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OM-Feyenoord : la déception Arkadiusz Milik
Attendu face à Feyenoord, Arkadiusz Milik a déçu les supporters marseillais. Une prestation terne et fade pour l’attaquant polonais, résultante d’une dynamique devenue habituelle ces dernières semaines.
Partira, partira pas. L’avenir d’Arkadiusz Milik a jalonné la saison de l’Olympique de Marseille, prise dans l’étau des desiderata du Polonais. Pourtant, le rendement version 2022 du buteur est loin de donner satisfaction, en témoigne sa sortie en demi-finales de Ligue Europa Conference face à Feyenoord. Peu décisif et surtout marqué physiquement, « Arek » n’a ainsi jamais semblé aussi loin de ses standards habituels. Une source de frustration supplémentaire du côté de l’OM.
Le terrain ne répond plus
À force de se faire désirer, Milik a effectivement suscité une attente certaine autour de ses performances. Une donnée longtemps balayée par l’intéressé, devenu quasi indispensable du haut de ses 20 buts cette saison (dont 8 au cours de la campagne européenne marseillaise et 5 en Coupe de France). Malheureusement, le vent a tourné du mauvais côté ces derniers mois, pour un joueur de nouveau victime de ses pépins physiques et d’incessantes chamailleries avec un Jorge Sampaoli intransigeant.
Point d’orgue de déclassement : cette demi-finale retour contre Feyenoord, initialement symbole du rendez-vous continental promis aux Phocéens. Entré en cours de rencontre à la suite de la blessure de Dimitri Payet, l’ancien du Napoli, comme ses coéquipiers, se sera dès lors laissé étouffer par ses adversaires, ne parvenant aucunement à mettre en berne la défense rotterdamoise. En dépit d’impuissants coups de tête, peu ou pas placés, Arkadiusz a ainsi fait preuve d’une maladresse désormais devenue habituelle. En témoigne son contrôle manqué dans la surface (63e), sur un ballon devant, logiquement, terminer sa course dans les filets. De quoi nous ramener à dimanche dernier, jour d’ « Olympico » , voyant, là également, Milik tout manquer ou presque, à quelques mètres des cages d’Anthony Lopes ou encore à Nantes, deux semaines auparavant.
Quelle suite ?
Cette mauvaise passe, si elle n’est évidemment pas alarmante, interroge malgré tout sur la suite à donner au projet Milik à Marseille. Lié au club et à ses supporters, l’enfant de Tychy garde néanmoins une rancune tenace envers « El Peludo » Sampaoli. La faute à une relation tendue entre deux hommes campés sur leurs positions, l’un se refusant à faire de son attaquant un joueur intouchable et l’autre refusant de voir son statut alterner entre titulaire et joker de luxe. « Quand je joue plus, tous les trois jours, je me sens mieux. J’ai besoin de rythme, de temps de jeu, pour être meilleur », confessait-il ainsi au mois de mars dernier en zone mixte. Citation alors mise en application la semaine dernière, à De Kuip, où le Polonais avait montré son mécontentement en interne, au moment d’apprendre son absence du onze.
À trois matchs d’une fin de saison aux allures de sprint, le bras de fer Sampaoli-Milik se pose donc en élément essentiel. Désireux de poursuivre sur La Canebière avec la Ligue des champions dans le viseur, les deux protagonistes pourront en effet difficilement poursuivre cette cohabitation impossible. Mais en attendant demain, le temps est surtout à la rédemption pour Arkadiusz Milik, invité à redresser la barre et à montrer que ce passage assombri n’est qu’un orage, prêt à laisser place à la lumière de jours meilleurs.
Par Adel Bentaha