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On était à la présentation de FIFA 13
Les salons First du Parc des Princes, le producteur de l'opus venu spécialement de Vancouver, une dizaine d'écrans plats et de consoles, une clique de journalistes ayant lâché leur bureau pour s'éclater comme des gamins pendant deux heures, pas de doute possible : c'est bien la première présentation de FIFA 13.
Jeudi 24 mai, 10h30, porte de Saint-Cloud. Une vingtaine de journalistes, d’ordinaire habitués à la tribune de presse, ont lâché leur espace dédié pour se donner rendez-vous quelques mètres plus bas dans la tribune présidentielle du Parc des Princes. Et pour cause, EA Sports a investi pour l’occasion les classieux salons First, d’ordinaire réservés aux amis du cheikh Al Thani, pour présenter le futur bébé à succès, FIFA 13.
Cette fois-ci, ce n’est pas le Qatari qui tient la barre, mais un Canadien venu tout droit de Vancouver. David Rutter a la quarantaine et un goût prononcé pour Chelsea, qu’il prend lorsqu’il se retrouve dans l’arène pour assurer la démo. C’est le producteur de FIFA 13 et il compte bien montrer en quoi son joujou n’est plus destiné au premier footix venu : « Vous allez voir qu’on ne peut plus toujours jouer à la « baballe » dans la surface pour relancer proprement en défense, il va parfois falloir envoyer directement en touche si vous ne voulez pas vous faire avoir. » Tiens, FIFA s’est mis au kick and rush ?
Van Persie le croqueur
C’est une fois le topo du grand manitou terminé, les quelques croissants et pains au raisin du buffet engloutis qu’on comprend toute la subtilité de son propos. Direction les écrans plats, les manettes et les duels Barça-City ou Arsenal-OL entre journaleux pour saisir le pourquoi du comment. « Je vais te plier » , précise un gratte-papier qui a hâte d’en découdre avec un de ses potes-confrères. « Pfff, ça fait un bail que je n’ai pas joué » , lui rétorque ce dernier. Et il dit vrai. En voyant van Persie croquer à six mètres sur un centre de Walcott comme il l’a fait, aucun doute possible.
Il faut bien le dire, la vingtaine de représentants des médias présents, parmi lesquels l’AFP, Canal + ou BeIN Sport, n’est pas franchement là pour bucher sur les dernières innovations techniques du jeu, mais bien pour déconner et chambrer en cas de grosse frappe de Zlatan ou de coup-franc de David Silva. « Pouaaaaaaah, ce que je t’ai mis !! » est d’ailleurs le refrain à la mode pour tous les contaminés du virus FIFA depuis quelques saisons. Des grands malades encore unanimes à l’heure d’évoquer le numéro 1 de la catégorie. Il est là, le champion.
Plus dur, plus réaliste ?
Mais pour la mettre à vos amis lors d’une soirée bières-pizzas, il va falloir un peu de pratique et une certaine intelligence de jeu. Car question maniabilité, c’en est fini des contrôles Zizou en pleine accélération à chaque prise de balle ou des courses impeccablement droites lors de duels à l’épaule. Et David Rutter de justifier son choix lors de sa ronde auprès de ses testeurs du jour : « On a voulu faire en sorte que tous les contrôles ou les courses ne soient pas faisables aussi facilement que dans l’édition précédente. C’est évident qu’un amorti en pleine course ou après une transversale de 50m n’est pas aussi évident qu’après une passe courte. »
Voilà pourquoi Agüero poussait donc son ballon à trois mètres sur un superbe décalage de Yaya Touré lors de ce City-Chelsea. Conseil : évitez donc de tester le jeu avec Laval ou Leyton Orient, vous risqueriez de remettre le jeu au placard en cas d’impatience avérée. Même avec son équipe fétiche de Chelsea et quelques bonnes séquences, David Rutter s’est pris un bon gros 4-1 contre les Gunners pilotés par un journaliste de l’AFP. En seulement une mi-temps.
Arnaud Clement