- Bundesliga
- J16
- Dortmund-Leipzig (3-3)
Nul complètement fou entre le Borussia Dortmund et Leipzig
Au terme d'un scénario dingue, marqué notamment par un hallucinant début de deuxième période à trois buts, le Borussia Dortmund a concédé le nul contre Leipzig alors qu'il menait 3-2 à un quart d'heure du terme. Le leader, qui s'en sort bien, conserve trois unités d'avance en tête du championnat et quatre sur son adversaire du soir.
Borussia Dortmund 3-3 RB Leipzig
Buts : Weigl (23e), Brandt (34e) et Sancho (55e) pour le Borussia Dortmund // Werner (47e et 53e) et Schick (78e) pour le RB Leipzig
47e minute, but de Werner. 53e minute, but de Werner. 55e minute, but de Sancho. Non, cette succession d’événements ne correspond pas au résumé d’un faux Real Madrid/Barcelone joué sur FIFA en 2020 ou d’un Paris Saint-Germain/Manchester City simulé sur LFP Manager lors de l’année 2025. C’est encore mieux que ça, puisqu’il s’agit d’une rencontre de Bundesliga observée en décembre 2019.
Sans oublier qu’avant ce début de deuxième période hallucinant, le Borussia Dortmund menait déjà 2-0 face au RB Leipzig. L’information finale, c’est que le BvB s’est fait rejoindre par son adversaire du soir (3-3, alors qu’il menait 3-2 à un quart d’heure du terme) et qu’il laisse le leader au sommet avec une bonne marge. La conséquence d’un duel étourdissant, marqué par de grossières erreurs, mais embelli par un scénario difficilement imaginable.
Deux buts à un tir cadré
Le troisième qui accueille le leader, dans une rencontre opposant deux des trois meilleures attaques du pays : c’est ce qu’on appelle un choc de mardi soir, qui promet des buts. Défi que les 22 acteurs sur le terrain au coup d’envoi souhaitent respecter : si Leipzig démarre plutôt fort, c’est la tête d’Hummels qui allume la première mèche. Éteinte par Gulácsi, lequel s’interpose de nouveau devant Hakimi. En revanche, le portier se loupe quand Weigl frappe après avoir été servi par Guerreiro. 1-0, le Borussia est déjà très chaud.
Les visiteurs tentent alors une réponse par Poulsen qui profite d’une perte de balle de Brandt, mais le cadre se dérobe sur ce premier tir du patron allemand actuel. Dommage : trois minutes plus tard, le même Brandt signe le break d’un sublime enchaînement roulette/contrôle orienté/essai croisé… et réussi. De l’autre côté du terrain, Bürki fait lui aussi le taf pour empêcher les crânes de Poulsen et Werner de réduire le score. À la mi-temps, Dortmund enfile donc la peau du dauphin de son adversaire et se transforme du même coup en un candidat crédible au titre. Reste que dans cette Bundesliga, il en faut peu pour qu’un match devienne dingue…
Un but toutes les deux minutes, c’est possible
Après l’entracte, Nagelsmann change logiquement ses plans et remplace Forsberg par Nkunku. C’est alors que la folie s’installe d’un seul coup, à Dortmund : en huit minutes, quatre pions sont marqués. Une égalisation refusée à Halstenberger pour hors-jeu, deux réalisations validées en faveur de Leipzig et une à l’avantage du Borussia. À la suite d’une déviation de Poulsen, Werner est d’abord à l’affût d’une sortie totalement manquée de Bürki. Puis l’attaquant s’offre un doublé pour remettre l’église au milieu du village avec l’aide involontaire de Brandt, auteur d’une horrible passe en retrait. Enfin, Sancho force pour redonner une maigre avance aux locaux. À couper le souffle.
Heureusement, les filets cessent de trembler pour laisser spectateurs et supporters respirer malgré un dynamisme toujours aussi présent. Une question taraude tous les esprits : le meilleur pouvoir offensif d’Europe parmi les cinq grands championnats va-t-il parvenir à éviter la défaite ? Réponse : oui, la volée de l’entrant Schick trompant une troisième fois Bürki. Dans l’histoire, la bande de Favre termine avec des regrets pendant que celle de Nagelsmann fait la bonne opération en accrochant un point et en conservant trois unités d’avance en tête. Du délire, quand même.
Borussia Dortmund (3-4-3) : Bürki – Zagadou, Hummels, Akanji – Guerreiro (Schulz, 84e), Brandt, Weigl, Hakimi – Sancho (Piszczek, 71e), Reus, Hazard. Entraîneur : Favre.
Leipzig (4-4-2) : Gulácsi – Halstenberg, Upamecano, Mukiele, Klostermann – Forsberg (Nkunku, 46e), Demme, Laimer, Sabitzer (Cunha, 70e) – Werner, Poulsen (Schick, 62e). Entraîneur : Nagelsmann.
Par Florian Cadu