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Nouvelle défaite pour le Bayern Munich et Barcelone
Renversé par Levante pour l'un et humilié par l'Eintracht Francfort pour l'autre, Barcelone et le Bayern Munich ont subi une nouvelle défaite ce samedi dans leur championnat respectif. Inquiétant pour la suite, ou simple accident de début de saison ?
Liverpool et Manchester City qui renversent respectivement Aston Villa et Southampton sur la fin. La Juventus et l’Inter qui attendent les vingt dernière minutes pour se réveiller au Torino et à Bologne. Le Real Madrid incapable de marquer un but contre le Betis et l’Atlético loupant un penalty à Séville à 1-1 qui sont freinés dans leur quête de victoire. Sans oublier le Paris Saint-Germain qui se casse la gueule chez la lanterne rouge dijonnaise. À quelques minutes près, les lignes auraient écrit que le week-end avait été très infructueux pour les principaux favoris aux titres anglais, italien, espagnol et français. Finalement, elles s’arrêteront plus spécifiquement sur les deux seuls ogres qui ont perdu ce samedi : Barcelone, et le Bayern Munich.
Pourquoi ? Parce que leurs défaites posent réellement question, et ont fait peine à voir. Sur le terrain de Levante, les Catalans ont d’abord ouvert le score (penalty de Lionel Messi) avant de complètement sombrer et d’encaisser trois pions en l’espace de neuf minutes. Sur la pelouse de l’Eintracht Francfort, les Bavarois se sont quant à eux liquéfiés dès les premiers instants (expulsion de Jérôme Boateng à la huitième, premier caramel gobé à la 25e) pour ensuite totalement prendre l’eau avec et laisser l’adversaire y ajouter l’anis (défaite 5-1). Alors, est-ce inquiétant à l’heure où les championnats arrivent (déjà !) au tiers de leur parcours ? Et les entraîneurs concernés risquent-ils de prendre la porte, dans un court délai ?
Catalogne en rogne, hors des frontières
Au Barça, il suffit en apparence de contempler le classement pour se rassurer. Ce dimanche, le champion est toujours leader de Liga (à égalité avec l’ennemi du Real, mais avec une meilleure différence de buts) et fait le boulot en Ligue des champions (deux victoires, un nul), même si la qualité du jeu est régulièrement pointée du doigt. Seulement, voilà : les Blaugrana doivent absolument renverser la balance à l’extérieur, s’ils veulent mener à bien leurs ambitions. Sur la scène nationale, les Catalans ont en effet déjà perdu à trois reprises hors de leur base (Levante donc, Grenade et Athletic Bilbao) pour un nul (Osasuna) et deux maigres succès (Getafe, Eibar) alors qu’ils font carton plein à la maison (quinze points, sur quinze possibles). Et cette frilosité loin du Camp Nou ne date pas d’aujourd’hui, puisque les hommes d’Ernesto Valverde ont achevé la saison précédente sur quatre déplacements sans victoire toutes compétitions confondues (dont trois revers).
L’entraîneur serait-il le coupable idéal, ou peut-il inverser cette dangereuse tendance ? « Je ne pense pas à démissionner, a simplement rétorqué celui qui a écarté Ousmane Dembélé du groupe, en conférence de presse. On a quelques difficultés à l’extérieur… À domicile, on tient bien nos matchs. Mais à l’extérieur, les équipes nous jouent à fond. Donc oui, on souffre. » L’ancien de Valence ou de Villarreal doit et se voit donc continuer à bosser, alors qu’il est en partie protégé des critiques par le trio Messi-Antoine Griezmann-Luis Suárez qui ne s’entendrait pas et dont les relations prennent la majeure partie de la place dans la presse. Bref, le virage ne paraît pas si compliqué à réussir.
Bavière en galère
Le constat renvoie moins à l’optimisme, au Bayern. Car chez les Munichois, qui ne s’étaient pas inclinés contre Francfort lors des seize dernières confrontations, le bordel semble plus profondément ancré. Poussifs dans le jeu en ce début d’exercice, les Bavarois n’avaient plus perdu par quatre buts d’écart en Bundesliga depuis avril 2009 et réalisent leur plus mauvais démarrage depuis neuf ans. Avec quatre petites unités glanées sur les quatre dernières journées, le nouveau quatrième pointe à quatre points de la tête occupée par l’épatant Borussia Mönchengladbach. Loin d’être rédhibitoire, la bande de Niko Kovač ayant déjà démontré sa capacité de réaction l’an passé durant son duel avec Dortmund. Reste que l’impression laissée par sa team, triste derrière et sauvée par le recordman Robert Lewandowski devant, fait flipper.
[?️RESUME] ?? Bundesliga?? Francfort inflige une véritable correction au Bayern Munich : 5-1 ! ??? Lewandowski a tout de même inscrit un but d’équilibriste, sa 10e réalisation en 10 match ?https://t.co/NlBpuEDsWl
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) November 2, 2019
« Ce n’est pas simple, aujourd’hui » , n’a pas caché le Croate, qui a considéré ce 5-1 comme sa plus « grande défaite en tant que manager » devant les journalistes. Avant de s’en prendre à ses garçons : « En infériorité numérique, c’est difficile. Mais même avec un homme en moins, on n’a pas le droit de perdre comme ça. C’est décevant, et énervant. » À coup sûr, la réception de Dortmund la semaine prochaine devrait faire bouger les choses. Dans un sens, comme dans l’autre. En attendant, la Gazzetta dello Sport évoque déjà José Mourinho comme potentiel remplaçant. Vite, la suite.
16 – The last time FC Bayern conceded 16 goals after 10 #Bundesliga games was 11 years ago – 2008/09 under Jürgen Klinsmann. Open. #SGEFCB pic.twitter.com/YfAx1eooQ3
— OptaFranz (@OptaFranz) November 2, 2019
Par Florian Cadu