- Ligue 1
- Monaco/OM (0-0)
Nul
Nul. Nul. Nul. Que dire d'autre ? Marseille est toujours très loin du LOSC, Monaco est toujours en bas de classement mais avec Mahamadou Diarra en plus dans l'effectif.
Bordeaux/Rennes avait été classé dans le rayon des très très sales copies de cette saison 2011. Des gestes techniques ratés, manque de mouvement et de rythme avaient marqué cette rencontre dominicale du soir. Le Monaco/Marseille de ce dimanche soir peut tout à fait venir garnir dans ce rayon toujours un peu trop large en Ligue 1. La morale du soir est surtout la suivante : l’animation des systèmes de jeu est bien plus importante que les système en eux-mêmes. Deux 4-3-3 face à face ne donnent pas inéluctablement un match offensif ou du jeu vers l’avant. Avec un Lucho Gonzalez éteint pendant 90 minutes, un André Ayew invisible ou un Gignac monomaniaque (« je repique dans l’axe pour tenter la frappe enroulée ») côté marseillais, avec le seul Haruna en mouvement constant mais bien trop brouillon dans les rangs de l’ASM, difficile d’attendre grand chose de cette « affiche ».
Pourtant, tout aurait pu exploser dès la 35ème seconde. La nouvelle recrue XXL monégasque, Mahamadou Diarra déchire sa passe en retrait et laisse l’opportunité à Rémy de filer seul face à Ruffier, qui sauve le Malien d’une première bien délicate. Ensuite, disons que Monaco prend le dessus sur Marseille, montre plus d’agressivité et profite aussi d’une ligne de milieux marseillaise bien trop éloignée de ses attaquants. Mais le tout manque de précision dans le dernier geste et/ou l’avant-dernier geste (Haruna et Lacombe arrosent au-dessus de Mandanda), de vitesse et de spontanéité. Forcément un régal pour les deux duos défensifs Diawara-M’Bia et Adriano-Puygrenier, qui jouent les patrons dans les airs et sur chaque duel. On dénombre tristement deux petites occasions chaudes dans les 45 premières minutes : une tête plongeante de Rémy non cadrée à la 34è, et un face-à-face Coutadeur/Mandanda mangé par l’ancien Manceau à la 44è. Triste. Triste.
Au retour des vestiaires, les spectateurs et téléspectateurs auraient pu nourrir quelques espoirs de revirement de situation. Loïc Rémy décide enfin d’aller provoquer la défense adverse et d’utiliser sa vitesse. Muratori prend un premier courant d’air à la 49è et fait tomber Rémy. A la 56è, le même Rémy en remet une deuxième couche. Muratori tend une nouvelle fois la jambe et est averti. Quatre minutes plus tard, Rémy place un appel entre Puygrenier et Adriano, sert un contrôle derrière le pied d’appui pour se retrouver face à Ruffier qui détourne en corner (60è). Pour l’ASM, une seule frappe cadrée à signaler, celle d’Haruna à la 67è, aux vingt-mètres, captée très tranquillement par Mandanda. Les dernières vingt minutes seront d’un nouvel ennui terrible et plus rien ne pourra réveiller le Stade Louis II. Laissons la conclusion à Didier Deschamps en conférence de presse d’après-match : « On a été nuls comme le résultat du match. On a été lents d’esprit et de jambes » . Rien d’autre à ajouter.
Ronan Boscher
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