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  • Caen-PSG (0-6)

Olé, olé, olé, olé Cavani

Par Romain Duchâteau
5 minutes
Olé, olé, olé, olé Cavani

Après une première sortie européenne teintée de regrets face à Arsenal (1-1) et deux matchs sans succès en Ligue 1, le PSG est sorti de sa torpeur à Caen (0-6), grâce notamment à un quadruplé d'Edinson Cavani inscrit en première mi-temps. Largement supérieurs, les Parisiens n’ont fait qu’une bouchée des Normands. Comme la saison dernière. Et pour le plus grand plaisir d’Unai Emery.

Stade Malherbe Caen 0-6 Paris Saint-Germain

Buts : Cavani (12e, 23esp, 38e, 45e+2), Lucas (67e), Augustin (e)

L’idée, encore latente, n’avait jusqu’ici qu’effleuré les esprits. Moins conquérant, moins souverain que par le passé, le Paris Saint-Germain ne diffuserait plus le même sentiment d’effroi auprès de ses adversaires après un début de saison poussif et escorté de nombreux doutes. Le Stade Malherbe Caen a voulu y croire. Se frotter à ce champion de France devenu prétendument colosse aux pieds d’argile. Mal lui en a pris, le club normand est reparti émietté de son rendez-vous face aux Parisiens. Emportés par la verve d’Edinson Cavani, si souvent maladroit cette semaine au Parc des Princes lors de la réception d’Arsenal et auteur d’un quadruplé sur la pelouse de Michel-d’Ornano, les hommes d’Unai Emery ont fait respecter la logique en étant à la hauteur de leur rang (0-6). Une formalité autant qu’un soulagement pour eux, qui restaient sur deux rencontres sans succès en championnat. En filigrane de cette prestation immaculée, le message apparaît désormais limpide. Si Paris continue de se chercher, il entend encore demeurer le chef d’orchestre sur la scène domestique.

Edi, dis-moi oui

Avant d’ouvrir la cinquième journée de Ligue 1, il fallait seulement tendre l’oreille la veille en conférence de presse d’avant-match pour constater qu’Unai Emery restait, bien malgré lui, un homme dénué de certitudes : « Je regarde le présent et on a besoin de s’améliorer. » Pourtant, certaines décisions s’apparentent déjà grandement à des choix définitifs. Déjà écarté contre Arsenal, Ben Arfa ne figure une nouvelle fois pas dans le groupe parisien, tandis que Motta, Pastore et Jesé démarrent sur le banc. Légèrement touchés, Aurier et Kurzawa sont respectivement suppléés par Meunier et Maxwell. Areola, Kimpembe, Krychowiak et Lucas endossent, eux, d’entrée le rôle de titulaires. En face, Patrice Garande reconduit quasiment le même onze que la semaine dernière malgré la défaite essuyée en terre rennaise. Si Malbranque sort de l’équipe, Bazile s’invite aux côtés de Karamoh et notamment Seube, qui honore par la même occasion sa 500e apparition sous la tunique normande. À peine le coup d’envoi donné par le sifflet de Clément Turpin qu’Unai Emery s’égosille déjà dans sa zone technique. Le coach espagnol veut du mouvement et le fait savoir avec ardeur à ses joueurs. Face à une équipe qu’ils manœuvrent plutôt bien (70% de victoires, soit le meilleur ratio du PSG face à un adversaire actuel de l’élite affronté plus de deux fois, et une seule défaite lors des onze derniers déplacements en L1), les Parisiens impriment d’entrée leur rythme.

Leurs premiers pas sur la pelouse de Michel d’Ornano ressemblent néanmoins à ceux de mardi soir contre les Gunners. Notamment pour Edinson Cavani. D’abord lancé en profondeur, l’Uruguayen manque une frappe du droit avant de rater quelques minutes plus tard une reprise de volée sur un centre millimétré de Di María. Comme à l’accoutumée, alors que les quolibets commencent à s’amonceler, « El Matador » prend un plaisir à peine dissimulé pour se jouer de ses détracteurs. Sur un centre de Maxwell non repris par Lucas d’une madjer, l’attaquant parisien ouvre la marque avec l’aide du poteau (1-0, 12e). Paname n’a pas même à forcer pour prendre l’ascendant sur une formation normande dépourvue d’arguments offensifs et bien trop timorée. Hormis une demi-volée de Rodelin sans danger (20e), celle-ci ne montre rien. Tout le contraire d’un club de la capitale qui déroule à travers de séduisantes combinaisons et une occupation aiguisée des espaces offerts. Dix minutes après l’ouverture du score, Cavani double la mise sur penalty, profitant d’une faute de Ben Youssef sur Lucas dans la surface. Très en verve ce vendredi soir, Edi ne s’arrête pas en si bon chemin. Si Lucas (30e, 33e) et Di María pèchent dans la finition, lui n’affiche pas cette fois autant de maladresse. Sur une nouvelle offrande de Maxwell puis un caviar de Meunier, Cavani claque son premier quadruplé depuis son arrivée dans l’Hexagone. Le sourire comme signature, l’ancien artilleur du Napoli fait pleuvoir les balles. Visiblement touché par l’une d’elles, Patrice Garande rentre aux vestiaires avant même que la mi-temps ne soit sifflée.

Temps de jeu accordé et fête totale

Sans doute soucieux de ne pas l’accabler davantage pour une 500e qui a tout d’un cauchemar, ce dernier choisit de remplacer Seube par Diomandé, tandis que Bazile sort au profit d’Adéoti. Côté parisien, l’homme du match, Cavani, quitte les siens avec le sentiment du devoir accompli pour laisser place à Jesé. Des changements de part et d’autre qui ne bouleversent nullement la teneur des débats. Paname tient le cuir et profite de l’attentisme caennais pour construire patiemment en attaque placée. Avec en chef de file Lucas. Virevoltant à l’image de ses dernières sorties, le Brésilien finit par faire céder une cinquième fois l’arrière-garde adverse sur une frappe soudaine du droit seulement déviée par Vercoutre (5-0, 67). Dans la foulée, Jesé, qui n’a toujours pas fait trembler les filets dans l’Hexagone, tente d’imiter son coéquipier, mais arme une tentative qui manque de conviction. Une maladresse dont ne fait pas preuve Jean-Kévin Augustin, entré en jeu à la place de Di María. D’un missile du droit, le jeune attaquant parisien prolonge un peu plus le calvaire d’un Vercoutre totalement abandonné par sa défense. Les derniers et trop rares sursauts d’orgueil de Santini, puis d’Imorou ne donneront que plus de reflet à la prestation parfaite du club de la capitale. Genou à terre au coup de sifflet final, Vercoutre n’a pu que s’incliner. Et il pourrait ne pas être le dernier dans les semaines à venir.

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