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On était à la manif de «  Génération Précaire » contre le PSG

Par Gaspard Manet
On était à la manif de «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span> Génération Précaire<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» contre le PSG

Le collectif « Génération Précaire » organisait mercredi, sur les Champs-Élysées, un match des stagiaires du PSG contre ceux de l’OM. Un match pour de faux, mais pour dénoncer un vrai problème, le salaire de misère versé par le club le plus riche de France à ses stagiaires.

Mercredi 31 octobre, le temps est agréable sur Paris. Voila des conditions météorologiques idéales pour un petit match de foot. Ça tombe bien, puisque, dans quelques heures, le PSG défie l’OM au Parc des Princes, en Coupe de la Ligue. Mais en ce jour d’Halloween à 13h et des poussières, c’est un autre match qui se joue, beaucoup moins médiatique, certes, mais beaucoup plus engagé. Le collectif « Génération précaire » a donné rendez-vous en ce début d’après-midi au 27 avenue des Champs-Élysées, devant la célèbre boutique du Paris Saint-Germain. « Génération Précaire » , c’est un collectif essentiellement composé de jeunes diplômés qui connaissent ou ont connus la galère pour trouver un appart, un boulot ou juste se faire payer leur stage.

« C’est 2675 fois moins que ce que touche Ibra »

Le match n’en est pas vraiment un, il n’y a pas d’équipe en face, ou plutôt tout le monde joue dans le même camp et vise le même but. Celui de dénoncer l’offre de stage du PSG publiée la semaine dernière sur le site internet du magazine L’Étudiant. L’offre est pour le moins classique, l’employeur moins. Le Paris Saint-Germain cherche stagiaire en communication et évènementiel pour une durée de six mois. La rémunération attribuée à cette tâche : 436,05 €, soit le minimum légal depuis le début de l’année. Cette somme paraît bien dérisoire à côté de ce que gagne un Zlatan Ibrahimović, et c’est ce qui gène les membres du collectif. « Non, mais imagine, ce qu’ils filent pour le stage, c’est 2675 fois moins que ce que touche Ibra » , affirme Arthur, membre de « Génération Précaire » . Et s’il est là aujourd’hui, c’est justement pour dénoncer l’écart gargantuesque entre les deux rémunérations évoquées. Surtout pour une entreprise comme le PSG, rachetée par des Qataris qui possèdent des ressources financières quasi inépuisables. « Franchement, ils lui fileraient trois fois plus, ça change quoi pour eux ? Rien du tout ! » , nous certifie-t-il.

L’ambiance est bon enfant. Les enceintes posées à même le sol crachent le même son en boucle, celui chanté par Leonardo dans les Guignols de l’info : « Le prince, il parle pas à toi ! Le prince, il parle pas à toi ! » Les participants rigolent, s’amusent, tout se passe pour le mieux. On essaie de faire participer les passants qui, pour la plupart, ne refusent pas le petit plat du pied traditionnel. Le ballon, en plastique, valdingue dans tous les sens, les passes sont hasardeuses, mais tout le monde s’en tape. Ils ne sont pas là pour faire un beau match, ils sont là pour montrer que le stagiaire est devenu la variable ajustable des boîtes, même aussi à l’aise que le PSG.

« Le prince, il a dit qu’il payait pas les stagiaires »

Ils sont au total une quinzaine à s’être rassemblés sur l’une des avenues les plus célèbres du monde. Sur la façade de la boutique du PSG, on peut lire la nouvelle devise du club : « Rêvons plus grand » . Sur un arbre, à côté, une petite affichette est scotchée par un des membres, sur laquelle est imprimée la phrase : « Le prince, il a dit qu’il payait pas les stagiaires » . Comme un contraste. Le PSG veut rêver plus grand, mais ne permet pas à ses salariés de le faire, en somme. « Il est impossible d’argumenter que le PSG n’a pas les moyens de payer un stagiaire plus que 436 €/mois, c’est aberrant » , explique encore Arthur, tout en réalisant une belle passe sans contrôle au même instant. Lui ne se trouve pas dans une situation de précarité, il travaille au Sénat, comme assistant d’une sénatrice, mais cela ne l’empêche pas d’être en colère, révolté par ces méthodes qui ne font que conforter les jeunes dans leur précarité. « J’en ai marre de voir des potes à moi qui galèrent ou qui sont carrément au chômage. »

Tous ceux présents aujourd’hui ne sont pas en vacances. Sous les maillots de foot du PSG, du Barça ou d’autres équipes, on peut voir les chemises qui dépassent. En effet, la plupart sont venus durant leur pause de midi. Histoire de montrer que la solidarité existe encore. « C’est sûr qu’on aurait eu plus de monde un samedi, et puis on aurait pu rester plus longtemps » , nous confie Julien, membre actif de Génération. Seulement, voila, nous sommes mercredi, il est 14h passé et il faut retourner au taf. Ça se sert la main, ça se claque la bise, tout le monde s’est bien amusé et pour la bonne cause en plus. On ne sait pas si le PSG entendra le message et augmentera ses stagiaires, mais après tout pourquoi pas, il faut bien « rêver plus grand » , il paraît.

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Par Gaspard Manet

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