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On arrête plus les Bordelais

Par Laurent Brun, à Chaban-Delmas
5 minutes
On arrête plus les Bordelais

En venant à bout de Valenciennes sur leur pelouse (2-1) dimanche après-midi, au terme d’un match à rebondissements, les Girondins ont signé leur quatrième victoire de rang en championnat. D’abord dominateurs mais maladroits, ils ont réussi leur match en seconde période. Quand Valenciennes croyait avoir fait le plus dur…

Bordeaux – Valenciennes : 2-1Buts : Jussiê (58e s.p.) et Maurice-Belay (73e) pour Bordeaux – T. Doumbia (55e) pour Valenciennes.

« On est capables de marquer à toute heure » , déclarait Francis Gillot samedi, en conférence de presse. Et vu ce qu’il s’est passé en seconde période, la prophétie a pris corps quand, en quinze minutes, ses joueurs ont plié le match, après avoir renversé la vapeur. Parce que dominateurs en matière de possession de balle jusque-là, les Girondins s’étaient bien fait avoir par un Tongo Doumbia très habile. Mais il était écrit que ces Bordelais, plein d’ambitions depuis quelques semaines, ne se laisseraient pas faire sur leur pelouse. Mieux, ils y signaient une victoire logique, probablement obtenue à l’orgueil. Valenciennes y croyait alors pourtant légitimement… « Si on quitte le terrain avec des regrets, c’est qu’on n’a pas fait son job comme il faut. » Ariel Jacobs et les siens l’ont encore vérifié à leurs dépens…

Européens déchus contre relégables

Retour à Chaban-Delmas, donc, pour clore une semaine qui aura vu sur sa pelouse deux matchs consécutifs en L1, avec, entre les deux, une pitoyable dernière journée d’Europa League, perdue 1-0 à Tel Aviv face au Maccabi. Bref, des macchabées en C3, mais de vrais morts de faim en championnat, ces Bordelais ! Et cette fois-ci, le père Francis n’avait pas fait tourner l’effectif comme en Israël. Exit donc les J-Lo babes, classe biberon de CFA gambardellesque, emmenés en Terre Sainte. Sauf Théo Pellenard (20 ans) titularisé pour la première fois en pro, au poste d’arrière-gauche. Pas de Bellion, probablement revenu au Mur des Lamentations à Jérusalem, comme mardi, ni de Kung Fu Poundjé, suspendu. Faubert, Traoré, Orban et Rolan blessés, non plus. Petite surprise. En face, Le Tallec, Pujol, Traoré, Da Silva, Rose : out. Bahebeck de retour, Enza Yamissi titulaire sur le pré du club qui l’a formé. Ambiance de Noël dans les travées et juste autour, et onze Blanc et Rouge à la peine en championnat – virtuels relégables –, alors prêts pour la livraison de cadeaux dans l’escarcelle marine et blanche ?

Du bois, des pains, et le jeu ?

Avec la défaite de Nantes face à Toulouse la veille, les Girondins, en cas de victoire, pouvaient envisager la 4e place. C’est probablement pour ça qu’ils avaient décidé d’entamer les hostilités avec enthousiasme et détermination. Comme face à Lille (1-0). Parce que souvent, quand ils ouvrent la marque, ils gagnent. Du moins lors de leur quatre dernières fois à domicile. Mais problème, à part une évidente maîtrise de la balle et une énergie de dopés, ils n’ont pas su trouver la faille en premier. Parce qu’il faut bien le reconnaître, face à Valenciennes, il y avait des boulevards. Surtout sur les côtés. Mais la formation d’Ariel Jacobs, qui le savait, avait choisi l’option « groupir derrière » , et jeu en contre. Mettre des bûches avant l’heure, aussi, vu le nombre de fautes grossières, style la manchette de Bahebeck sur Carrasso (27e). Bien sûr, sans faire de miracles, Sané et Henrique distribuaient les pains du dimanche… Mais question jeu, pas top.

Heureusement, y a la tribune

Intentions louables côté aquitain, mais pas de destinataires devant le but ou en réception de centres. Le pauvre Maurice-Belay, mué en machine à centrer, n’en revient toujours pas… Brouillons les Obraniak/Saivet/Jussiê, malgré un bon pressing. Sinon, hormis la volée en mode c.s.c. de Ciss quasi en lucarne (34e), pas grand-chose. Ou si, la tête de Sané que tout le monde avait vue dedans, mais qui passait à côté (34e). Et pour Valenciennes ? RIEN ! Un tir non cadré… et Angoua ou Kagelmacher obligés de suivre de près Jussiê. Triste, pas d’occases. Pour dire vrai, en réalité, le spectacle, comme souvent à Bordeaux, il était en tribune, sur des banderoles. « Décuver » , « Sortir d’after » , « Faire du sport » , « Déjeuner en famille » , « Sortir les enfants » , « Le dimanche 14h00, c’est tout sauf l’heure d’aller au stade » . Bref, un virage sud inspiré.

Une deuxième mi-temps de dingues

« Sortez et amusez-vous » , avait lancé à ses joueurs Ariel Jacobs, dans la semaine. De la spontanéité, voulait-il de la part des ch’tis gars. Ben au retour des vestiaires, le technicien belge voyait Angoua reconnaître « tenir le coup » collectivement, et ses partenaires jouer plus haut. Et marquer, aussi ! Parce que l’audace, ça peut payer. Justement, c’est alors ce qu’à dû se dire Doumbia, dont la reprise de la tête (piquée) aux 5,50 mètres faisait tanguer la cage de Carrasso (55e). Première occasion, but. 1-0. Puis 1-1, trois minutes après, quand Jussiê transformait – d’un contre-pied – le penalty accordé par M. Lesage (58e). Un début de seconde période de dingues, donc, puisque le référé, encore, donnait un autre péno, mais aux Nordistes. Et là, Enza Yamissi voyait sa frappe puissante détournée ferme par le portier bordelais (66e). Fracture du moral, donc, qui plus est quand Maurice-Belay accentuait le score au prix d’une frappe tendue à ras-de-terre (73e) ; 2-1. Fallait pas les faire chier les Marines ! Parce qu’à partir de là, ils mettaient le feu dans l’arrière-garde et le bordel dans la stratégie des Valenciennois. À partir de là, aussi, la physionomie de la fin de rencontre se résumait à une attaque-défense, de part et d’autre. Et à… un résultat scellé ! Bordeaux revenait dans la course au podium, tandis que Valenciennes s’enfonçait encore un peu plus…

Bordeaux : Carrasso (cap) – Mariano, Henrique, Sané, Pellenard – N’Guemo, Sertic (Ch. Diabaté, 59e), Obraniak, Maurice-Belay (Savić, 77e) – Jussiê (Ben Khalfallah, 83e), Saivet.

Valenciennes : Penneteau (cap), Nery, Angoua, Kagelmacher, Ciss (Chitu, 89e) – Ducourtioux, T. Doumbia, Enza Yamissi (Massampu, 81e), Masuaku – M. Dossevi, Bahebeck.

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