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Ode à Ranieri : « Mister », tu vas nous manquer !

Par Fabrice Nouahri
Ode à Ranieri : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Mister<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>», tu vas nous manquer !

Son rituel est immuable. Que ce soit en pleine affaire Falcao ou Abidal, Claudio Ranieri, 63 balais en octobre prochain, ne déroge jamais à SA règle. Ainsi avant chaque point presse d’avant-match, « El Mister » salue l’un après l’autre les journalistes présents. Une poignée de main douce et un « bonjour » poli décliné avec son accent italien sirupeux. Certes, les médias sont peu représentés dans l’étroite salle du centre d’entraînement de la Turbie, mais alors que certains confrères s’amusent parfois lorsqu’ils lui annoncent les dernières rumeurs sur son avenir, encore fallait-il rester calme devant tant de bruits et d’agitations malfaisantes… Mais Ranieri est resté « tranquille ». Un terme qu’il répète (très) souvent.

Pourquoi cette attitude si relax ? Tout simplement parce que Ranieri n’est pas un coach comme un autre. Durant son mandat monégasque de deux ans, l’ancien manageur de Chelsea a d’ailleurs excellé dans le jeu médiatique. Tantôt avec subtilité, souvent avec brio, toujours avec humour. « Quand je fais la presse, je ne dis jamais la vérité » , répète-t-il à l’envi.

El Mister s’est pourtant servi des médias pour faire passer certains messages à l’égard de ses joueurs (James Rodríguez, Abidal, Martial), ainsi qu’à ses dirigeants ( « Je suis Ranieri. J’ai eu confiance en mon président, maintenant mon président doit croire en moi » ).

Son charisme lui sert souvent à focaliser l’attention. Un charisme qui aura permis de cacher bien souvent les carences de ses joueurs dont les propos n’ont aucune saveur.

Ainsi alors que l’Italien va très certainement disputer son dernier match samedi en tant que coach de l’ASM, il était important de rendre hommage à cet entraîneur au bilan remarquable en publiant ses meilleures punchlines. En version originale, bien sûr !

Monaco – Tottenham (5-2), juillet 2013

« Les joueurs qué il y a les Monaco sont bons, je veux dire tous les joueurs… Donc c’est bon pour le coach. »

Monaco – Toulouse (0-0), août 2013

« Il y a beaucoup de « nervosisme » (nervosité)…. Mais je suis satisfait ! »

« N’est pas possible de gagner tous les matchs, trois matchs, 7 points, c’est bon ! »

Alors qu’il n’a pas compris la question d’un confrère, il répond :

« Je t’aime, toi ! Ma si tu parles vite comme ça, c’est très difficile de comprendre… Tu es una machine. »

Et d’enchaîner :

« Martial, c’est un bon joueur, hein ! Attention Martial, c’est un très bon bon bon bon joueur… (Il répète) Quand j’ai possibilité de faire jouer lui, il va jouir. La force dé Martial, su profile ? Fa le but, fa le but, c’est incroyable, c’est incroyable, c’est comme Falcao… (Il rigole puis se reprend). Non, non, parce qu’après le Real Madrid va venir et veut prendre Martial. Donc c’est entre nous, hein ? (Il se marre) »

« Toulalan fa le travail que j’aime. L’équilibre, c’est meilleur avec lui. Quand il n’est pas là, est plus difficile… On laisse plus d’occasions à l’adversaire. »

« Rrrrames(James Rodríguez), c’est fantastique ! Je l’ai toujours dit… Quand il frappe le but, c’est but ! Donc je suis convaincu qu’alla fine del championnat, c’est au moins dix buts… »

« Sur les côtés, besoin courir ! Donc… »

« Je suis perturbé par Falcao ? Non… Vous avez vu l’ambiance qu’il y a. On va seulement travailler sur les petits problèmes que lui a. Il va faire tout le championnat avec nous. »

« J’ai expliqué que le championnat français est très bon, parce que ça va très vite, c’est très dur, physique, donc c’est important bien jouer. Parce que si tu as un peu plus de technique, c’est important. Mais si tu as moins d’agressivité, n’est pas bon. Et la technique, s’il n’y a aucune agressivité, ça ne sert à rien. »

Avant PSG – Monaco, septembre 2013

« Une rechute qué c’est ? Non, non, c’est une douleur ! Quand lui (Toulalan) me dit c’est bon, lui va jouer, c’est meilleur pour nous. »

« Monaco à domicile ou à l’extérieur, on joue de la même façon, on veut gagner ! Notre intention, c’est jouer, jouer pour gagner… Avec la même intensité ! On est Monaco… »
« J’ai entraîné Laurent Blanc, je suis vieux… En tant que joueur, il a été phénoménal pour moi, il a beaucoup d’expérience comme entraînor. Laurent, c’est mon ami » …

