On a testé PES 2009 sur la Wii…
Jeudi 26 février. Du parquet en tek, des sièges moelleux comme il faut, du café fumant, 128 pains au chocolat et du jus de pamplemousse avec l'agrume qui va bien... Bienvenue au Radisson, à deux pas des Champs-Elysées. C'est dans ce luxueux hôtel que le PES 2009, disponible sur Wii le 26 mars, a été présenté aux médias. Avec en guest-star, le champion de France 2008 sur la console de Nintendo.
Les développeurs sont catégoriques. Promis, juré, cette nouvelle version de Pro Evolution Soccer sur Wii sera tellement énorme que même Fifa-maudit-soit-il peut aller se rhabiller ! En attendant, le trailer censé montrer les innovations ne se lance pas. Foutu PC. Pas grave, on passe directement aux exercices pratiques. La troupe des journalistes est séparée en deux : ceux qui ont déjà tâté du Nunchuk, et les autres, les novices. Après quelques étirements des poignets, on découvre enfin la bête.
Pierre, chef de projet chez Konami, s’improvise entraîneur : « Tu diriges ton joueur avec la Wiimote en maintenant la touche A enfoncée vers la direction souhaitée, puis tu déclenches ta passe avec le bouton B situé en dessous. Pour tirer, faut donner un coup de Nunchuk ». Regards incrédules.
A l’écran, des flèches qui partent dans tous les sens et des ronds de toutes les couleurs. Un gros bordel visuel, en clair. Résultat : un seul tir, non cadré, et une bonne raclée à la clé. Pierre se veut rassurant : « Il faut toute une vie pour apprendre à jouer à PES sur Wii ». Pour jouer à la Wii, tout court. Mais au fil des minutes, on se laisse prendre au jeu. Même les irréductibles du joypad commencent à prendre le pli. Une fois passé outre ses a priori, on ressent tout le potentiel du jeu sur la Wii. Et la possibilité de pouvoir contrôler tous les joueurs de son équipe n’y est pas étrangère…
Au rayon des nouveautés, les graphismes se sont sensiblement améliorés. Le système de défense a été revu, donc les défenseurs sont beaucoup moins cons. Mais aussi plus difficiles à passer. Idem pour les tirs, objets d’un soin particulier, que l’on peut désormais mieux diriger. Deux modes de jeu, que les inconditionnels de PES connaissent bien, ont été ajoutés : la Route des champions et la Ligue Master.
Mais surtout, il est maintenant possible de jouer à PES… avec une manette traditionnelle. Les journalistes présents apprécient : « Ah, c’est mieux comme ça ! ». Au bout de quelques minutes, tout le monde a troqué sa Wiimote contre un bon vieux pad des familles. Capitulation de Konami ? Que nenni ! Les puristes de la Wii pourront continuer à mettre des coups de Nunchuk. Christopher, champion de France 2008 de PES sur Wii, fait alors son apparition. En toute discrétion. Son accent ne trompe pas. Il est le seul Marseillais à avoir remporté un titre au cours des quinze dernières années. Forcément, le réel prend d’abord le pas sur le virtuel. OM – Le Mans ? « Pffff ! ». Ben Arfa ? « Grosse tête ! ». Valbuena ? « Il tombe tout le temps ! ».
Vient enfin le moment de lancer son jeu, qu’il découvre pour la première fois. Sa compo, c’est du 3-5-2. Droit au but, forcément. Les premières sensations sont bonnes. Les améliorations mises en avant par les développeurs sont confirmées par Christopher. Mais très vite, on sent que quelque chose le contrarie : « La manette, ça gâche le jeu ! Tout est plus facile ». Mais il se reprend. Ce nouveau cru PES a bien évolué et gommé la plupart des défauts recensés sur la précédente version.
Coup de sifflet, fin de la démo. En guise de paquet garni, les journalistes reçoivent un tee-shirt et un sac PES, du plus bel effet. Deux-trois brioches glissées en douce dans les poches, un dernier verre de jus de pamplemousse pour la route et on repart avec la sensation que Konami a peut-être remis en question la vie de la Wii en cédant aux sirènes du pad. Mais également que ce PES, aussi déroutant soit-il pour les puristes de la série, a un véritable potentiel d’amusement.
Lire : La présentation de PES 2009 sur PS3.
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