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OM : les notes de la saison

Par Swann Borsellino
OM : les notes de la saison

Les rois de l'ennui pour certains, des génies pour d'autres. Auteurs d'une très belle saison, quoiqu'en disent les apôtres du beau jeu et les membres de l'intelligentsia du football, les joueurs de l'Olympique de Marseille sont des pragmatiques. Au fond, cette année, l'équipe de Baup avait tout de celle qui y arrive : la fameuse « colonne vertébrale », quelques fulgurances et pas trop de boulets. C'est l'heure de rendre les copies.

Gardiens :

Mandanda (8) : Du côté de Marseille, quand, après l’euphorie des six victoires du début de saison, on a commencé à s’effondrer sur phases arrêtées, on a bien cru que l’on avait définitivement perdu Steve. Puis le portier international s’est réveillé. À nouveau félin, à nouveau décisif, Mandanda a sorti une phase retour de très haut niveau – lors de laquelle il a battu son record d’invincibilité en Ligue 1, un peu plus de sept matchs – pour permettre aux siens d’aller chercher la deuxième place. Si certains, lassés par les fameuses victoires 1 à 0, ont envie de se défouler sur les attaquants de l’OM, il serait temps de comprendre que l’homme de ces victoires, c’est Mandanda.

Samba, Bracigliano (non notés) : Le premier est jeune et a tout le temps d’apprendre aux côtés de Mandanda, qui a disputé l’intégralité des 38 rencontres de championnat cette saison. Le second a perdu sa place de deuxième gardien, a été catastrophique en Coupe et a vu son ancien club descendre en Ligue 2. Une Ronan Le Crom inversée.

Défenseurs :

Morel (6) : Vous le connaissez, l’élève limité mais travailleur. Oui, celui qui ramasse les encouragements à tous les trimestres alors que sa moyenne plafonne péniblement à 10,78, grâce au sport et aux cours particuliers. Ce type, c’est Jérémy Morel. Cette saison, Jérémy n’est pas devenu bon. En revanche, terminé l’angoisse de la feuille blanche. Beaucoup d’étourderies, encore, mais plus de prestations loupées de bout en bout. Il y a même eu quelques bons morceaux de matchs. Encourageant, donc.

Nkoulou (7,5) : André-Pierre Gignac ne pouvant pas sérieusement lutter avec Zlatan, Nicolas Nkoulou était au centre des guéguerres entre parisiens et marseillais, qui ont passé la saison à comparer leurs joueurs comme ils compareraient la taille de leur sexe. Non, Nicolas Nkoulou n’est pas encore aussi incroyable que Thiago Silva. En revanche, sa solidité, sa tranquillité, sa qualité de relance et son entente avec Lucas Mendes ont permis à l’OM de conserver le score tout au long de la saison. Et puis, si la mairie de Yaoundé dit vrai, Nicolas, né en 1990, a quand même six ans de moins de le Brésilien.

Mendes (7) : Autre brésilien, beaucoup moins glamour, Lucas Mendes a réalisé une excellente saison aux côtés du Camerounais. Solide au duel, bon de la tête, très correct à la relance, l’ancien de Coritiba galère parfois dans le placement, mais progresse match après match. Au final, il est aucun doute la bonne surprise de la saison. D’ailleurs lui aussi est né en 1990 et bizarrement, on aurait plus tendance à croire la mairie de Curitiba.

Fanni (7) : Il est là, Rod. Toujours présent. L’ancien rennais a bien alterné entre rigueur défensive et apport offensif et a rarement déçu. À l’aise dans son couloir droit, couloir le plus utilisé par l’équipe d’Élie Baup, le latéral droit de l’OM reste la référence à son poste dans une Ligue 1 qui attend l’envol de Corchia. Reste ce prénom étrange, mais bon. On s’y fait.

Abdallah (4) : Alors oui: débarquer dans sa ville natale, en provenance de Sedan, avec le CV d’un stagiaire de troisième, ce n’est pas facile. Mais si ses longues jambes et son envie lui ont permis de s’offrir quelques montées rageuses, Kassim a surtout brillé par ses oublis défensifs et ses erreurs. Le Comorien d’origine souhaite concurrencer Fanni. Patrick Sebastien a bien dépassé les Daft Punk dans les charts, le temps d’une journée.

Diawara (non noté) : Synonyme : Sami Traoré.

Milieux :

Cheyrou (4,5) : Autrefois incontournable, Benoît Cheyrou a soufflé le chaud et le froid cette saison. L’ancien auxerrois a alterné entre le très bon – en forme, sa qualité de passe et de prise de décision n’a pas d’égal à Marseille à ce poste – et l’indigne. Souvent en manque de confiance, il a perdu beaucoup, beaucoup de ballon et ne s’est pas battu à la récupération. Une saison en dessous des attentes, mais qu’il a un peu rattrapée avec ce coup franc crucial lors de la victoire face à Brest.

