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On a joué pendant une semaine à FIFA 13
Voilà une semaine que FIFA 13 est sorti. Parfait. On a bien eu le temps de passer des heures (et des nuits) dessus, de se prendre quelques raclées en mode Légende, et d’apprécier les évolutions. Petit bilan.
Ça y est, bordel ! Le FIFA nouveau est arrivé. On peut enfin ranger le 12, sur lequel on avait vainement essayé, lors des dernières semaines, de faire les transferts de l’été, histoire d’avoir à peu près les bonnes équipes. Qu’on se le dise, la nouvelle galette tient toutes ses promesses. Comme chaque année depuis FIFA 09, les graphismes ont encore été améliorés, tout comme la jouabilité et la sensibilité. Alors oui, comme tout vieux con qui se respecte, au premier match de FIFA 13, impossible de ne pas lâcher un : « Ah ouais, c’est hyper bizarre » ou un « Putain, comment les contrôles de balle ne sont pas du tout pareil, rien à voir » . Pas de panique. Tout va bien se passer. Au bout de quelques matches, la prise en main devient vite agréable, et on se prend même à se dire qu’on pourrait aller flanquer une rouste au Real Madrid. Mauvaise idée. Étant donné qu’en allumant pour la première fois le jeu, le mode « expert » a été enclenché (mettre « débutant » ? un blasphème), c’est la fessée. Cristiano Ronaldo n’est pas le genre de mec qui se satisfait d’avoir mis un seul but, en général.
Ce qui est mieux
Clairement, le gameplay a été largement amélioré. Chaque année, FIFA met un point d’honneur à améliorer la jouabilité, et surtout les sensations pour que les gestes des joueurs aient l’air de plus en plus réels. C’est une nouvelle fois réussi. Les joueurs sont encore plus maniables qu’ils ne l’étaient déjà, les duels au corps à corps sont hyper réalistes, tout comme les contrôles de balle. Fini le temps où vous faisiez la passe à un coéquipier, et que le ballon arrivait et collait dans les pieds. Désormais, si votre passe est mal ajustée, ou que le joueur reçoit mal le ballon, il peut totalement foirer son contrôle et le cuir peut finir en touche ou dans les gants du gardien adverse. Les frappes de balle ont également été améliorées. La fameuse « frappe-enveloppée-lucarne-opposée-à-l’entrée-de-la-surface » est de plus en plus compliquée à mettre (sur FIFA 10, il était possible d’en marquer trois ou quatre par match) et les frappes puissantes sont un vrai régal lorsqu’elles sont bien ajustées. Pour ce qui est de la défense, même dilemme que lors de l’épisode précédent : défense tactique ou non, chacun fait son choix. La bonne idée 2013 des concepteurs, ce sont les petits jeux d’entraînement avant chaque match, qui permettent de s’exercer à tous types d’exercices. C’est sympa, cela permet même d’apprendre quelques trucs, et c’est tout de même beaucoup mieux que cette affreuse vue de derrière qui était proposée avant chaque match de FIFA 12. Petit bonus pour les statistiques pendant le match. Agréable d’avoir un gros plan sur votre gardien, en plein match, et d’apprendre qu’il est invaincu depuis trois rencontres (en général, c’est à ce moment-là que vous en prenez un…). A noter également une nouveauté dans le mode carrière : selon la notoriété que vous obtenez avec votre club, vous aurez la possibilité de coacher une sélection nationale en plus de votre club. Prends ça, Guus Hiddink.
Ce qui n’a pas changé (et c’est dommage!)
La petite déception, ce sont les menus. A chaque FIFA, on aime bien découvrir les nouveaux menus, les nouvelles options dans le mode Carrière, etc… Mais là, aucun changement. Le menu est exactement le même que sur FIFA 12, aussi bien celui d’entrée que celui de Carrière. Idem : commencer un mode Carrière était déjà longuissime sur FIFA 12 (entre le moment où vous commencez la Carrière et que vous disputez le premier match officiel de la saison, il peut facilement s’écouler une bonne heure, entre les demandes de transferts, les infos, les amicaux, les messages, etc…), c’est toujours aussi long sur la version 2013. Aucun changement, également, sur les pénaltys. Toujours ce système de barre verte au milieu, rouge sur les côtés, avec la direction toujours un peu approximative. Un coup de main à prendre, certes, mais il n’y avait vraiment aucune solution plus simple pour les pénos ?
Ce qui est (un peu) moins bien
Après une semaine intensive de FIFA 13, quelques détails apparaissent comme un brin moins réussis que dans la version précédente, même si on est là sur du chipotage. D’abord, les développeurs ont tenté de mettre l’accent sur les cinématiques. Par exemple, lors d’un changement, la caméra s’arrête sur le joueur qui va sortir, ou sur le quatrième arbitre qui expose son panneau. D’accord, c’est bien fait, plaisir des yeux, patati patata, mais qu’est-ce que c’est long ! A chaque changement, c’est quasiment 10 secondes de cinématique, qu’il est impossible d’abréger. C’est pour jouer la montre, c’est ça ? Ensuite, un petit détail n’aura pas échappé aux connaisseurs. Sur certaines actions – mais pas toujours, c’est ça qui est étrange – les joueurs mettent du temps à armer leur frappe. Il suffit de faire une action rapide, à une touche de balle, vous vous retrouvez dans la surface, vous voulez fusiller le gardien, sauf que, le temps que votre attaquant arme sa frappe, un défenseur a eu le temps de revenir. On aurait aimé un peu plus de spontanéité. Enfin, le dernier défaut, qui n’en est pas vraiment un, c’est tout simplement la difficulté. En mode Légende, c’est juste beaucoup trop difficile. Dès que l’ordinateur vous marque un but, vous savez déjà que vous êtes bon pour une raclée. A moins d’une énorme réaction d’orgueil, si vous encaissez l’ouverture du score en mode Légende, il est pratiquement impossible d’inverser la tendance. Forcément, la notion de plaisir en prend un coup. Surtout si vous encaissez ce premier but dans les 5 premières minutes.
Le bilan
Le bilan, c’est que ce FIFA 13 est à nouveau excellent. L’an passé, il avait fallu quelques semaines pour s’habituer aux changements. Là, en quelques matches, vous avez déjà votre équipe en main et vous pouvez commencer à prendre du plaisir sur certaines phases de jeu. Les mouvements étant de plus en plus réalistes, il est parfois plus compliqué de réaliser des actions stéréotypées (fini le temps du centre en retrait qui marchait à tous les coups), ce qui favorise la construction. Bref, ce FIFA 13 est encore loin d’avoir livré tous ses secrets, c’est une certitude. Dans une semaine, on aura probablement découvert encore d’autres avantages (ou d’autres inconvénients ?). Quoi qu’il en soit, cela risque de geeker pendant de longues heures sur ce nouvel opus. D’ailleurs, sur ce…
Éric Maggiori, qui vient de battre le Barça 2-1 (doublé de Lulic) en mode Légende et qui n’a pas encore compris comment
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