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- OL-Clermont (1-2)
OL : aucune lumière au bout du tunnel
Battu par Clermont ce dimanche (1-2), Lyon s'enfonce dans la crise. Il devient de plus en plus compliqué d'imaginer les Gones renverser la vapeur, au vu de leur niveau de jeu et de leur mental.
« On va essayer de regarder devant. » Anthony Lopes a beau promettre qu’il portera sa prunelle vers l’horizon, il ne dupera personne. Battu par Clermont ce dimanche soir au Groupama Stadium (1-2), l’OL a laissé passer une grosse opportunité de se relancer face à l’ancienne lanterne rouge. Avec ce revers, les Gones prennent d’ailleurs le bonnet d’âne des Auvergnats, et il semble compliqué d’imaginer les Rhodaniens céder ce couvre-chef avant quelques semaines. Il ne serait même pas étonnant que Lyon passe les fêtes de fin d’année à la position du cancre de la classe. La faute à plusieurs éléments, comme le mental. Forcément, après un tel début de saison, la psychologie globale de l’équipe ne peut être qu’au plus bas. Comme face à Lorient, contre qui ils avaient gâché deux buts d’écart, les Lyonnais ont encore montré quelques failles mentales face aux volcaniques Clermontois, notamment en première période.
Pas de mental, peu de jeu, pas de réussite
Comme souligné depuis plusieurs semaines et encore répété par Lopes sur Prime Vidéo après la rencontre, cet effectif n’est pas programmé pour lutter pour sa survie. À part Mama Baldé, qui a joué le maintien avec Troyes et Dijon, personne ne sait vraiment comment négocier ce genre d’objectif. D’autant plus que le Bissaoguinéen ne montre pas forcément l’exemple, avec des entrées franchement décevantes. Cette confiance en berne a une répercussion immédiate sur le sportif, puisqu’une majorité des joueurs ne montrent pas autre chose qu’un niveau de bas de tableau. Parmi les cadres, seul Alexandre Lacazette semble tenir son rang malgré ses plaintes à répétition. Dejan Lovren, de retour de blessure depuis peu, n’est pas aussi bon que lors du premier semestre 2023, et Anthony Lopes n’est pas exempt de tout reproche sur le deuxième but de Clermont. Même s’il a fait une bonne entrée, Corentin Tolisso est lui aussi dans une spirale ultra-négative. À l’image de l’OL, finalement. Présent à Décines-Charpieu, John Textor a tenté de relativiser la crise que traverse son club à grands coups d’optimisme, voire de déni. « L’équipe est trop bonne par rapport au résultat, on n’est pas à l’endroit où on devrait être », a-t-il lancé, pour Prime. Le propriétaire américain est si aveuglé qu’il est persuadé qu’il « n’y a pas de risque de relégation », juste « de faire une saison médiocre ». L’ancien skateur est certain que la dynamique changera, notamment à partir de janvier, puisqu’il promet un mercato XXL.
14 – 14 des 17 équipes qui n'ont compté que 3 points ou moins après leurs 9 premiers matches d'une saison de Ligue 1 ont été reléguées en fin d'exercice. Cauchemar. #OLCF63 pic.twitter.com/V1vPUraDyG
— OptaJean (@OptaJean) October 22, 2023
Sauf que d’ici la Saint-Sylvestre, il reste huit matchs : Marseille, Metz, Rennes, Lille, Lens, Toulouse, Monaco et Nantes sont au programme. Serait-ce vraiment inimaginable de voir Lyon avec moins de dix points à la moitié de la saison ? Non. D’ailleurs, sur les 17 équipes qui ne comptaient que trois points à la neuvième journée, 14 sont descendues. Pour trouver du positif, il est possible de donner raison à Lacazette (cité par Textor) déclarant que chaque petite erreur est payée cash par l’OL. Face à Lorient, les Gones ont en effet encaissé deux buts assez extraordinaires. Et ce dimanche, Clermont ouvre le score sur une situation très litigieuse. Les Lyonnais auraient même dû bénéficier d’un penalty avant la pause, pour une main assez évidente de Maximiliano Caufriez dans sa surface. Au rayon des satisfactions, on peut également noter la belle entrée de Mahamadou Diawara qui avait déjà été impressionnant face aux Merlus pour sa première titularisation. Enfin, il est permis d’espérer quelques exploits de Rayan Cherki (sorti à la pause par Grosso). Mais en vérité, tout cela ne vaut même pas un rayon de soleil au milieu d’un orage. Lors du revers à Reims le 1er octobre (2-0), le technicien italien avait surpris les journalistes en conférence de presse : « Même si c’est bizarre de le dire après une défaite, je vois la lumière au bout du tunnel. Il faut aller la chercher, se fatiguer pour y arriver. » Pour l’instant, il est bien le seul.
Par Léo Tourbe