On était à Huelva pour Lyon-Besiktas
Premier match de la Peace Cup pour l'ex champion de France, face au club turc. Un match de reprise tranquille, sous une belle chaleur et devant 300 spectateurs environ. Frederic Piquionne était avant-centre. 1-1 au final.
Le stade de Huelva est un endroit fantastique. Un peu à l’écart de la ville, au bord de mer, à côté d’une fête foraine et d’un terrain vague, entouré de bâtiments à la construction inachevée, l’enceinte du club doyen de la Liga a définitivement quelque chose de magique. La pelouse, elle, souffre de psoriasis -des taches claires viennent parsemer sa texture vert foncé. Sydney Govou mène l’entrainement, à la fraiche donc, pour les Lyonnais. Puel confirme le 4231, soit Cissokho, Bodmer, Boumsong, Clerc – Kallström, Toulalan – Bastos, Ederson, Govou–Piquionne. Pas mal. Lyon domine son sujet. Le côté gauche Cissokho–Bastos promet de belles choses. Kallström fait un très bon match dans un rôle de numéro 6-relayeur à tout faire façon Ikea –un but et une barre. Parfait. Bastos, lui, utilise souvent l’extérieur du pied et Piquionne est en instance de transfert vers l’Angleterre. Notons que Govou s’essaye à l’art délicat d’un geste technique qu’il ne maîtrise pas, celui de la simulation, sans succès. Reste que niveau football, Lyon tient le route. Avec Bodmer en central, le gris de Toul et Käkä, l’OL peut envoyer du jeu depuis son propre camp. Besiktas est dominé sans problèmes, 10 tirs à 0 en première période, quelques arabesques mais las, rien ne rentre pour Lyon. La ritournelle.
Puel profite de la second mi-temps pour faire tourner : Grosso entre pour Cissokho en même temps que Mounier pour Bastos, soit un changement de tout le coté gauche. Boumsong joue même avant-centre, mais uniquement pour être le plus proche possible du rond central en attendant que le ballon sorte en touche afin de céder sa place à John Mensah. Le match semble devoir s’éteindre tranquillement dans la nuit andalouse, avant que n’arrive finalement la libération lyonnaise, évidemment à la 69ème -une manière de rappeler au gouvernement l’inutilité des nouvelles plaques d’immatriculations. Belle récup d’Ederson, frappe aux 20 mètres croisée de Kimi le Rouge. Rustu tape le ballon de rage. Le coach de Besiktas en profite pour remplacer son portier avant l’engagement. Sacrée Peace Cup.
Puis Lyon se met à craquer physiquement et à jouer sans avant-centre après la sortie de Piquionne (pour Pjanic, le futur Iniesta du foot français, si le foot français le veut bien) et avant l’entrée tardive du jeune Tafer. Nobre égalise pour les Turcs en devançant Bodmer sur corner, easy. Une nouvelle preuve qu’avoir des libéros qui savent relancer, c’est bien, mais qu’avoir des centraux qui savent défendre, c’est encore mieux. Take that, Rafael Marquez. On en reste là. Pas de vainqueur sur ce match gentillet, à part peut-être Kim Kallstrom.
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