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OM : la peur du bide

Par Adrien Hémard-Dohain
OM : la peur du bide

Après une saison riche en émotions, l’Olympique de Marseille s’apprête à faire all-in ce samedi contre Strasbourg, sur le gong de la Ligue 1. L’enjeu : une place en Ligue des champions, minimum, et si possible celle de dauphin. Car tout autre résultat aurait un goût amer pour l’OM, qui a passé la moitié du championnat à ce rang. Mais qui pourrait tout perdre ce samedi.

Privé de finale de Ligue Europa Conférence par Feyenoord, l’Olympique de Marseille s’en est offert une autre dont le club se serait bien passé. Car la réception du RC Strasbourg à la 38e journée de Ligue 1 a bien des airs de finale pour l’OM, qui entend valider sa place en Ligue des champions la saison prochaine. Chose qui paraissait acquise il y a peu, notamment au soir de la victoire à Reims (1-0) lors de la 34e journée. Ce 24 avril, Marseille était un solide dauphin, assis sur un confortable matelas de 6 points d’avance sur Rennes et Monaco. Mais un mois plus tard, l’OM a laissé Monaco lui griller la priorité, et craint de voir Rennes faire de même.

La soirée de tous les dangers

Pour éviter la catastrophe – relative, mais difficile à avaler vu la saison olympienne – d’une non-qualification en C1, et donc d’une quatrième place synonyme de Ligue Europa, l’équation est simple pour les Marseillais. Il faut faire mieux que Rennes à Lille. Au pire des cas, battre Strasbourg leur assurerait le podium. Mais pour récupérer sa place de dauphin, l’OM espère un faux pas – possible – de Monaco à Lens, dans un Bollaert bien décidé à aller chercher une place européenne. Sur le papier, la mission semble dans les cordes olympiennes. Sauf que depuis un mois, l’OM tire la langue, et le vent semble avoir tourné sur le Vieux-Port. Au soir de la victoire péniblement arrachée à Reims, sur une inspiration géniale de Gerson, tous les voyants étaient au vert. Mais entre-temps, Marseille, touché par l’élimination contre Feyenoord, a sombré à domicile contre Lyon (0-3), puis à Rennes (0-2). La victoire facile à Lorient entre les deux n’a pas suffi à masquer un constat implacable : l’OM peine en cette fin de saison, à l’image d’un Matteo Guendouzi sur les rotules. Au Moustoir, Sampaoli a d’ailleurs dû composer avec cinq blessures en cours de match, ajoutées à celle de Payet, forfait jusqu’à la fin de saison. Au-delà des contre-performances et des pépins physiques, l’OM n’affiche plus la même maîtrise des rencontres, a perdu son calme et son réalisme offensif, pas aidé par les fantômes de Bakambu et Milik.

Voilà comment un club présent sur le podium depuis la 6e journée presque sans discontinuer, et deuxième lors de 19 des 38 journées de championnat, se met à paniquer à l’approche du dernier match de la saison. Pourtant, le club craint bel et bien que son destin européen ne lui file entre les doigts au bout d’une saison enthousiasmante. Les relents de 2018 n’y sont pas étrangers, avec une quatrième place jamais vraiment digérée par les hommes de Rudi Garcia, malgré leurs 77 points, et dans laquelle l’épopée jusqu’en finale de Ligue Europa avait sûrement pesé. La frustration serait d’autant plus grande cette saison que finale européenne il n’y aura pas. D’où la méfiance qui plane.

Se rassurer dans le rétro

En face, le RC Strasbourg viendra lui aussi chercher un ticket européen, avec une pression bien moindre que l’OM. Un adversaire dont Marseille s’était péniblement défait en décembre grâce au bijou de Bamba Dieng, élu but de l’année, et qui s’est fait une spécialité de faire trembler les gros : Lens (deux fois), Nice, Monaco et Rennes ont ainsi subi la loi des Alsaciens, qui ont aussi accroché le PSG, Lyon, mais aussi Nice et Monaco contre lesquels ils sont invaincus. Voilà qui explique le vent de pessimisme qui souffle à Marseille depuis quelques jours. D’autant que l’OM a connu des 38es journées cruelles, comme ce jour de 2003 où une défaite à Nantes a permis à l’ASM de coiffer Marseille sur le poteau pour la seconde place de Ligue 1. Sans parler de 1999…

Mais tous les fantômes du passé ne sont pas à redouter. Pour les supporters olympiens, un Marseille-Strasbourg en J38, c’est en vérité un grand souvenir. Peut-être un heureux présage. Il y a 14 ans, Samir Nasri (pour sa dernière à l’OM) et consorts avaient ainsi arraché in extremis la troisième place à l’ASNL grâce à une victoire épique contre le RCSA des jeunes Gameiro et Schneiderlin (4-3). Un doux souvenir à relativiser : à l’époque, Strasbourg était déjà condamné à la Ligue 2, et l’OM avait obtenu son salut grâce au doublé de Mickaël Pagis avec Rennes, tombeur de l’ASNL. Cela n’empêche que devant 63 000 fadas, Marseille, même en bout de course, a toutes les cartes en main pour rééditer la performance 14 ans plus tard.

Pour ce qu’ils valent, les chiffres ne disent pas autre chose. Au Vélodrome, Strasbourg n’a plus battu l’OM depuis 1997, soit 13 matchs. En Ligue 1, la dernière victoire strasbourgeoise contre Marseille date elle de 2005, à la Meinau. Et si l’OM a du mal cette saison à domicile (9e), Strasbourg n’est pas beaucoup plus à l’aise à l’extérieur (7e). Marseille se doit donc d’aborder cette finale qui ne dit pas son nom avec confiance. C’est en tout cas le message passé par Guendouzi à L’Équipe jeudi : « On se prépare pour le gagner, on est concentrés sur nous avant de penser aux résultats des quatre matchs. On est à domicile, on est quand même confiants. » Et l’ancien Lorientais de balayer les doutes survenus après les déconvenues lyonnaises et rennaises : « Ce n’est pas une histoire de pression parce qu’il y a de très gros matchs à domicile qu’on a gagnés comme Nice. » Tant mieux que la pression n’ait rien à voir là-dedans, parce qu’elle sera énorme sur les épaules olympiennes ce samedi au Vélodrome. Pour une simple et bonne raison, dont Guendouzi est conscient : « C’est vrai que l’on a été deuxièmes pendant une très longue partie du championnat et on espère l’être à nouveau samedi soir. » Tout autre résultat serait un échec pour la bande à Sampaoli. À relativiser, certes, mais un échec.

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