trop joueur, pas assez entraîneur. Après une première demi-heure très calme, les buts s’enchaînent enfin : péno de Sheva, doublé d’Eto’o, but de Leonardo, péno de Zamorano, doublé de Crespo et Palacio. Toutefois, San Siro chavire vraiment lorsque Zanetti part dans ses mythiques chevauchées. Au terme de l’une d’entre elles et d’un slalom, il s’offre d’ailleurs un joli but. Les cheveux blancs de Beppe Baresi et Brehme entrent à la 82e, et ce dernier se permet même de stopper tranquillement Burdisso, de 20 ans son cadet. Score final 6-4, un jubilé comme on les aime.

Standing ovation, fumis et GTA Vice City

Peu avant le coup de sifflet final, le speaker invite tout le monde à rester et annonce une surprise qui n’en est pas une. On va retirer officiellement le numéro 4 de l’Inter. Tapis bleu, estrade, écriture « 4EVER » qui s’illumine, bande originale des Chariots de feu. Haie d’honneur, standing ovation, émotions. Tout y est. Mention spéciale aux pensionnaires de la Curva Nord qui se disposent pour former le chiffre 4 et font péter les fumis. Ça a de la gueule. Le reste se passe en zone mixte, qui n’a jamais autant été affolée. Zenga qui maîtrise parfaitement le Roumain, Ruben Sosa qui sort tout droit de GTA Vice City, Nesta qui perd ses cheveux (un mythe s’effondre), Cafu et Serginho qui ne se quittent toujours pas. Zanetti passe en dernier et s’arrête à tous les emplacements, heureux et fier. Il est minuit passé, San Siro est vide, ne reste que le personnel de sécurité et quelques retardataires. Parmi eux, Massimo Moratti qui discute avec les hôtesses et prend tout son temps avant de rejoindre les sous-sols. En voilà un qui a pris un bon coup de nostalgie ce soir. Il n’est certainement pas le seul.

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