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On était à la vente aux enchères des montres de Giuseppe Damiani

Par Maurice de Rambuteau, à Bonhams
On était à la vente aux enchères des montres de Giuseppe Damiani

Qui dit football et maison de ventes aux enchères, dit célèbre Porsche dans laquelle Diego Maradona a été arrêté à Séville après avoir grillé un feu rouge. En début d'année, le bolide était en effet vendu pour près de 500 000 euros lors d'une vente de la maison de ventes aux enchères britannique Bonhams. Alors, puisque cette même maison organisait la vente de la collection de montres de l'ancien international italien Giuseppe « Oscar » Damiani, il fallait aller voir.

Passer par hasard par la rue de la Paix, c’est l’occasion de comprendre pourquoi elle constitue la rue la plus surcotée du Monopoly (les vrais joueurs savent, en effet, qu’il faut tout miser sur l’angle orange-rouge) : une ribambelle d’hôtels particuliers et de magasins de luxe. En poussant jusqu’au numéro 4 jusqu’au fond de la cour en échappant à l’œil attentif du vigile, les locaux de Bonhams, maison de ventes aux enchères britannique réputée, se dressent. Et ce jeudi 20 mai, la star de la vente est une montre ayant appartenu à Pablo Picasso, écoulée à seulement trois exemplaires dans le monde. Pourtant, si on y prête un peu plus attention, une atmosphère de Serie A de la fin des années 1990 émane de la pièce. Normal : Giuseppe Damiani vend ses montres collectors, et ça vaut le détour.

À chaque célébration sa montre

Quel rapport entre le football et les montres de luxe ? La réponse est assez simple. Pour les clubs les plus chanceux, la fin du printemps est synonyme de titres et de souvenirs. Dès lors, le réflexe est souvent le même pour bon nombre de clubs : le trophée en poche, 20, 50, 100 montres collectors sont commandées auprès des plus grands joailliers. Les destinataires ? Les joueurs, les coachs, parfois les agents. Dans la plupart des cas, la guerre fait rage entre les Patek Philippe, Omega et Rolex pour décrocher le contrat. Et les occasions sont nombreuses. Centenaire, championnat, jubilé… À chaque occasion sa montre, sur laquelle apparaît de façon plus ou moins discrète le logo du club.

Retour à Giuseppe Damiani et sa formidable collection, donc. Joueur ayant évolué en Serie A dans les années 1970 et 1980, Damiani a écumé bon nombre de clubs transalpins (Milan, Naples, le Genoa, la Juventus) en s’y faisant bon nombre d’amis et en récoltant bon nombre de montres ornées des logos des clubs de l’international italien aux deux sélections. Après sa carrière, Damiani s’est reconverti dans le rôle d’agent, s’occupant entre autres de Marco Simone, Lilian Thuram ou encore Andriy Chevtchenko. L’œil aguerri remarquera au milieu du lot une magnifique montre réversible Jaeger-LeCoultre célébrant le 100e anniversaire du Torino, seul club présent dans l’exposition dans lequel Damiani n’a jamais mis les pieds. Cadeau d’agent pour un transfert ? De président ? Le mystère reste entier. Pour la petite histoire, ces montres réversibles étaient destinées à l’origine aux joueurs de polo qui pouvaient retourner leur montre pendant les rencontres, évitant ainsi de la briser lors d’un contact.

Beaucoup d’appelés, peu d’élus

La vente en elle-même a lieu le jour même, en début d’après-midi. Pour avoir une chance d’obtenir l’une des précieuses montres de Damiani, rendez-vous est pris de l’autre côté de la rue, au numéro 5, dans le prestigieux hôtel Park Hyatt. Si l’identité des potentiels acheteurs est gardée secrète pour des raisons de confidentialité, la maison de ventes est formelle : une grande part d’entre eux est originaire d’Italie. De l’autre côté des Alpes, on observe avec envie ces morceaux d’histoire du championnat italien. La pièce maîtresse de la collection ? Une Patek Philippe en or rose dix-huit carats, commémorant le centième anniversaire de l’AC Milan. Son heureux propriétaire l’obtient pour la bagatelle de 27 800 euros, frais inclus. La Jaeger-LeCoultre à l’effigie du Torino part, elle, pour un peu plus de 7000 euros et laisse quelques regrets : un ou deux zéros de moins, et c’était dans la poche.

De manière générale, aucune folie n’est effectuée durant la vente : chacune des merveilles de Giuseppe Damiani se voit vendue plus ou moins dans la fourchette d’estimation proposée par la maison Bonhams, qui confiait avant la vente ne pas s’attendre à de grosses surprises. La surprise, justement, est ailleurs : la montre favorite de Pablo Picasso explose tout, partant à 219 050 euros, soit près de vingt fois son estimation originale. Moralité : pour donner de la valeur aux montres, il est préférable de se faire artiste avec un pinceau plutôt qu’avec un ballon.

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