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Olivier Ntcham : « Un exploit contre le PSG est totalement possible »
Passé par Manchester City et le Genoa, l’international espoirs français Olivier Ntcham (21 ans) a rejoint cet été le Celtic. Qui reçoit l’ogre parisien ce soir. Entretien.
Vous sortez d’un bon match à Hamilton (victoire 1-4) après un petit match face à St Johnstone (1-1)…Oui, c’est une belle victoire que nous sommes allés chercher à l’extérieur. Ça s’est très bien passé, une bonne victoire, on revenait tous un peu de sélection, c’est un résultat très positif pour l’équipe.
L’objectif du Celtic après une saison record la saison dernière (0 défaite en championnat), c’est quoi ? L’objectif est de faire au grand minimum la même saison que l’année dernière. On espère bien évidemment mieux. Ils ont tout gagné la saison passée : championnat, Coupe et Coupe de la Ligue. On essayera aussi de faire mieux en Ligue des champions (le Celtic avait fini 4e de son groupe avec 3 points, derrière le Barça, Manchester City et Mönchengladbach, ndlr).
Tu es arrivé cette saison en provenance de Manchester City. Comment se passe ton adaptation ? Franchement, très bien.
Les joueurs et le staff m’ont très bien accueilli. Il y a des joueurs avec qui j’avais déjà joué avant à Manchester City, notamment Dedryck Boyata, donc tout se passe très bien et je suis très heureux de faire partie de cette équipe. Le club a quand même mis des millions sur moi, donc je suis content d’être là. Après, il y a de la concurrence et c’est très bien. Si je suis sur le terrain, tant mieux, si je ne le suis pas, faudra que je continue à bosser.
Quels ont été les mots de Brendan Rodgers pour te motiver à rejoindre le Celtic ? Ce que le coach m’a proposé, c’est du temps de jeu, une possibilité de gagner des titres et surtout l’opportunité de jouer la Ligue des champions. Et il m’a aussi dit : « Il faut que tu saches que quand tu vas dans un club qui joue la Ligue des champions, le jour où tu partiras de ce club, tu voudras retourner dans un club qui joue la Ligue des champions. » Quand il m’a dit ça, j’ai tout de suite adhéré. Déjà, c’est une compétition que je n’ai jamais joué… c’est donc un nouveau challenge pour moi. Le Celtic était mon premier choix, c’était clair et net malgré les autres contacts.
Olivier Ntcham et son copain Moussa Dembélé
La saison dernière, tu étais prêté au Genoa. N’était-ce pas un objectif d’être transféré là-bas ?Non, pas du tout. Ça se passait plutôt bien au début. Les premiers matchs étaient encourageants, mais après, c’est devenu un peu plus compliqué. En fin de saison, j’ai eu plus de temps de jeu, notamment quand Ivan Jurić, le coach du début de saison, est revenu quand Mandorlini s’est fait virer. Donc en fin de saison, c’était sûr que je voulais partir. À la base, je voulais partir en janvier, mais les dirigeants ne voulaient pas me laisser partir. En fin de saison, apparemment, ils voulaient m’acheter, mais je ne voulais pas rester là-bas.
Est-ce que tu as eu des discussions avec Pep Guardiola concernant ta situation à City lors de ton retour de prêt ? Non, je n’ai pas eu de discussion avec Guardiola.
Ma situation était plutôt simple : je ne voulais pas rester à Gênes, je ne voulais pas retourner à Manchester City. Je savais que si je revenais à City, ils allaient encore me prêter et je voulais vraiment trouver une stabilité dans ma vie et dans ma carrière.
Ce soir, tu vas jouer ton premier match de Ligue des champions…Ouais, je suis vraiment très excité et surtout très heureux de jouer contre le Paris Saint-Germain. J’espère vraiment qu’on fera un bon résultat. C’est un moment que j’attends depuis longtemps. Ça me tenait vraiment à cœur de jouer la Ligue des champions. C’est comme un rêve qui se réalise. Plus tu joues de grandes compétitions, plus tu as de grandes ambitions et c’est ce que je souhaite.
Le PSG est une des équipes prétendantes à la victoire finale et est déjà très fort en ce début de saison. Est-ce qu’il y a une stratégie pour les arrêter ? Je pense qu’il n’y a pas vraiment de recette. C’est comme si vous me demandez s’il y a un moyen d’arrêter le Barça ou le Real quand ils sont en pleine forme : il n’y en a pas. Il faut juste jouer son football à un très haut niveau et c’est à la fin du match qu’on voit si ça s’est bien passé.
Est-ce que le trio d’attaque Mbappé-Cavani-Neymar vous fait peur ? Je redoute vraiment plus l’équipe que les joueurs. Parce que l’un sans l’autre, ça n’existe pas. C’est une équipe qui joue très bien au ballon et surtout qui a de très bonnes individualités, donc on va rester focalisés sur l’équipe plutôt que sur ces trois joueurs.
C’est tout de même un avantage de jouer au Celtic Park pour créer l’exploit, non ? Oui, un exploit est totalement possible ! Le public du Celtic Park nous fait beaucoup de bien. L’ambiance est extraordinaire. Quand on est sur le terrain, c’est carrément le douzième homme ! Quand tu tacles ou quand tu lâches un bon ballon, ce qui semble plutôt banal, eux vont t’encourager à fond, balancer des « Come on ! » , ça fait vraiment plaisir d’être soutenu comme ça.
Toi qui es né en région parisienne, ça te fait quoi de jouer contre le PSG ? Je suis supporter du Paris Saint-Germain et je l’ai toujours été.
Ça va me faire quelque chose de jouer contre eux. C’est une équipe que je suis régulièrement, j’essaye de regarder tous les matchs, je les supporte. Quand ils marquent, ça me fait quelque chose donc aujourd’hui, jouer contre eux, c’est vraiment un privilège. Et bien évidemment, si j’ai la possibilité de marquer, je marque. Je ne vais pas me poser la question deux fois !
Propos recueillis par Babacar Sall