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On était à Disney avec le PSG

Clément Chaillou et Benjamin Jeanjean.
On était à Disney avec le PSG

Avec les Qataris à Paris, les anciens ultras disent souvent que le PSG, c'est devenu Disneyland. Bah en fait ils ont raison. Entre deux matches de Ligue 1, la bande à Zlatan aime bien aller faire un tour dans le monde féerique de Disney. Surtout quand, comme ce matin, ils peuvent se marrer avec des gamins. On y était. On a vu des stars, de la pluie, des gamins, des journalistes, de la pluie, une opération de com', de la pluie.

Il est tôt, il fait froid, il fait gris. En ce vendredi matin, Disneyland Paris semble en pleine dépression. Les journalistes qui ont fait le déplacement jusque chez Mickey et sa bande aussi. Et pourtant, tous sont venus assister à l’événement magique de la journée : le « Match of the Dreams » que disputera le club qui « rêve plus grand » pour réaliser « le rêve des enfants » . En clair, une rencontre amicale entre des joueurs du PSG et une quinzaine de gamins des assos ELA et Sport dans la Ville, venus de toute l’Europe à l’occasion de la prolongation du 20e anniversaire du parc (Disney, hein). Avec à la clé beaucoup de rêves, vous l’aurez compris…

Malheureusement, dès 9h30, l’annonce tombe : Sylvain Armand ne sera pas de la partie. Les visages se ferment, première désillusion. Puis surgit un peu d’espoir. Ibrahimovic a confirmé sa présence, Lavezzi, Sirigu et Matuidi aussi. « D’ailleurs, Matuidi, il parle français ? » nous demande une jeune femme affublée du badge « Média » . On rigole, puis on ne rigole plus. C’était une vraie question… Le petit voyage se termine en silence, la navette nous dépose sur le terrain synthétique de Disneyland. Et là, surprise. L’oncle Picsou a vraisemblablement pété sa tirelire. Au bord de l’aire de jeu, réduite de moitié pour l’occasion, les organisateurs ont installé une tribune de presse, mais aussi une grue et un rail de travelling pour diffuser la rencontre. Soit un dispositif plus important que pour n’importe quel match de championnat brésilien. Sauf qu’ici, seule la coupe Mickey est en jeu. Et quelle coupe. Au milieu de la pelouse, le majestueux trophée aux oreilles dorées se laisse observer, attendant patiemment que les acteurs fassent leur entrée.


Makelele et Clement sur le banc

Mais les acteurs ne sont pas prêts. Alors pour faire patienter l’assemblée, l’animateur balance le son. Sur l’air des « Chariots de feu » , Minnie pointe son nez et entame une petite choré sensuelle qui ne laisse visiblement pas de marbre des Tic et Tac surexcités. On craint le dérapage, mais le mini show est stoppé par l’arrivée des vedettes. Et ce ne sont pas moins de huit nouveaux champions de France qui font leur apparition. Dans l’équipe Mickey – l’équipe jaune, pour les non initiés – on retrouve ainsi des gosses, Sakho, Sirigu, Maxwell et Zlatan, entraînés par Claude Makélélé. « Mi-cuisse » coach de l’équipe Mi-ckey, étrange coïncidence… La team Dingo – les Bleus de Paul Clement – se compose elle de gosses, de Matuidi, Pastore, Lavezzi, et, last but not least, Ronan Le Crom.

Après quelques blablas d’usage, le match, arbitré par l’éternel Joël Quiniou, peut débuter. Reconnaissons-le, les hommes d’Ancelotti se prêtent au jeu, allant même jusqu’à courir avec des fausses mains. Bon, à bien y regarder, Ezequiel Lavezzi galère un peu plus que les autres. On peut même dire que El Pocho erre sur le terrain comme s’il avait pris une énorme caisse trois heures plus tôt. « J’ai vraiment bouffé des champignons ? » semble se demander l’Argentin en regardant vers son banc. Non Ezequiel, rassure-toi, nous aussi on a vu Dingo et Tac se faire des câlins sur la touche.

Ses coéquipiers, eux, ne se laissent pas distraire. Les Bleus prennent l’ascendant, et dès la 4e minute de jeu (d’un match qui n’en comporte que 20), Pastore se présente en 1 contre 1 face à Sirigu. Le portier italien sort vainqueur du duel, tandis que « le maigre » se fait saucer par le speaker. « Ça lui apprendra à ne pas jouer avec les enfants » balance sans vergogne l’homme au micro. Dans la foulée, le Z part en contre et crucifie Ronan Le Crom, qui n’aura toujours pas fait son premier arrêt de la saison. Réponse du berger à la bergère : quelques instants plus tard, Pastore se fait justice en offrant parfaitement le but de l’égalisation à Nourredine. Ou Esteban. Ou Paul, on ne sait plus bien. Quoi qu’il en soit, les deux formations regagnent leurs bancs sur un 1-1 un peu brouillon.

