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OL – Tola Vologe part à vau-l’eau

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OL – Tola Vologe part à vau-l’eau

35ème journée de Ligue 1. L'OL reçoit des Canaris à la traîne. A priori l'occasion rêvée pour entamer un sauvetage express d'ici la fin de saison. Ou pour sombrer encore un peu plus du côté fluobscur. Celui de la grosse lose.

Au milieu des familles venues profiter de la douceur de mai du Parc de Gerland, ils n’attirent pas franchement l’attention. Pour la plupart retraités, ils sont pourtant là tous les jours ou presque, à entretenir les parcelles en fleurs d’un des derniers jardins-ouvriers du quartier. Et accessoirement à réciter leur leçon toute personnelle du bonheur : « Si on veut être heureux toute sa vie, il n’y a qu’une chose à faire : un jardin » .

Et ne surtout pas supporter l’Olympique lyonnais, a-t-on envie d’ajouter en jetant un œil juste en direction du public rassemblé autour des terrains de Tola Vologe, juste en face. Cette histoire du bonheur éternel, les supporters lyonnais y croyaient encore jusqu’à cette foutue semaine de mars où il a suffi de deux défaites contre le LOSC et d’une sortie humiliante en Ligue des Champions pour entamer une fin de saison en eaux troubles.

Depuis, match après match, les supporters se voient partis pour boire la coupe jusqu’à la lie. La promesse du grand huit envolée, ils ont déjà eu le temps de se refiler la formule de circonstance : « De toute façon, on savait bien que ça allait finir un jour ou l’autre… »

Ce qui n’empêche pas de continuer à se demander comment l’OL a pu en arriver là. On parle quand même d’un club qui décrétait avoir trois ans d’avance sur la concurrence il y a de ça deux saisons. Aujourd’hui incapables de sauver les dernières apparences, pas même le temps d’un match à Nungesser, on s’apprête à leur retirer le droit d’incarner le futur du foot français la saison prochaine pour peu que la Ligue des Champions leur échappe.

Même les explications auxquelles on accordait pas mal de crédit ces derniers temps semblent avoir foutu le camp – toutes ces histoires de recrues limite, de vieille garde à bout de souffle, d’excès rigoristes de l’entraîneur, de blessures à répétition et puis de pas de bol. Il suffisait de voir défiler les joueurs aux points presse cette semaine, la déprime en bandoulière, pour s’en convaincre.

Une lassitude qui prend des allures de naufrage quand Bodmer finit par lâcher : « On coule… » Reste à savoir à quelles bouées de sauvetage le grand Mat’ et les autres comptent s’accrocher pour rester la tête hors de l’eau. Jusque-là, à chaque fois que le vaisseau-entreprise d’Aulas se mettait à tanguer, il suffisait de rassembler quelques expédients fissa pour que la vie de l’OL reprenne son cours sur le fleuve tranquille de la Ligue 1.

Se dire, par exemple, que la dernière sortie en date de Ligue des Champions devait nécessairement apporter de nouveaux enseignements pour dépasser enfin les quarts la saison d’après. De toute évidence, personne ne s’est vraiment remis du 5-2 ramené du Nou Camp, soldant pour un bail les dernières illusions lyonnaises parmi les cadors du G14.

Ou en s’en remettant à la permanence des “structures” du club qui, de l’aveu-même d’Aulas, ont surtout servi ces deux dernières années à reléguer les entraîneurs au rang de fusible qu’on peut faire sauter dès que ça tiraille côté vestiaire. Ceux qui ont traîné autour des terrains de Tola Vologe la saison passée doivent se souvenir de ces séances foutraques au cours desquelles Perrin gueulait des consignes que personne ne semblait entendre. Façon de rappeler que l’effectif lyonnais n’a pas attendu son dernier déplacement à Valenciennes pour lâcher son entraîneur en rase campagne. Ça fait une saison et demie qu’ils jouent, qu’ils gagnent aussi, de la sorte. Suffit juste de se reposer sur les restes encore fumants du Serpent à sonnettes d’Houllier. Le tout avec la bénédiction des “structures”.

Dans l’immédiat, avec un 4-3-3 usé jusqu’à la corde et des cadres sur le départ, les Lyonnais ont de quoi verser un peu plus dans le vague à l’âme. Surtout depuis mercredi dernier lorsque, en une lucarne miraculeuse, l’apôtre des gentils du football, Iniesta, a confirmé la tendance de la saison : où qu’ils soient, les clubs les plus insupportables doivent faire profil bas. Avant Chelsea, c’est le Bayern, le Real, la Juve ou River Plate qui, d’une manière ou d’une autre, ont ramassé sévère.

On comprend mieux alors l’espoir provoqué par le retour du fils prodigue, Govou, en match amical contre Grenoble (1-0, but de Pjanic). Un espoir à la démesure du rôle que lui ont confié les supporters lyonnais ces sept dernières années. Celui d’amulette miraculeuse qui a toujours sorti l’OL des pires impasses.

Si mardi contre Nantes, ça ne marche plus, il sera toujours tant d’échanger les maillots fluos contre bêches et arrosoirs. Histoire de retrouver un peu du bonheur perdu.

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