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On était à la présentation de PES 2013
Quelques journalistes, un mec de Konami déguisé en professeur, un projecteur et une PS3. Voilà ce qu'il y avait autour et sur la table de Konami France pour la grande présentation de PES 2013. Au programme, des nouveautés, beaucoup de nouveautés. Et un gameplay revisité...
Qu’on se le dise tout de suite : non, Balotelli n’enlèvera pas son maillot pour montrer ses muscles ou son fameux t-shirt « Why always me ». Non, Cristiano Ronaldo ne changera pas de coiffure à la mi-temps, pas plus qu’il ne montrera ses quadriceps après avoir balancé une bombe dans les buts adverses. Plus triste encore, Morel n’aura qu’un seul mauvais pied… Ça, c’est pour les gros points noirs de PES 2013. Pour autant, dire que le jeu sera une purge relèverait de la mauvaise foi, surtout au vu du boulot monstre réalisé par les diverses équipes de Konami qui font tout pour ne plus voir le cul de FIFA dans les années à venir…
Des gardiens enfin plus forts qu’Edel Apoula
Avant d’évoquer les améliorations de gameplay aux noms complexes et barbares, il convient d’évoquer les sensations ressenties à peine le cul posé sur le canapé en cuir de Konami France, manette en main. Tout d’abord, chaque grosse équipe est poussée par un public hystérique qui connait tous les chants de supporters comme un élève de CE1 connaît ses poèmes. Parfois, c’est même un peu « too much ». Le Stade de France qui chante en chœur pour les Bleus ? N’importe quoi… Soit. Sur le terrain, PES 2013 est un peu plus lent – mais ça reste de l’arcade – ce qui pousse le joueur à construire des actions réfléchies au lieu de foncer tout droit avec CR7 comme un bourricot. Les joueurs de réseau qui ont pour habitude de distribuer des raclées de cette manière seront fort déçus : les défenseurs courent plus vite et se placent mieux. « L’IA intelligent » que promet Konami depuis PES 2010 débarque cette fois-ci pour de vrai. Fini les erreurs de marquage à deux balles, les arrières en pointe, les milieux de terrain immobiles, les « putain mais si tu fais pas un appel je la donne à qui cette balle, hein ?« …Et puis surtout, fini les gardiens de but niveau DH qui repoussent le ballon dans les pieds des attaquants à la moindre frappe qui dépasse les 60 km/h.
Les joies du « Player ID »
En parlant de portiers, le pauvre Hugo Lloris aura encore et toujours une tête de camé en manque. Fort heureusement, tous les joueurs n’ont pas hérité d’une gueule délabrée. Grâce au « player ID« , il y a même une bande de 50 veinards dont le physique et la gestuelle ont été reproduits à la quasi-perfection. Cela va de la conduite de balle de Messi à la vitesse, aux passements de jambes et au relevé de chaussettes de Ronaldo, en passant par les départs en vacances inopinés de Carlos Tevez – un des trois exemples est faux. « C’est quand beaucoup mieux que les joueurs-robots de Fifa« ; et hop, une petite pique gratuite de Konami pour le rival d’EA. Par contre, les licences, c’est toujours mieux chez les autres, même si les 20 stades du championnat espagnol seront disponibles sous forme de patch gratuit à la sortie du jeu, fin septembre. Et puis il faudra patienter encore un peu pour connaître l’identité des clubs licenciés ou non.
Lexique des nouveautés de PES 2013
Ça, c’était pour la vue d’ensemble. Mais paradoxalement, c’est en misant sur de minuscules détails et gestes techniques que Konami veut rattraper son ennemi et rival FIFA. Et souvent, ils sont des noms bien étranges… :
– Dynamic First Touch : Ça pourrait être le nom d’une super attaque de la mort qui tue dans DBZ, mais non. Il s’agit en fait de la capacité du joueur à recevoir le ballon de la manière souhaitée en fonction de la situation. Contrôle orienté, feinte de frappe, contrôle dans les pieds, contrôle en profondeur…
– Deft touch dribbling : Encore un nom anglophone compliqué. Tout ça pour dire qu’en mode manuel, le joueur aura le contrôle total du ballon à 360 degrés pour inventer des gestes farfelus. L’invention préférée des Portugais et des Brésiliens…
– Response Defending : Un truc que PES a inventé pour défoncer un peu plus le bouton « X » de ta PS3. Pour défendre, il faudra rester sur « X » pour réaliser un pressing, et appuyer une nouvelle fois pour mettre tenter de piquer le ballon à l’adversaire. Prévoir des pansements anti-ampoules.
– Performer Streaming : Un copier-coller venu tout droit de Fifa. Il s’agit tout simplement d’un terrain d’entraînement qui remplace la plupart des temps de chargement du jeu.
Conclusion
Tous ces gestes, c’est bien beau, mais la seule façon de gagner c’est encore de joueur de la plus simple des manières*. Comme quoi… Cela dit, cette large gamme de coups permet à PES 2013 d’être bien moins monotone que les éditions précédentes. Mieux, le mode manuel décuple l’intérêt du gameplay et les possibilités de créer de nouvelles phases de jeu. Alors quoi ? Bah alors on va laisser sa chance à cette nouvelle mouture, et sacrifier quelques soirées au moment de sa sortie pour le noter en profondeur. Dur métier, hein.
* On peut même l’affirmer puisque la team So Foot est la seule à être restée invaincue lors de ce test avec deux victoires et un nul.
Par William Pereira