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On a tenté de s’incruster à l’anniversaire de Neymar
Lundi soir, on a tenté de s'incruster à la Birthday Party de Neymar Jr. Et autant dire que cela a été plutôt compliqué.
La confiance du lion. C’est muni de cette dernière que l’arrivée se fait à 20h au Pavillon Gabriel, pour l’anniversaire de Neymar Jr. Cadre dingue, basses à fond dans le bâtiment, et présence plus élevée de flics que de journalistes confirment l’importance du truc. Les voitures luxueuses se succèdent, et le voiturier, sosie impeccable de Pierre Ménès, maîtrise parfaitement l’ouverture de bagnoles. C’est glamour, c’est hype, c’est Paris. Di María et Kurzawa arrivent en premier, et le crépitement des flashs commence.
La question ici n’est pas de savoir si une entrée sera faisable, mais bien comment. Plusieurs options apparaissent : la magnanimité de la sécurité, la sympathie de joueurs acceptant de faire entrer un inconnu pour le kif, ou encore l’entrée furtive. La conversation commence avec le seul garde présent. Supporter de l’ASM, déçu de ne pas avoir pu voir de joueurs, il paraît être un potentiel allié. Le sujet d’un laisser-passer est délicatement abordé et bien moins subtilement rejeté. Soit. À quelques pas du Pavillon, une pause est faite pour travailler la stratégie. Rapidement, quelques types de la sécurité demandent de ne pas rester dans cette zone. Repéré, la mission devient complexe.
Dancefloor, Haribo et Cathy Guetta
21h. Il paraît dorénavant évident que passer la soirée à s’ambiancer sur des sons brésiliens est utopique. Mais peut-être serait il possible de vivre une chanson ? L’heure est à la discussion fine. Avant tout : retrouver les visages amis. La zone de livraison paraît toujours être le spot pour gratter du temps sur le dancefloor. Notre Monégasque avait dit non, certes, mais non pour toute la soirée. Pourquoi pas une entrée de quelques minutes ? La causette repart avec le bonhomme, mais le regard méfiant de ce dernier laisse présager une fin difficile. Sans surprise, la proposition d’un court passage dans le pavillon est refusée.
Un spot semble exploitable sur la place centrale. Trois membres de la sécu sont en pause clope. Il faut foncer. Il est l’heure de passer à l’étape suivante. Un service se paye après tout. Pas le temps de la jouer finaud. Une bonne blague qui fait mouche d’entrée et go. Malgré de belles tentatives de soudoiement – un combo Kebab / billet de 50 / paquet d’Haribo –, ces hommes préfèrent pouvoir se regarder dans la glace le matin plutôt que d’accepter de l’argent sale. Nouvel échec. Il reste toutefois une chance : être invité par un guest. Il va falloir réussir à capter l’attention d’un joueur. Retour devant l’entrée. Coup de bol : les stars du PSG arrivent tous. Marqui, Meunier, TS and co défilent et posent. Il faut réussir à être original, en une phrase les conquérir. Problème, un groupe de fans prépubères encercle les joueurs et empêche une approche. Plus tranquilles, Cathy Guetta et Bob Sinclar balancent leurs plus beaux sourires Colgate. Mais eux sont protégés par la sécu, qui bloque la moindre approche. Encore raté.
No photo
22h. Deux types, donnant l’impression de sortir d’un clip de LMFAO, débarquent et rejoignent la soirée. Eux, ils entrent ? D’accord. L’humeur devient maussade. Non seulement l’espoir n’y est plus trop, mais l’envie non plus. Ça leur coûterait quoi, à ces footeux, de laisser les gens entrer ne serait-ce qu’un instant pour vivre un moment unique ? Alors que les pensées noires s’accumulent, l’agitation se fait devant le Pavillon. Un énorme van noir arrive. Neymar est à l’intérieur. Un petit groupe de fans s’égosille à base de « Brazil » et « Neymar » . La star de la soirée refuse la moindre photo et fait tout son possible pour éviter d’être capturé. Les rires gras sur les commentaires peu fins de personnes venues mater autant les joueurs que leurs compagnes cachent mal la frustration du moment, partagée par la presse. Cette fois, le doute n’est plus permis. Il n’y aura pas de miracle. Tous les joueurs arrivés, fans et presse quittent les lieux. Cela fait plus de trois heures que l’aventure a commencé, et par ce froid, ne pas avoir vu le temps passer est la preuve d’un bon moment.
Minuit : on aura essayé. On a vu des stars, des inconnus, des types sapés de manière absolument immonde, de beaux garçons, de belles femmes. Un aperçu de la vie, « là-haut » . On se dit qu’en s’y prenant mieux, il sera peut-être possible de réussir à gratter une entrée, un jour. Non, rien à dire. Ça a été un beau match, l’équipe a tout donné, on a eu des occasions, mais à la fin, le constat est là, terrible : c’est une défaite. Conclusion : on n’a pas réussi à entrer à l’anniversaire de Neymar Jr, mais on a réussi à savoir ce que ressentent les adversaires de la Juventus.
Par Tendai Michot