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OL-PSG : un doux parfum d’Europe
À différentes échelles pour les deux clubs, la demi-finale de Coupe de France qui oppose ce mercredi l’Olympique lyonnais au Paris Saint-Germain devrait prendre des accents de répétition générale avant les huitièmes de finale retour de C1.
La fameuse « magie de la Coupe » , c’est l’éloge de l’incertitude. Et l’incertitude, l’OL et le PSG y sont plongés avant d’aborder leur demi-finale de Coupe de France ce mercredi soir. Le Paris Saint-Germain, par exemple, ne sait toujours pas si son match retour contre Dortmund se jouera dans un stade plein ou devant des tribunes vides. Pas plus que l’Olympique lyonnais ne sait si le sien contre la Juventus pourra se disputer à Turin, ou devra se jouer sur terrain neutre. En fait, s’il y a une chose dont on est a peu près sûr, c’est que les enjeux de cette demi-finale dépassent largement les frontières de la France.
Une C1 à la sauce PMU et Intermarché
Que cette affiche à enjeu soit intercalée entre les deux matchs les plus importants – pour le moment, en tout cas – de la saison pour les deux équipes pourrait être interprété comme une malédiction du calendrier. Mais c’est tout l’inverse. À respectivement sept et treize jours de retrouver le Borussia et la Juve, c’est pour les Parisiens et les Lyonnais la répétition générale rêvée, la mise en condition parfaite. L’adversaire ? Un club de niveau européen. Le stade ? Une enceinte remplie à ras bord. L’enjeu ? Une place en finale de Coupe de France, avec un possible trophée à la clé. La pression ? Forcément présente. Cette demi-finale est un huitième bis de C1 qui se jouerait avec des maillots floqués « PMU » et « Intermarché » .
Croire que cette affiche ne révélera sa vérité qu’au Paris Saint-Germain serait ne voir le verre qu’à moitié vide. L’OL a beau avoir remporté sa première manche face à la Juventus, affronter le PSG – puis Lille, quelques jours plus tard, en France – juste avant de retourner dans l’arène contre les Piémontais, est le test rêvé. Une victoire, avec une équipe sans doute remaniée (Cornet, Marçal, Toko-Ekambi et Bruno Guimarães sont incertains) et alors qu’ils n’ont que peu brillé face aux gros cette saison, ferait exploser le confiance-mètre lyonnais. Surtout, elle prouverait que les promesses entrevues face à la Juventus n’étaient pas vaines, que le plan de bataille est rodé et fonctionne. Sans trophée majeur depuis 2012, Lyon peut faire coup triple : faire le plein de confiance avant la Juve, mettre une sérieuse option sur un premier titre depuis huit ans et, dans le processus, mettre un taquet à son grand rival sur le plan national.
Tuchel : rassurer et se rassurer
En face, Paris se présente, comme toujours, avec autant de certitudes que de zones d’ombre. Les certitudes d’une année 2020 jusqu’ici étincelante (13 victoires en 16 matchs, 53 buts inscrits pour 18 encaissés), mais qui a pris un étrange tournant depuis la défaite à Dortmund qui semble avoir tout remis en question. Les zones d’ombre d’un effectif qui sera amputé de Verratti et Meunier le 11 mars, et que Thomas Tuchel devra absolument roder contre Lyon après l’avoir bousculé en optant pour un retour au 4-3-3 au Signal Iduna Park. Du choix de son système à celui de ses joueurs, avec le plus gros point d’interrogation planant au milieu de terrain (conserver la paire Marquinhos-Gueye ou faire confiance à Leandro Paredes ?), l’Allemand a l’occasion rêvée de tester son équipe sur un match à haute intensité et à enjeu avant Dortmund. De rassurer, aussi. Et pas seulement lui-même.
Par Alexandre Aflalo