Romao (7) : La bonne pioche, c’est lui. Lui, l’élève pas forcément talentueux, mais bosseur et extrêmement doué en par cœur. Très gros gratteur de ballon, il a été le moteur phocéen lors de la deuxième partie de saison. Souvent dans l’ombre, le petit Alaixys s’est imposé tranquillement et s’est fait respecté. Chapeau.

Valbuena (8) : Petit Vélo, grand braquet. L’homme de la deuxième place de l’Olympique de Marseille, c’est lui. Maître à jouer du onze de Baup, Mathieu Valbuena a planté quelques banderilles, distribué les caviars et multiplié les efforts. Le tout, en étant excellent avec les Bleus, en amusant la galerie – chute après son but, départ prématuré du stade… – et en tombant moins. MVP.

Barton (4,5) : Ah ça, il nous aura fait marrer, le Joey. Et au fond, c’est aussi et surtout pour ça qu’on l’aime: pour le show. Il s’est payé Zlatan, il s’est payé Thiago Silva, il a tweeté, il a déliré avec André-Pierre Gignac. Mais le foot n’étant pas les Anges de la téléréalité, la vérité est ailleurs. Au final, Joey a joué 24 matchs lors desquels il a prouvé qu’il était un joueur de football plutôt habile avec ses pieds et pas qu’un vilain boucher. Mais rien de fou. « Pas de quoi vermifuger un abribus » , comme dirait Marina Foïs, dans le classique « La Tour Montparnasse infernale » .

Abdullah (non noté) : Un peu de temps de jeu pour la jeunesse en début de saison. Puis plus rien. Si ce n’est ce superbe souvenir : le changement Abdullah pour Abdallah, un classique sous l’ère Charles Kaboré.

Kadir (3) : Foued a humilié Steve Mandanda avec Valenciennes et on a envie de croire que c’est à cause de ça qu’il a chauffé le banc comme jamais. L’Algérien a fait des apparitions en fin de match, mais comme à Marseille, celles-ci se sont souvent résumées à serrer les fesses, il n’était pas aisé de s’y exprimer.

Amalfitano (3,5) : Une année compliquée passée à râler entre le banc de touche et à grignoter des minutes de jeu. Le potentiel est toujours là, les bonnes séquences aussi. Trop souvent masquées par un individualisme certain, un côté ronchon et surtout, une impression de ne pas être dans le moule.

Kaboré (10) : Charly, putain ! La mascotte est partie. Elle a emmené son pied carré, ses transversales loupées et ses tentatives de frappes de loin à Krasnodar et au fond, c’est un peu triste. D’autant plus qu’il avait été bon à la CAN, le con. On l’avait même vu tirer des corners.

Attaquants :

André Ayew (7) : Le meilleur jeu de tête de Ligue 1, tranquille. Toujours très brouillon, André Ayew a le mérite de tout donner, tout le temps. Blessé, fatigué, ou dans un mauvais jour, André déborde, revient, tacle, marque, passe, gueule et fait le job. Deuxième meilleur buteur de l’OM après APG, avec ses 9 buts, l’autre Dédé a réalisé un exercice plus que correct.

Jordan Ayew (6) : Dans une équipe, il faut toujours un cerveau. Un mec capable d’entrer en jeu et de prendre deux cartons jaunes en deux minutes. Un mec qu’on peut faire entrer en jeu au cours d’un match un peu tendu pour être sûr et certain de pourrir la partie. Sinon, Jordan a du talent. Peut-être plus que son frère. Balle au pied, le fils d’Abédi est certainement le Marseillais qui a la plus de facilité à éliminer son adversaire.Il ne lui manque plus qu’un peu de plomb dans le crâne. Et à changer cette coupe de cheveux.

Gignac (7,5) : 2013, une belle année pour les gens qui ont des tics. Robben est devenu un héros, Gignac a été décisif. Cette saison, Dédé a tiré au but, beaucoup, a tenté sa spéciale, beaucoup, a planté, 13 fois, a assisté à des rencontres sur le bord du terrain parce qu’il était blessé, aussi. Il a aussi avoué qu’il préférait les nuggets aux Big-Mac. En même temps, la sauce barbecue, ce n’est pas rien.

Sougou (4,5) : Un peu plus de minutes que Kadir, un peu plus de fulgurances. Quelques galettes distribuées, aussi. Le malin a réussi à se faire rappeler chez les Lions de la Téranga.

Apruzesse (10) : La star de l’OM cette saison, c’est lui. On veut son entrée en C1, maintenant.

Entraîneur :

Élie Baup (8) : Christophe Galtier et Carlo Ancelotti se sont partagés le titre de meilleur entraîneur de l’année, mais Élie Baup n’a pas chômé, bien au contraire. Cette saison réussie, c’est aussi et surtout la sienne. Attention maintenant, on sait qu’Elie est un homme du premier soir. Les deuxièmes saisons sont toujours plus compliquées.

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