- Groupe F
- Italie
On était à la conf’ de presse de l’Italie
Après le match nul (1-1) face au Paraguay, un Marcello Lippi tout en détente a reçu la presse dans l'incroyable retraite italienne. Coincés entre un golf et une ferme, les Transalpins sont confort et peuvent sereinement voir venir la Nouvelle-Zélande...
Au début, on pensait s’être perdus. Des vaches, des poules et des cochons. Une ferme normande à 30 minutes de Johannesburg. « Oui oui, c’est bien ici que sont les Italiens, mais là vous êtes à leur hôtel (http://www.irenecountrylodge.co.za), ils doivent être au centre d’entrainement » . Bon, direction Southdown’s collège. « Oui oui, c’est bien ici que sont les Italiens, mais là, ils ne font pas les conférences de presse, il faut aller au Crownwall High, à la Casa Azzurri, c’est là-bas que ça se passe » .
La délégation italienne n’a pas lésiné sur les moyens, trois installations pour autant d’activités différentes. Le centre de presse, c’est donc la fameuse Casa Azzuri, installée dans un établissement scolaire ultra chic. Elles sont deux, une blonde et une brune, belles comme l’amour, elles disent bonjour en italien et nous invitent à les suivre. Malheureusement ce ne sera que jusqu’à la salle de presse, où trône à la cool Marcello Lippi, qui arbore une veste de survet’ rouge. Au vrai, dans la salle, personne n’arrive à savoir ce que vaut vraiment ce point glané la veille. Menés par des rugueux Paraguayens, puis remis dans le match suite à une sortie pétée de Justo Villar, les potes de De Rossi auraient même pu hold-uper les 3 points en toute fin de match. Arrivé à 5h du matin depuis le Cap, le sélectionneur italien est néanmoins satisfait : « Ce qu’il faut améliorer, c’est ce qu’on a déjà travaillé. Ça ne sert à rien de tout modifier maintenant, ni tactiquement, ni techniquement. Il y a beaucoup de points positifs, par exemple, j’ai vu beaucoup de personnalité et de conviction chez mes joueurs » .
La conférence de presse est relax, ici pas de micros qui se relayent de journalistes en journalistes, on lève la main, on pose la question et on tutoie le Mister qui enchaine : « J’ai regardé les matchs, et pour l’instant je n’ai pas vu de perfection dans les autres sélections. C’est donc normal que tout ne soit pas parfait pour notre premier match. Ça ne m’aurait pas déplu si on avait gagné 4-0, mais c’est impossible dans le premier match. Ce n’est pas normal qu’une équipe arrive à 100 % dans un Mondial. C’est même impossible » . Avant d’ajouter : « Il y a quatre ans, notre premier match avait été plus catastrophique. Buffon avait dû nous sauver trois ou quatre fois » . Un journaliste anglais suicidaire tente une réaction sur l’Angleterre de son compatriote Capello : « Je m’en fous complètement du style de jeu de l’Angleterre. Ça ne m’intéresse pas qu’il joue le kick and rush ou pas… » .
Pour ceux qui se questionnaient encore sur les relations entre l’ancien coach du Milan et celui de la Juve, c’est du coup tout net. Avant de dire au revoir, Lippi tient quand même à rassurer la presse de son pays : « En 82, Paolo Rossi n’a pas touché le ballon pendant les trois premiers matchs… Donc je ne suis pas inquiet sur la qualité individuelle de mes joueurs. On pourra tirer les premiers bilans sur leur état de forme seulement au bout du quatrième match » . Pour le technicien c’est clair, l’Italie va sortir de sa poule les doigts dans le nez.
Cette Casa Azzuri, c’est aussi et presque surtout, une sorte de salon du tourisme de la botte : dégustation de jambon de Parme, gorgonzola par ci, parmesan par là. On propose d’admirer un peu d’art contemporain douteux, on offre du vin, des plats de pâtes et aussi un peu de divertissement : un babyfoot géant, des tables de Subbuteo et demandez pas pourquoi, des tenues de sumo gonflables pour se castagner en plein air… Elles sont deux, une blonde et une brune, belles comme l’amour, elles disent au revoir en italien et nous invitent à les suivre. Malheureusement ce ne sera que jusqu’à notre voiture. Le froid a eu raison du love, on ne connaitra jamais leurs noms…
Par AG et JPS
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