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OM : un Porto tous pour un

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OM : un Porto tous pour un

Hier soir, l'OM a montré qu'il suffisait parfois d'un Belge aux manettes pour vous redonner l'envie de jouer. Que le talent faisait beaucoup, mais que, parfois, un peu de gnack et de Gaël Givet ça pouvait servir aussi. Parce que dans ce match nul contre Porto, finalement, on a un peu retrouvé de l'OM d'antan... Et avec la défaite de Liverpool en Turquie, l'Olympique qui sera en huitième de la Ligue des Champions ne sera pas celui qu'on croyait...

85e minute de jeu, Quaresma, décalé sur la gauche, centre en coup du foulard. Mandanda intercepte. Quelques minutes plus tôt, Mamadou Niang, décalé sur la droite, avait tenté de dribbler son adversaire sans même faire un crochet. Il avait obtenu un corner.

Ces deux actions résument un peu ce qui s’est passé hier soir au Vélodrome. Des Portugais flamboyants – parfois -, capables de mener des actions de grande classe (les deux poteaux de Raul Meirelles, et surtout le deuxième, mon Dieu quelle beauté), mais pas suffisamment costauds pour gagner au Vélodrome face à onze guerriers qui se partagaient un seul talent – et ce n’était pas celui de Nasri absent toujours – mais qui ont mis du coeur à l’ouvrage, et ça faisait plaisir à voir.

Du « grand OM » coaché par un certain Raymond Goethals, on se souvient des dribbles de Waddle, des reprises de vélo de Papin et des chevauchées fantastiques d’Abedi Pelé. Mais ce qui faisait gagner les matchs de Marseille, ce n’était pas (que) ça. C’étaient les bourrins de derrière, alignés parfois à cinq en défense avec deux milieux « sécateurs » pour annoncer clairement la couleur. Et ça ramonait, quelque chose de sérieux. On aurait dû compter les kilomètres d’un Pardo, d’un Germain, d’un Durand, d’un Fournier, d’un Eydelie, de ces tâcherons qui lattaient à 40 mètres, qui vous prenaient à la gorge et vous serraient le kiki jusqu’à que vous crachiez le morceau, oui, que vous « lâchiez l’affaire ».

Hier, les Portos ne l’ont pas lâché l’affaire. Même après l’ouverture du score « contre le cours du jeu » comme on dit pour ne pas dire « scandaleuse » de Mamadou Niang. Et en même temps, ça faisait plaisir à voir, un but de Mamadou Niang, à l’arrache, premier sur le ballon, semelle, bout de la semelle, sur un centre pas tout à fait au cordeau de Djibril Cissé, horrible avec son bouc dégueulasse. Niang, ça fait plaisir, parce que, quelque part, c’est l’anti-Cissé. Niang, c’est le gars qu’est super sous coté, alors que devant, le Sénégalais, il pèse. Cissé, lui, pèse rien. Rien de rien. La preuve ? Hier, il a touché 31 ballons : une seule faute sur lui. Les Portugais n’avaient pas peur de Djibril Cissé malgré cette gueule aussi laide que les maillots de l’OM.

L’OM a mené, donc, 1-0. Comme quoi, on peut se faire balader parce que techniquement on n’y est pas (que peut faire le pauvre petit Valbuena, seul technicien du milieu, face à des Lucho Gonzalez ou des Quaresma, à part pousser son chariot de churros, ce qu’il fit remarquablement hier ?). Faut pas se le cacher, la classe était portugaise hier. Les deux Gonzalez du milieu, c’est quelque chose. L’ouverture de Lucho, qui amène le péno – arghh, si Mandanda y va plus light, il aurait pu compter sur cette brêle de Postiga pour la flanquer dix mètres au-dessus -, succulente, les extérieurs de Quaresma, pffff, quand Porto fait du gringue, c’est à tomber. Sauf que Marseille, c’est Givet, c’est Cana, c’est Cheyrou, c’est Mandanda (Carasso va finir soigneur sur le banc), c’est Bonnart, c’est Faty-Zubar, du guerrier, du mort de faim, du crève la dalle, du moins que rien qu’a retrouvé de l’appétit sous les ordres d’un type qui s’y connaît en matière de courage sur un terrain, Eric Gerets, le Belge, qui, peu à peu, bâtit cette équipe à son image : c’est pas virtuose, mais ça bosse.

Et finalement, ce n’est pas si étonnant de voir jouer l’OM avec des maillots d’ouvriers de la voierie.

Célestin Burnin

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Lucas, Digne de confiance
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