S’abonner au mag
  • L1
  • 10e journée
  • OM/PSG

On était à l’intifada OM – PSG

Par
On était à l’intifada OM – PSG

Cet OM – PSG là restera dans les mémoires. La rumeur enflait depuis quelques mois. Le "classico" du 25 octobre devait être le théâtre d'un débarquement parisien. L'annulation tardive de la rencontre de dimanche soir a rendu son verdict : une bataille rangée entre Ultras parisiens et population marseillaise, en plein centre-ville. Mais pendant ce temps, que faisait la police ?

On ne va pas se mentir, ce match puait le souffre. Ce ne sont pas les derniers relents de gaz lacrymogène qui parcourent nos fringues du jour qui diront le contraire. Pendant que la Ligue de Football Professionnel ainsi que les instances du Paris SG et de l’Olympique de Marseille se renvoient dans la gueule une série de joutes verbales sur la tenue ou non du match phare, 600 ultras parisiens arrivent en bus sur la préfecture des Bouches du Rhône. Pourtant, la presse avait lâché le terme : match à haut risque. Une ineptie. 650 flics mobilisés seulement quand un simple match au Parc des Princes en emploie 1000. Vers 15 heures, huit véhicules estampillés Virage Auteuil arrivent à la Gare Saint-Charles, en plein centre de Marseille. Les fans franciliens sortent à toute berzingue, masqués, cagoulés, armés de mats en plastique pour quelque-uns. Un cortège s’improvise pour remuer le quartier. Les premiers chants consacrés à la “haine de l’autre” sont lancés, les pétards résonnent, les torches s’embrasent. L’effet est là. Les badauds peinent à comprendre, le coin de la gare est plutôt calme, et surtout complètement déserté par les forces de l’ordre. Un constat difficile à comprendre : huit cars sont donc arrivés en plein cœur de Marseille lors d’un match dit à haut risque, et le tout, sans la moindre escorte policière. Bon bah, l’embrasement est inévitable.

Les premières insultes fusent, à l’instar des projectiles. Le cortège se désorganise, se désolidarise pour finalement se perdre dans les halls. 200 bonshommes décident de descendre l’avenue qui relie le port à la gare, comme ça, pour le fun. Un plan que l’on qualifiera de bourbier. Les premiers refrains claquent, les Parisiens sont dans la place, seuls. « Marseille, Marseille, on t’encule » . Le convoi humain parcourt quelques mètres, puis rebrousse chemin avant de repartir vers les rues adjacentes. S’engagent alors les premiers concours de lancés, véritable fil rouge de l’heure qui va suivre. Face à des Parisiens surexcités, prenant à partie les clients des bar du coin, les habitants locaux réagissent. La réponse est brutale. Tout ce qui passe sous la main va servir de projectile. Que l’on se balance des bouteilles, des cailloux, des pavés, à la rigueur… Mais quand le lanceur local se met à balancer des poêles et des télévisions dans les faces, l’histoire se fait moins drôle. Et empire quand les lames commencent à pointer leur sale gueule.

D’ailleurs, plus personne ne rira quand un automobiliste enfoncera le cortège parisien, renversant violemment un supporter sur quelques mètres avant de prendre la fuite. Nul doute que cet accident change la tournure des évènements. Le même sentiment traverse la pensée collective. « Il est mort !, il est mort ! » lâche un de ses camarades. On vous rassure, il s’en sortira avec une jambe fracturée, un moindre mal vu la violence de la collision. L’intifada marseillaise est en marche, ça pleut de tous les côtés, de manière intensive, ça arrive de gauche, de droite, le feu est nourri. Le cortège francilien remonte finalement vers la Gare Saint-Charles, où, ô miracle, la maréchaussée a daigné poster quelques représentants. La dalle de béton devant le bâtiment marseillais va servir de sas pendant les trois prochaines heures. Un confinement qui sera assuré par la Police qui est finalement sortie de sa cachette. Certains visages sont salement amochés : entre coup de cutter au visage et jet de caillou en trajectoire directe. Les Parisiens se sont mis à dos tout un quartier. Plus question de délires Ultras, la folie a pris le dessus. Un TGV spécialement affrété ramènera les 600 individus à bon port, près de la Seine. Ou quand Marseille a pris des allures de Beyrouth. Ah, on y allait pour un match de football à la base ?

Les enjeux de la professionnalisation du football féminin français

Par

À lire aussi
Logo de l'équipe Brest
Brest en état de Graz
  • C1
  • J1
  • Stade brestois-Sturm Graz (2-1)
Brest en état de Graz

Brest en état de Graz

Brest en état de Graz
Articles en tendances
10
Revivez la victoire du PSG contre Gérone  (1-0)
  • C1
  • J1
  • PSG-Gérone
Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)

Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)

Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)
21
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
  • C1
  • J1
  • Monaco-Barcelone
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

21
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
21
En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)
En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine