- Italie
- Serie A
- 31e journée
- Fiorentina/Hellas Vérone (0-1)
Obbadi refroidit la Fiorentina
Comme Jean-Claude Dusse, la Viola était sûre de conclure ce soir. Elle a même obtenu un penalty, mais finalement rien du tout. Pire, elle se fait surprendre dans les dernières minutes par l'ancien monégasque du Hellas Vérone.
Fiorentina 0-1 Hellas Vérone
But : Obbadi (90e) pour le Hellas
Après la rouste à San Paolo la semaine dernière, la Fiorentina se devait de se relancer. Et encore plus à domicile. Au lieu de ça, elle a encore perdu des points sur le Napoli dans la course à l’Europe. La faute à pas de chance dans un premier temps. La faute à Diamanti qui rate un penalty dans un second temps. La faute à Obbadi qui crucifie Artemio Franchi dans un dernier temps. Pourtant, la Viola a tout donné ce soir. Mais voilà, le réalisme, c’est ce qui transforme un bon match et une domination totale en trois points. Et ce soir, la finition n’était clairement pas violette.
Vas-y fonce…
S’il fallait donner un conseil à la Fiorentina durant cette première période, un peu comme on pourrait le faire avec un pote déprimé dont la période de chasteté forcée commence à devenir longue, ce serait : « Eh bien tu sais, il y a des jours comme ça, où ça ne veut pas rentrer. Ne t’inquiètes pas, la roue va tourner » . Car la Viola fait tout bien durant ces 45 premières minutes : circulation de balle rapide, alternance entre jeu court et jeu long, centres au premier, deuxième poteau, dribbles intelligents et frappes de loin. Défensivement pareil, Vérone ne s’approche pratiquement jamais des cages de Neto. Mais seulement voilà, son réalisme est resté dans les vestiaires. Diamanti tente au moins trois fois sa chance, mais toutes ses frappes finissent dans quelqu’un ou nulle part. Idem pour Iličić, Badelj, Aquilani et Lazzari. Et la palme du plus gros poissard revient à Gilardino dont la tête décroisée à la 29e minute est tout simplement parfaite, mais repoussée par Rafael. D’ailleurs, sur le chemin des vestiaires, pas l’ombre d’un sourire pour Montella et ses joueurs #Frustration.
… sur un malentendu, ça peut marcher
Et le pire, c’est que cette période de disette se prolonge encore pendant 45 minutes. Diamanti, hyperactif ce soir, s’essaye de loin, mais il use les mollets adverses plus qu’autre chose. La grosse mine d’Aquilani à la 47e fait suer Rafael, mais pas plus. Celle de Lazzari un quart d’heure plus tard à l’entrée de la surface connaît le même sort. On se dit alors que la Fiorentina est maudite et que ça ne rentrera jamais. On change d’avis à la 67e quand Gilardino tombe dans la surface et crée un penalty. On retourne encore notre veste quand Rafael sort la tentative de Diamanti. On reste sur cette impression-là jusqu’à la 90e. On se dit qu’on va en rester là définitivement. Mais finalement, Obbadi nous pousse à changer d’avis encore une fois. Et ça, on ne s’y attendait vraiment pas. Dans les derniers instants, l’ex-Monégasque surgit dans les pieds de Neto pour reprendre un ballon mal repoussé après une grosse frappe du plus long nom de Serie A, j’ai nommé Lazaros Christodoulopoulos. C’est très, très dur pour la Fiorentina qui avait pourtant bien mené son jeu. Il va falloir se reprendre avant la réception de Kiev jeudi soir en match retour de Ligue Europa.
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Par Ugo Bocchi