La cagade de Matuidi

À peine le coup d’envoi de la deuxième période sifflé par Quiniou que la Team Dingo repart à l’attaque. Alors que le speaker essaie désespérément de mettre l’ambiance et réchauffer ceux qui ont bravé les 8°C ambiants, le pauvre Maxwell se prend un petit pont par un adversaire qui avait plus ou moins la taille de passer sous ses jambes tout en restant debout. Gênant. Le deuxième acte est une copie conforme du premier : un troupeau plein axe, des petits jambes qui courent dans tous les sens, et un Lavezzi complètement perdu sur le terrain. Alors que les Bleus de Dingo marquent un deuxième but avec encore une fois un Pastore à la baguette, Zlatan commence à s’agacer parce que bon, y’a un match à gagner quand même. Du coup, le Z plante sa tente dans la surface adverse et attend les ballons… qui ne viennent pas. Ultime corner pour les Bleus : le Suédois revient défendre et ordonne à tous ses petits potes de se poster en attaque. Le contre est meurtrier : les Jaunes récupèrent et foncent à huit vers le but, avec le seul Matuidi pour adversaire. Dans sa surface, le milieu de terrain se troue lamentablement – on le soupçonne d’avoir fait exprès – et permet l’égalisation de la Team Mickey dans le temps additionnel. Un match nul pas du tout prévisible…

Au coup de sifflet final, c’est la ruée vers les joueurs. Et forcément, Zlatan a la plus grosse part du gâteau. Les photos s’éternisent et les stars jouent le jeu sans broncher, mais Disney s’impatiente : on est déjà en retard. Léger flottement au moment d’évacuer le terrain : certains se pressent, d’autres attendent, d’autres se cherchent. « Monsieur, Monsieur, vous savez par où on doit partir, nous ? » , demande une petite de l’équipe Mickey. Alors non, on ne sait pas où tu dois aller, mais nous on rejoint notre navette, direction le parc. Sur le trajet du retour, certains confrères se moquent gentiment des responsables com’ de l’événement. « Mais c’est pas comme ça que ça devait se passer !! Il devait sourire à 11h44, pas 48! » .

Trombes d’eau et parapluies

Midi. La pluie arrive, et pas qu’un peu. À vrai dire, on se prend une bonne saucée. On se met à l’abri en attendant la suite des opérations. Disney a soigné la carte postale : la remise du trophée se fera devant le château de la Belle au Bois Dormant. 12H15, toujours rien : les joueurs se font attendre. Le parterre de journalistes patiente sagement, trempé jusqu’aux os. Les gentilles organisatrices distribuent des parapluies Disney, jusqu’au moment où les Parisiens arrivent enfin, tenant par la main les enfants. Bousculades, crépitements de flashs, mitraillage en règle. Le trophée est remis aux enfants des deux équipes et Sakho fait le mariole derrière eux. Puis vient le moment tant attendu des interviews. Le principe est simple : à chaque média une place attitrée, et les joueurs enchaînent les mini-entretiens un à un. Enfin, quand ils veulent.

En bon leader, Zlatan se pointe en premier. Dans un anglais très… français, la star récite son texte. « C’était très sympa, on s’est amusés et c’était important pour les enfants d’avoir cette opportunité de nous rencontrer. C’est juste dommage pour la météo, mais bon on est à Paris, je ne m’attendais pas à un meilleur temps ». Premier buteur de la Team Mickey, le Suédois a le sens des priorités. « C’était plus important de marquer aujourd’hui que dimanche. Dimanche c’est juste notre dernier match, et nous sommes déjà champions » . Le confrère d’à côté tente sa chance et brave l’interdiction faite aux journalistes d’évoquer le PSG. Leonardo futur coach ? « Je ne sais pas, rien n’est officiel. Aujourd’hui, l’entraîneur est encore Carlo Ancelotti, j’espère qu’il va rester » . Un autre tente même une curieuse approche avec les émeutes en Suède. « Je ne sais pas. Je lis juste les journaux » . Le temps imparti est écoulé. La chargée de com’ fait la gueule. « On avait dit pas de questions sur l’actu sportive. Vous n’avez pas respecté la règle » . « Mais c’est des footballeurs, on parle de quoi alors ? » . Dialogue de sourd.

Le bal des caméras

L’organisation verrouille tout : « Vous avez trente secondes, pas plus » . Bon, Javier Pastore est gentil et, grand seigneur, reste plus longtemps. Il est content de ses deux passes décisives, Javier, mais il aurait préféré gagner. Et les enfants, ils n’étaient pas meilleurs que Brest samedi dernier ? « Non, non, je ne peux pas dire ça, même si deux d’entre eux jouaient très bien ! » . Souriant et disponible, El Flaco défile devant les caméras : Disney Channel, Téléfoot, BeIn, M6… Juste derrière, Ronan Le Crom se fait un peu chier. Pas le plus demandé de la bande, le goal de bientôt 39 ans rigole tout seul avec son parapluie. On apprend qu’il aimerait bien rempiler encore un an, et quand on lui demande s’il jouera à Lorient pour la der du PSG cette saison, son petit sourire nous dit qu’il ne serait pas contre, ouais.

La mise en scène touche à sa fin. Lavezzi est déjà au téléphone depuis cinq minutes et Makelele s’éloigne petit à petit avec Paul Clement. Mamad’ Sakho, lui, fait des heures sup’. Le Parisien a bien kiffé le match. « Un bon petit match, ouais, faut dire que les attaquants adverses étaient rapides, ils avaient un petit Lavezzi sur le côté, pas mal du tout, intéressant techniquement. C’était très sympa. On s’est levés tôt sous la pluie ce matin, mais ça nous fait vraiment plaisir de venir donner du temps pour les associations et les enfants » . Time out, interview terminée. Sur les coups de 13 heures, tout le monde remballe le matos. Les journalistes sont mitigés, et c’est normal. Disney est content, et c’est normal. Les enfants sont heureux, et c’est tant mieux.

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