« « Cashico » ? C’est bon ! Parce qu’il y a beaucoup d’argent (rires)… »

Avant Monaco – Sochaux, novembre 2013

« Je pense avant la nuit, qui va jouer ! »

« C’est très important de faire la chose biene. Je l’ai dit à mon joueurs. »

« Falcao, c’est Falcao. Toujours jouer Falcao. Falcao sur le banc ? N’est pas possible. »

« Les rumeurs avec Real Madrid, c’est normal, c’est le fouball ! Mais Falcao reste ici tranquille… »

Nice – Monaco (0-3), décembre 2013

« J’ai besoin de Falcao. Monaco a besoin de Falcao. Sans lui, ça peut aller un ou deux matchs, mais pas plus » …

Avant Monaco – Valenciennes, décembre 2013

« Notre intention, c’est essayer de monter sur le PSG. Mais n’est pas facile. Je respecte Paris, car il y a beaucoup de champions. Ce sont des extraterrestres. Il faut donc travailler dour… »

Nice – Monaco en Coupe de France, janvier 2014

« J’ai demandé à mes joueurs d’être agressifs, mais avec calme. »

« On fait la course sur le Monaco. »

« C’est facile parler, c’est un peu plus difficile de faire la chose bien faite… »

« Au début, James Rodríguez n’avait pas compris le championnat français. »

Monaco – Lille (1-1), mars 2014, au lendemain de « l’affaire Abidal » . Après avoir appris qu’il n’était pas retenu dans le groupe de Claudio Ranieri, l’international français a quitté ses coéquipiers et l’enceinte du stade Louis-II.

« Ah Abidal, c’est la chose la plus importante du football ! Il y a les journalistes qui parlent de football et ceux qui parlent de polémique, donc c’est normal, mais il n’y a pas de problème ! C’est fini… »
Il répond aux propos de l’agent d’Abidal qui parle d’un manque de respect :

« Le capitaine doit être toujours avec son équipe. Et l’agent vient à parler avec moi, et je lui explique ce qu’est le respect, okay (énervé) ? Maintenant, c’est fini. Le prochain match, il peut jouer, comme ne pas jouer ! Je le va penser… »

« Être professsionnale, c’est gagner l’argent à la fine del mois. Donc être tranquille, faire le travail et si le coach te va choisir, c’est meilleur, sinon continue… L’exemple le plus grand que nous avons, c’est Germain, donc mon modèle c’est Germain et je le dis à mon joueurs… J’ai besoin que mes joueurs entendent ma philosophie, sinon c’est meilleur qu’ils partent. Parce que s’il souffrent… »

« Des cadeaux à mon joueurs ? Non jamais… Parce que l’adversaire te fait des cadeaux à toi ! Non, l’adversaire, jamais de cadeaux ! Donc si tu veux gagner quelque chose, tu dois souffrir ! »

« Mon bagage est toujours prêt, c’est normal, l’entraîneur c’est l’entraîneur. Le coach c’est comme un parachutiste, mais quelque fois, le parachute ne s’ouvre pas ! À moi, j’ai déjà sauté même sans rien, comme ça… On m’a dit seulement va et au revoir… »

Avant Monaco – Ajaccio, avril 2014

« C’est normal. J’ai 62 ans, ça fait 30 ans que je réponds à des rumeurs. C’est normal. Je suis habitué aux rumeurs. Ce n’est pas important pour moi. Pour moi, ce qui est important, c’est que tu me donnes la possibilité de travailler et je travaille le maximum que je peux. Si après tu es content, c’est bien. Sinon… »

Avant Monaco – Guingamp (1-1), mai 2014

« Ce n’est pas bon signe quand tu deviens sympathique pour le public… (Rires) Je pense être un bon entraîneur. Ma carrière parle pour moi. Et c’est important de savoir quand ton travail est apprécié… »

Avant Monaco – Bordeaux, mai 2014

« Je reste à Monaco. J’ai un contrat pour encore un an donc je continue. Je suis professionnel, très professionnel donc je veux gagner le dernier match. Je ne signe rien, le club ne m’a rien dit donc je continue. Je suis très forte, je suis là et j’aime le travail. »

Il répond à une question concernant son dernier match ce samedi :

« Parce que je dois mourir samedi… (Rires). Excusez-moi. Donc j’espère no.(Le stade Louis-II va faire la fête pour vous) Je veux les remercier, s’ils font une fête pour moi, je veux les remercier. »

Merci à toi, Claudio Ranieri !

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