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OM : le chaud et le froid

Par Alexandre Aflalo, à Marseille
OM : le chaud et le froid

Après des mois de mars et d'avril quasiment parfaits, Marseille a enchaîné en une semaine deux défaites lors de matchs très importants pour sa fin de saison. À quatre - potentiellement cinq, en cas de bon résultat jeudi prochain face à Feyenoord - rencontres de la ligne d'arrivée, le calendrier de l'OM ressemble à un énorme quitte ou double. La bande à Jorge Sampaoli a encore beaucoup à gagner, mais elle a aussi énormément à perdre.

Au lever du jour ce dimanche sur le Vieux-Port, là où la veille, les South Winners avaient lancé dans les flammes les festivités de leur 35e anniversaire, on pouvait trouver deux types de personnes : des syndicalistes venus accomplir leur devoir du 1er mai, et des supporters de l’OM vêtus des pieds à la tête de ciel et blanc. À voir les discussions animées, les mines ensoleillées et les plus motivés qui avaient troqué avant même 10 heures leur café pour une grande pinte de blonde, on sentait que le cœur de la ville ne battrait en ce dimanche férié que pour l’Olympico, et son coup d’envoi à 21 heures. Ce match face au rival lyonnais, qui s’est presque substitué ces dernières années au Classique contre Paris, arrivait pour l’OM à un moment clé de la saison : bonheur du calendrier, il est tombé à un moment où Marseille était confortable dauphin, et pile poil entre les deux matchs de demi-finales de Coupe d’Europe. Face à l’OL, qui ne pouvait déjà mathématiquement plus passer devant son adversaire du soir d’ici la fin du championnat avant le coup d’envoi, Marseille avait la possibilité de lancer le fameux sprint final « avec les jambes à Usain Bolt », pour reprendre une formule très appréciée par le rappeur local Soprano. Raté, la ligne d’arrivée pourrait être plus difficile à atteindre que prévu, pour les Marseillais.

Éteindre le feu

Le hic, c’est que l’OM a perdu ce match. Pis, il l’a perdu sèchement, lourdement (0-3), trois jours après avoir déjà encaissé trois buts à Rotterdam, et jeté un sacré froid sur une soirée qui devait en être une de fête et de communion. Et qui avait d’ailleurs commencé dans une ambiance des plus grands soirs sur le parvis du Vélodrome, noir de monde près de cinq heures avant le coup d’envoi. Dans un déversement incessant de petits jaunes et de binouzes seulement perturbé par le bruit des pétards et des feux d’artifice qui éclataient, les supporters marseillais, remontés à bloc par la réception de Lyon et par l’anniversaire des South Winners, se seraient bien vus vivre une nuit parfaite. Au troisième coup de climatisation signé Toko Ekambi, à la 85e minute, alors que les décibels avaient déjà franchement baissé par rapport à la première période, beaucoup ont jugé bon que la soirée soit surtout plus courte que prévu en commençant à quitter les travées. « Ce qu’ils font, c’est toujours incroyable, je suis vraiment désolé pour eux », balbutiait quand même Pau Lopez après la rencontre.

Vainqueurs de tous leurs matchs en mars et avril, à l’exception de deux (contre Monaco et Paris), les Marseillais ont suffisamment performé pour se retrouver dans la position dans laquelle ils sont aujourd’hui, en lice pour une place qualificative en Ligue des champions et encore en vie pour remporter une seconde Coupe d’Europe. Cette semaine à deux défaites et six buts encaissés peut-elle refroidir la fin de saison marseillaise comme Lukeba, Dembélé et KTE ont refroidi le Vélodrome dimanche ? « Ce match était important, a évidemment rappelé Pau Lopez en zone mixte. Mais on dépend encore de nous. On peut encore finir deuxièmes et arriver en finale de Ligue Europa Conférence. Mais ça a été une semaine très difficile. » Pour l’OM, la fin de saison peut à la fois être celle où tous les rêves se réalisent, comme celle où ils se brisent. Il faudra faire carton plein au fil d’un calendrier qui a une sacrée gueule de quitte ou double : réception de Feyenoord après ces deux défaites en trois jours dès jeudi, puis déplacement à Lorient, déplacement à Rennes qui n’est plus qu’à trois points de reprendre la 2e place, et enfin réception de Strasbourg, qui brille aussi en cette fin de saison. Le quasi-sans-faute des deux derniers mois a donné des ailes à Marseille, mais ce sont des ailes combustibles. Le moindre faux pas, au moment où les Phocéens semblent le plus en position de le faire, usés par une longue saison, aura des conséquences qui seront sans doute synonyme de regrets.

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