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On a testé FIFA 14 sur Xbox One
Mardi soir, au salon Paris Games Week qui se déroule à Porte de Versailles, on a pu tester en avant première FIFA 14 sur une console nouvelle génération, la Xbox One. Et sincèrement, on en a pris plein la vue.
Depuis la sortie de FIFA 14 sur les plates-formes « habituelles » , les gamers n’attendent qu’une chose : la sortie des consoles nouvelle génération. De fait, le nouveau FIFA, excellent pour certains, décevant pour d’autres, semble avoir été conçu pour l’avenir. Ou, du moins, conçu en fonction des futures capacités des consoles nouvelle génération. Donc oui, avouons-le, on avait hâte de tester ce FIFA 14 sur Xbox One, pour voir un peu ce que la bête avait dans le bide. Rendez-vous était fixé à Porte de Versailles, au salon des Expositions, à l’occasion du Paris Games Week. Le rendez-vous incontournable des adeptes du jeu vidéo. Dès l’entrée du salon, on croise un mec déguisé en viking et une jeune fille qui porte au moins sept Pikachu sur elle. Ambiance. Le stand FIFA 14 est, lui, situé dans un coin où personne n’est déguisé en Lionel Messi, heureusement. Des consoles sont installées, avec à chaque fois deux manettes. Déjà, première constatation : la manette a légèrement changé. Elle semble plus petite, plus facile à prendre en main. Quant à la console en elle-même, elle est tout simplement sublime. Quasiment un objet d’art contemporain, le bordel. FIFA 14 est déjà allumé, c’est parti pour première partie.
La fin du public tout plat
Déjà, sur cette version démo, toutes les équipes ne sont pas accessibles. On a le choix entre Manchester United, City, le Barça, le Real Madrid, Tottenham, le Milan AC, Dortmund, le Bayern et le PSG. Et peut-être une dernière que l’on a oubliée. Le temps du match est fixé sur 3 minutes la mi-temps. On l’a compris : EA Sports veut seulement nous faire goûter la galette. Première constatation dès que l’on lance le match : c’est beau. Très très beau même. Les visages des joueurs sont hallucinants, on croirait presque regarder un vrai match de foot. Mais le plus impressionnant, c’est le public. Fini le fameux « public plat » ou bien le public figé. Désormais, le public est un vrai public. Dans tous les sens du terme. « Sur Xbox One, si vous jouez avec Dortmund sur la pelouse d’Arsenal et que vous marquez un but, il n’y a que les fans de Dortmund qui vont se lever et célébrer le but, comme c’est arrivé dans la vraie vie il y a quelques semaines » explique Antoine Cohet, directeur marketing d’EA Sports France. Le public reste un détail qui, en soi, n’a pas de réelle influence sur le jeu. Mais cela fait plaisir d’avoir enfin des vrais fans modélisés dans les gradins.
Coup d’envoi du match. Toujours le même constat, c’est vraiment beau. Graphiquement, on se prend une tarte, c’est indéniable. Après, au niveau du jeu, on ressent cette même impression de lenteur que sur Xbox 360. Impossible de partir en vitesse avec un joueur sur une aile. Une évolution voulue par EA Sports ? « Oui, totalement. On a remarqué que sur les précédents opus, des joueurs avaient tendance à prendre des mecs hyper rapides comme Cristiano Ronaldo, et partir tout droit. On a essayé de corriger ça. Désormais, FIFA 14 favorise la construction, les changements d’aile. Comme dans la réalité, en fait » confirme Antoine Cohet. Effectivement, construire une action de but n’est pas simple. Confirmation sur la pelouse : le premier match se termine sur le score de 0-0, après 120 minutes acharnées. Le deuxième match nous donne enfin la joie d’un but. Il est signé Lewandowski, sur une frappe puissante du gauche à l’intérieur de la surface. Victoire 1-0, minimaliste.
Impression de contrôler un vrai joueur
Au bout de trois rencontres, on prend vite le pli. Ce FIFA est beau, déjà bien évolué par rapport aux capacités des consoles nouvelles génération, les gestes sont fluides, mais on ressent toujours cette impression de lourdeur constatée sur Xbox 360. Peut-être parce que le moteur nouvelle génération a rendu la chose tellement réelle qu’on en a désormais presque l’impression de contrôler un vrai joueur de foot, avec ses contrôles de balle ratés, son éventuelle lenteur pour se retourner et pour lancer une course, ses aptitudes à rater (ou pas) un centre. « Mais à côté de cela, comme les consoles sont plus puissantes, elles te donnent la possibilité d’avoir beaucoup plus d’animations. A chaque fois que tu vas faire quelque chose avec ton joystick, en fonction du contexte, en fonction de l’intelligence artificielle et de ce que fait ton adversaire, les joueurs vont pouvoir faire des choses complètement différentes. Par exemple, désormais, on aura la possibilité d’interagir sur plusieurs joueurs simultanément sur les coups de pied arrêtés. Cela apporte de la richesse et du réalisme » détaille encore Antoine Cohet.
Richesse et réalisme, ça, c’est indéniable. Mais quid de la jouabilité ? Toutes ces améliorations graphiques et techniques ne vont-elles pas avoir une influence sur l’expérience de jeu et le plaisir de la jouabilité ? A priori, il faudra du temps pour répondre à ces questions. Comme c’est le cas à chaque fois qu’un nouveau jeu ou qu’un nouveau moteur sort, il y a des critiques, il y a des déçus. Et puis, petit à petit, on s’adapte, on s’y fait, on comprend les rouages. Et surtout, les développeurs, eux aussi, s’adaptent et tentent de corriger au fur et à mesure les petits défauts. « Il faut jouer pour savoir ce qu’il va falloir améliorer. Les équipes de développement pensent déjà à certaines choses. Mais profitons déjà de ce FIFA 14, qui est déjà un excellent produit » ponctue le directeur marketing. En tout cas, une chose est certaine : la Xbox One va apporter, sur le long terme, de vrais changements. Au premier abord, et au terme de trois matches de six minutes chacun, on voit surtout les changements graphiques, mais nul doute qu’au bout de six mois d’essai, on ressentira toutes les améliorations rendues possibles par ce nouveau moteur. On n’a plus qu’à patienter.
Le trailer de FIFA 14 sur Xbox One :
Eric Maggiori