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- Dortmund-PSG (1-0)
Note au PSG : un match aller, ça se joue aussi !
Dans son passé, le PSG a souvent sombré lors d’un match retour de Ligue des champions après avoir pris un (léger) ascendant à l’aller. Résultat, cette saison, les hommes de Luis Enrique ont décidé d’abandonner les matchs allers pour se concentrer sur les retours, à l’image de cette défaite à Dortmund (1-0).
À voir le visage souriant de Luis Enrique au coup de sifflet final, il est impossible de deviner le score de la rencontre qui a pourtant vu son Paris Saint-Germain s’incliner sur la pelouse de Dortmund (1-0). Il faut dire que l’entraîneur espagnol est habitué à voir son équipe déjouer lors d’un match aller cette saison en Ligue des champions. Il y a d’abord eu cette première période face à la Real Sociedad où le PSG s’est fait littéralement bouffer avant de redresser la barre en seconde période (2-0). Puis ce quart de finale aller face au Barça où les Catalans sont revenus du Parc des Princes avec la victoire (2-3). Et si Luis Enrique ne semblait pas inquiet à la fin de la rencontre, c’est qu’à chaque fois, les Parisiens ont montré un autre visage lors des matchs retours. Est-ce que ce sera encore le cas dans six jours au Parc des Princes ? Rien n’est moins sûr.
Attention au départ
À l’image de son entraîneur, Marquinhos non plus ne semblait pas inquiet à la fin du match, rappelant au micro de Canal+ qu’il y avait encore un match retour : « On l’a fait avant, on a montré qu’on peut le faire. À la maison, ça peut être un scénario différent ! Le Parc, les supporters, on sait qu’on peut faire mieux. Il faut juste être plus décisif derrière et devant. » Légèrement fautif sur le but du BvB où il couvre Niclas Füllkrug, le défenseur brésilien est pourtant l’un des rares Parisiens à s’être montré à la hauteur d’une demi-finale aller de Ligue des champions. Que ce soit dans le jeu ou sur son tacle décisif sur une frappe de Julian Brandt qui permet au PSG de repartir sans un retard de deux buts. Mais aussi dans l’attitude, à l’image de sa colère sur Ousmane Dembélé, puis sur Luis Enrique après un enchaînement de trois corners joués à deux qui ne donneront rien. Tout le contraire de bon nombre de ses coéquipiers qui ont été maladroits pour certains, fantomatiques pour d’autres et sans grinta ou de rage de vaincre pour la plupart, qui n’ont pas montré le même visage ou la même attitude que leurs homologues allemands. Alors oui, le résultat aurait probablement été différent si le poteau n’avait pas sauvé à deux reprises Gregor Kobel, mais le constat aurait été le même.
Et Gonçalo Ramos, c’est du poulet ?
Les joueurs du PSG ne sont pas les seuls à ne pas avoir affiché leur meilleur visage au Westfalenstadion. Habitué à changer de compo à chaque match et de système en pleine rencontre lorsqu’il voit son équipe en difficulté, Luis Enrique a, cette fois-ci, montré un entêtement guardiolesque, ne faisant que deux changements, dont un forcé à la suite de la blessure de Lucas Hernandez en fin de première période. Pourtant, Lee Kang-in est parti à l’échauffement dès le retour des vestiaires sans jamais être entré en jeu, tandis que Gonçalo Ramos rongeait son frein sur le banc en voyant tous les centres des Parisiens qu’il se serait bien vu reprendre de la tête, comme il l’a fait pour égaliser face au Havre quelques jours plus tôt en Ligue 1. Luis Enrique attend-il le match retour pour sortir son meilleur joker qui était présent en conférence de presse d’avant-match d’une rencontre qu’il n’a pas jouée ? Réponse dans six jours au Parc des Princes. Une chose est certaine, Luis Enrique va devoir changer son plan de jeu, et ses joueurs vont devoir changer leur attitude pour aller décrocher la qualification, comme ils ont su le faire à Saint-Sébastien et à Barcelone. En cas de réussite, il faudra toutefois rappeler à Paris qu’en finale, il n’y a pas de match retour pour se rattraper d’un match aller manqué.
Par Steven Oliveira