On a rencontré Anders Vejrgang, 14 ans, 450 victoires consécutives sur FUT

À ce jour, tu comptes 450 victoires d’affilée dans la Ligue Week-End de FUT Champions. Tu te rends compte à quel point c’est dingue ?C’est un record du monde, donc c’est sûr que c’est quelque chose d’extraordinaire. Mais je ne le prends pas pour acquis, c’était et c’est toujours beaucoup de travail et de dévouement. J’espère pouvoir encore y ajouter quelques victoires.

Comment expliques-tu ton invincibilité ? Est-ce que c’est toi qui es trop fort, ou est-ce que ce sont tes adversaires qui ne sont pas au niveau ?Ni l’un ni l’autre ! Il faut mettre les choses en perspective. Pour de nombreux pros, la Ligue Week-End n’a pas la même valeur qu’elle a pour moi. Ils peuvent participer à des tournois, alors que moi, je n’ai que la Ligue Week-End. Je prends sans doute ça plus au sérieux que mes adversaires.

Quand est-ce que tu as commencé à jouer à FIFA ? Mon premier FIFA, c’était FIFA 13. J’ai commencé par jouer avec des amis, et je me suis rendu compte que j’avais un talent particulier.

Et comment en es-tu arrivé à intégrer la scène professionnelle ? Tu as tout de suite su que c’était ce que tu voulais faire ?Je ne savais pas vraiment qu’il y avait une scène compétitive quand j’ai commencé à jouer. Mais je suis quelqu’un d’ambitieux, et j’aime la compétition.

Tu as 14 ans, ce qui reste extrêmement jeune pour ce milieu. Comment vis-tu avec ce « statut » ? Et comment sont tes relations avec les autres joueurs, notamment dans ton équipe ?Grâce à mes performances, j’ai déjà gagné énormément de respect et j’ai été encensé par de nombreux pros. J’ai vraiment hâte de pouvoir concourir sur la scène internationale. Dans mon équipe, l’ambiance est géniale. Gaucho est un joueur d’expérience, un vrai capitaine. Umut est également très jeune, mais il a déjà pu participer à sa première compétition et est parvenu à se classer top 4 mondial.

Anders avec ses partenaires Umut (assis), Gaucho (debout, gauche) et Lena (debout, droite)

À quoi ressemble ta journée type ? Est-ce que tu joues beaucoup ? Ce n’est pas trop galère de jongler entre ton activité de gamer professionnel et l’école ?À ce niveau-là, la Covid m’a aidé. Ma ville a été confinée pendant un petit moment, et en ce moment même, nos cours sont en ligne. Mais finalement, je pense que les gens ont tendance à surestimer le temps que je passe à jouer. Je dirais en moyenne 15-20 heures par semaine, dont 10 juste sur FUT Champions. Pendant la semaine, je m’entraîne en participant à des tournois en ligne, en général deux par semaine.

Comment gères-tu l’exposition médiatique dont tu fais l’objet, notamment sur les réseaux sociaux ? Ça peut être intense, surtout pour un jeune comme toi, non ?Au contraire, ça me motive. 95% des commentaires et des messages sont positifs, mais les 5% restants, je m’en sers comme carburant. C’est toujours un plaisir de prouver à ces gens qu’ils ont tort.

FIFA peut être un jeu éprouvant mentalement. Comment gères-tu ça ? Y a-t-il un aspect du jeu qui t’agace particulièrement ? Il y a toujours une certaine meta (anagramme anglais de « most effective tactic available » , c’est-à-dire ce qui fonctionne le mieux dans le jeu comme certains gestes techniques, un certain type de joueurs, etc. NDLR). Mais ce qui est le plus frustrant, ça reste les problèmes de connexion aux serveurs.

Tu es encore trop jeune pour participer aux tournois organisés par EA Sports : est-ce que tu as hâte de pouvoir y accéder ?Bien sûr. Je veux gagner le championnat du monde et j’ai hâte de participer à ces compétitions.

Y a-t-il un joueur en particulier qui t’effraie ? Qui est le meilleur aujourd’hui pour toi ?Il y a de nombreux top players. Un joueur avec lequel j’ai toujours des matchs serrés, c’est mon partenaire Umut, qui domine la Virtual Bundesliga.

Quel est le meilleur souvenir de ta carrière jusqu’ici ?Rejoindre RBLZ (l’équipe d’e-sport du RB Leipzig, NDLR) a été le plus grand moment de ma carrière jusqu’ici. Je suis probablement le plus jeune athlète e-sports sur FIFA à signer un contrat professionnel, je suis ravi que mes managers KiNG e-sports m’aient donné cette opportunité.

Tu as déjà pulvérisé le record de victoires consécutives sur FUT Champions. C’est quoi, la prochaine étape ? J’espère qu’EA puisse comprendre qu’ils passent à côté de quelque chose en ne me laissant pas participer aux compétitions internationales. Ils pourraient être à l’avant-garde sur la scène e-sports et ouvrir la voie aux plus jeunes compétiteurs. Donc j’espère que la prochaine étape pour moi, ce sera de pouvoir participer aux tournois.