- Ligue 1
- J9
- OM-PSG (0-3)
João Neves, le prince de la ville
À son aise sur la pelouse du Vélodrome et buteur pour la première fois avec Paris, João Neves a livré une nouvelle prestation de grande qualité dans le Classique. Comme une habitude pour le petit milieu portugais depuis son arrivée dans la capitale, cet été.
« Les supporters vont l’adorer », promettait Luis Enrique dès la première sortie de son équipe, mi-août au Havre. Une rencontre lors de laquelle João Neves avait déjà attiré l’attention pour ses grands débuts sous les couleurs du PSG. Deux mois plus tard, le jeune milieu de terrain portugais s’est imposé comme un indéboulonnable d’un milieu de terrain qui se cherche encore. Et il y a fort à parier que le récital offert ce dimanche soir sur la pelouse du Vélodrome pour son premier Classique renforcera cette adoration de la part des amoureux du club de la capitale.
Comme un poisson dans l’eau
Le milieu de poche n’a pas perdu de temps pour annoncer la couleur en refroidissant un Vélodrome bouillant après sept petites minutes, tout heureux de voir le centre de Nuno Mendes mal repoussé par Geronimo Rulli lui tomber dans les pieds. Le premier but en rouge et bleu pour celui qui est déjà meilleur passeur du championnat. Mais ce n’était que le début d’une soirée une nouvelle fois brillante pour l’ancien Benfiquiste. Par son activité toujours aussi incessante et son sens du duel (huit remportés en 78 minutes passées sur le pré, plus haut total du match), le gamin de 20 ans a fait très mal à ses homologues de l’entrejeu phocéen. En face, Adrien Rabiot et Pierre-Emile Højbjerg ont chacun laissé traîner les semelles dès les premières minutes face à sa fougue, le Danois récoltant même un avertissement.
Toujours en mouvement, le Portugais n’a jamais hésité à permuter dans un système où comme à Anoeta en mars dernier, c’est un Ousmane Dembélé très libre qui occupait l’axe de l’attaque parisienne. Tant et si bien que ses hôtes n’ont jamais vraiment su comment le cadrer. « Je n’aime pas commenter les prestations individuelles, mais il est évident que c’est un joueur qui nous enchante, reconnaissait Luis Enrique en conférence de presse. Sa venue a amélioré l’effectif, comme les trois autres recrues que nous avons fait venir. » Si Willian Pacho démontre chaque week-end quel incroyable défenseur sur l’homme il est, difficile pourtant de ne pas voir en Neves le nouveau venu le mieux adapté au collectif, trois mois après avoir atterri au pied de la tour Eiffel.
Le présent et l’avenir
Depuis l’entame de la saison, l’intéressé n’a été remplaçant que deux fois : au Havre en ouverture, et contre Gérone, quelques jours après la première trêve internationale de la saison. Le tout en s’attirant les éloges de ses coéquipiers, tombés tour à tour sous son charme, de Marquinhos à Vitinha, ravi de le voir arriver et de le prendre sous son aile. « Je suis très content, le plus important c’est l’équipe et la manière dont on joue. Ce soir, on a fait ce qu’il fallait, je suis très heureux, bottait-il en touche au micro de DAZN après la partie, tout heureux d’avoir triomphé pour son premier Classique. Ça a montré aux supporters qu’on était heureux, qu’on voulait montrer toute notre personnalité et notre football. Ils sont à 100% derrière nous et ils le méritent. » Vous avez dit parfaitement intégré ?
🗣️ | João Neves revient sur la célébration du PSG en fin de match au micro de @sparlakou ! 💪 🔥 pic.twitter.com/vy8vhKzPHB
— DAZN France (@DAZN_FR) October 27, 2024
Interrogé sur le niveau qu’il pourrait atteindre après la victoire contre Rennes, son entraîneur s’était montré plus loquace à son sujet le mois dernier : « On ne le connaît pas encore. Il n’a que 20 ans. Il profite pour l’heure du football au plus haut niveau. Avec une grande qualité pour manier le jeu, presser, récupérer les ballons. C’est un plaisir d’avoir des joueurs de ce niveau et avec cette mentalité. » Encore très jeune et doté d’une marge de progression forcément importante, le garçon s’inscrit parfaitement dans le projet porté par le tacticien espagnol depuis qu’il a pris en main la destinée du Paris Saint-Germain. Le Vélodrome risque d’entendre à nouveau parler de lui plusieurs fois dans les années qui viennent.
Par Tom Binet, au stade Vélodrome