- Ligue 1
- J15
- Lyon-Toulouse (3-0)
Lacazette, la contre-attaque du général
Auteur d'un triplé ce dimanche au Groupama Stadium face à Toulouse pour offrir à l'OL sa première victoire (3-0) à domicile de la saison, Alexandre Lacazette s'est enfin réveillé. Muet depuis deux mois, le capitaine rend à Pierre Sage la confiance que son coach lui accorde.
Il y a six mois, si on soufflait à Alexandre Lacazette qu’il claquerait un triplé face à Toulouse en décembre 2023, il n’aurait sûrement pas été surpris. Après tout, il venait de facturer 27 buts sur la saison, dont un quadruplé contre Montpellier. En revanche, si on lui avait dit ça dimanche soir, après la claque reçue au Vélodrome (3-0), il nous aurait sûrement dit d’arrêter de le narguer. Triple buteur ce dimanche au Groupama Stadium, Alexandre Lacazette a été le grand bonhomme de la victoire des Gones face à Toulouse (3-0). Le capitaine rhodanien a livré un match plein au meilleur des moments, alors que l’OL aurait été en très mauvaise posture s’il n’avait pas pris les trois points sur sa pelouse (misérable, au passage). Il n’avait plus marqué depuis deux mois, et son doublé face à Lorient (3-3), devant son public.
Lacazette sort de sa cachette
Face au Téfécé, il comptait également deux pions à son compteur au moment d’entamer le second acte. Il a peut-être pu craindre que le même scénario face aux Merlus se répète, et que Lyon se liquéfie, de peur de gagner, au retour des vestiaires. Mais il n’en a rien été. Certes, Toulouse a fait passer quelques frissons aux locaux, mais les Violets n’ont pas été d’une grande menace pour Anthony Lopes dans sa quête d’un premier clean sheet depuis la victoire à Rennes (0-1). Et cette fois, Lacazette a scellé le succès en inscrivant son troisième but de la partie à dix minutes du terme. Trois réalisations quasiment identiques, de renard des surfaces, qui ne vont pas chatouiller Rivaldo (contre Valence, 1999) pour le titre officieux de « plus beau triplé de l’histoire ». En panne sèche depuis deux mois, le Guadeloupéen a enfin ôté à Jake O’Brien – passeur décisif sur l’ouverture du score – le lourd fardeau de finisseur.
« Aujourd’hui, j’ai eu des ballons dans la surface, que j’ai réussi à mettre au fond », expliquait-il au micro de Canal + après la victoire. Comme il l’a souligné, il n’était pas forcément en manque de réussite, puisqu’avant ce match, il avait inscrit 3 buts pour 2,6 golazos attendus. Le ballon avait, jusque-là, du mal à s’immiscer dans la surface adverse. Bien accompagné par le tranchant, mais pas toujours juste Ernest Nuamah, Lacazette a enfin pu se mettre des occasions sous les dents. Précieux dans son jeu dos au but et habile dans ses remises ce dimanche, il a permis au plan concocté par Pierre Sage de parfaitement fonctionner. D’ailleurs, le coach lyonnais n’est pas pour rien dans sa grande performance.
80' Leeeee tripléééééé ⚽⚽⚽
Quel match du Général @LacazetteAlex !!! 🫡
3-0 #OLTFC pic.twitter.com/1p2HIwBaKb
— Olympique Lyonnais (@OL) December 10, 2023
Il est même allé directement sauter dans les bras du cerveau rhodanien sur son troisième but. « J’ai enfin pu avoir un échange avec mon coach. Il m’a montré sa confiance, que même si je n’avais marqué, je pouvais encore aider l’équipe. Je pense que ça s’est vu sur tous les matchs avec lui, j’essaie de plus participer au jeu, parce qu’il me le demande », analysait-il sur Prime Vidéo après son triplé, lâchant par la même occasion une petite crotte de nez sur Fabio Grosso. Le meilleur joueur de l’effectif a aussi été particulièrement bien épaulé par ses coéquipiers, et notamment ses collègues leaders. Dejan Lovren, Corentin Tolisso, Maxence Caqueret et Anthony Lopes, qui s’est rattrapé en arrêtant le penalty qu’il avait provoqué, ont tous rendu une belle copie. Sûrement la plus belle de la saison. « Se sentir aimé, sentir la force de son groupe, ça fait toujours du bien », admettait celui à qui on prêterait des velléités de départ cet hiver. Espérons pour l’OL que l’amour continue de régner au sein du vestiaire, parce que Monaco ne fera sûrement pas dans les sentiments, vendredi, pour laisser Lyon et Lacazette enfin enchaîner.
Par Léo Tourbe