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Nos joyeuses retrouvailles

Par Alexandre Pauwels
Nos joyeuses retrouvailles

Ce soir, Hugo Lloris affrontera l'OL, son ancien club. Vu que les deux parties se sont quittées en bons termes, les retrouvailles s'annoncent chaleureuses. Mais il y en a pour qui ce type de rencontre a relevé de l'émouvant, ou du glauque. Entre amour et haine, regrets et vengeance, petite sélection.

Matuzalem, l’agressif

Transféré au Genoa avant même le début du dernier mercato hivernal, le milieu brésilien Francelino Matuzalem a passé des dernières semaines bien ternes du côté de la Lazio, lui l’exclu du groupe pro pour des questions contractuelles. Bref, la triste fin d’une aventure qui aura duré plus de quatre ans. Désireux de prendre une revanche, il s’est ainsi défoulé sur la pelouse, le 3 février dernier, lors d’une opposition face à son ancien club. Enfin, il a surtout découpé le pauvre Christian Brocchi en deux. Le vétéran, qui revenait tout juste d’une sale blessure au pied, sortira en larmes sur civière. Matuzalem, ce salaud, en rigole encore.

Batistuta, le nostalgique

Gabriel Batistuta a trusté en vain le Scudetto avec la Fiorentina. Neuf saisons durant, le buteur argentin a enchaîné les buts, porté son équipe, sans jamais pouvoir toucher le Graal. Las, toujours tracassé par sa quête du titre, il quitte Florence à l’été 2000, pour gagner les rangs de la Roma. Le 26 novembre de cette même année, il recroise la route de son ancien club, à l’Olimpico. Alors que la situation est bloquée à 0-0, à la 83e minute, le Re Leone dégaine une superbe volée des 20 mètres. 1-0, c’est la joie dans tout un stade. Sauf dans le cœur du principal intéressé, qui, au lieu de sortir la mitraillette de son étui, verse de chaudes larmes. Triste d’avoir abattu le club de son cœur, Bati pourra cependant se rassasier du Scudetto tant recherché en fin de saison.

Roberto Baggio, l’indécis

Roberto Baggio est l’un des protagonistes de la rivalité Fiorentina/Juve. Ou plutôt, l’une des raisons de la haine viscérale que portent les tifosi Viola à l’encontre de la Vieille Dame (il y a aussi l’histoire du Scudetto 82, entre autres choses). La raison est simple : le Divin Codino a tripoté la gonfle cinq années à Florence, avant de rejoindre, en 1990, cette Juventus. Un choix difficilement acceptable pour les supporters florentins, qui ne manquent pas, avec l’accueil des Bianconeri quelques mois plus tard, de le faire savoir à leur ancienne idole. Le cérémonial réservé au « traître » est donc habituel : sifflets à chaque ballon touché, insultes… Baggio reste dans son match, et alors que la Fio mène 1-0, il se procure un péno. Mais contre toute attente, lui, le tireur habituel, refuse de se faire justice. Son coéquipier bute sur le portier, Baggio est remplacé. Alors qu’il se dirige vers les vestiaires, les sifflets deviennent des applaudissements. Et lorsqu’il ramasse une écharpe violette balancée depuis les tribunes, c’est même une ovation que le numéro 10 se voit offrir par l’Artemio Franchi. Il sourit, salue son public, l’écharpe toujours à la main. La Viola remportera le match 1-0.

Ronaldinho, le chambreur

Après ses prouesses européennes sous les maillots du PSG, Barça et Milan, Ronaldinho est rentré au pays en janvier 2011, pour porter les couleurs du Flamengo. Il aurait également pu choisir de rejoindre le Grêmio, son club formateur. Interprétée comme un choix purement économique, la volonté de la star n’a pas été du goût des supporters de Porto Alegre, qui ont donc réservé un accueil particulier à Ronnie en novembre 2011 : après le jet de nombreux projectiles sur le bus de son équipe, les fans ont arboré un t-shirt avec l’inscription « traître », et balancé depuis les tribunes des milliers de billets de banque, entachés du mot « escroc ». Du reste, Ronaldinho sera copieusement sifflé durant 90 minutes. S’il ne répondra pas sur le terrain dans sa gestuelle, il le fera par une simple phrase, à la fin de la rencontre : « Étant habitué du Maracanã et des supporters de Flamengo, je peux vous dire que ça ne fait pas tant de bruit que ça. »

Vidéo

Fernando Torres, le mauvais sort

Le 31 janvier 2011, Fernando Torres est transféré depuis Liverpool vers Chelsea, contre un montant de près de 60 millions d’euros. Ironie du calendrier, l’Espagnol le plus cher de l’Histoire effectue ses débuts sous le maillot des Blues face à son ancien club, à peine une semaine après son départ. Un match qui aura de quoi traumatiser le buteur ibérique : nullissime, il participe impuissant à la défaite des siens, sur le score de 1-0. La suite on la connaît, des semaines d’abstinence face au but.

Carlos Tévez, le répondant

Carlos Tévez a fait le choix de quitter Manchester United pour gagner les rangs du rival City, en 2009. Un choix qui, forcément, a des répercussions lors d’un derby entre les deux clubs. Conspué par les fans de ManU à chaque ballon touché, l’Apache en prend toujours pour son grade. Par contre, lorsqu’il inscrit un but égalisateur sur péno en 2010, il peut en revanche se permettre de rendre la monnaie, en leur mimant le geste international du « fermez-là ». Ce qui, évidemment, provoque l’effet inverse.

Robin van Persie et compagnie, les modestes

C’est désormais une mode. Beaucoup de joueurs, lorsqu’ils inscrivent un but contre leur ancien club, décident de ne pas le célébrer. Une tendance discutable, à laquelle se sont déjà adonnés des mecs comme Joe Cole (Liverpool/West Ham), Robin van Persie (Manchester United/Arsenal), Antonio Cassano (Sampdoria/Bari), et beaucoup, beaucoup d’autres.

Fabrice Fiorèse, la victime
Comme Carlos Tévez, Fabrice Fiorèse a décidé de rejoindre le rival. Passé du PSG à l’OM au dernier jour du mercato 2004, l’ailier a aussi troqué un statut de chouchou du Parc contre celui de traître. Pour son retour à Paris quelques mois plus tard sous le maillot olympien, les banderoles fleurissent : « Nous avons Jésus, vous avez Judas » , « Avec Déhu (autre joueur étant passé du PSG à l’OM) tu simules aussi ? » . Alors que tout un stade défoule sa haine sur le malheureux, lui se fait découper sur la pelouse par Sylvain Armand, et sort sur civière. Le pire, c’est qu’après ça, la carrière de Fiorèse ne sera qu’une lente descente aux enfers. Ou comment gâcher sa carrière avec un transfert.

Vidéo

Lukas Podolski, le come-back
Formé à Cologne, Lukas Podolski rejoint le Bayern en 2006. Un club où il ne saura pas s’imposer, étant barré par le duo Klose-Toni. Trois ans plus tard, las, il décide de rejoindre son ancien club, pour se relancer. Mais la remise en forme prendra bien plus de temps que prévu. Sur la saison 2009/2010 en effet, le buteur allemand ne claque que deux petits buts en 27 rencontres de championnat. Faiblard. Mais ce qui est beau, quelque part, c’est que l’un de ces deux buts sera inscrit face au Bayern, en mars 2010. But qui mettra fin à une période de six mois de disette. Et qui le mettra dans de bonnes conditions, pour effectuer une belle montée en puissance l’année suivante.

Claudio Pizarro, le sélectionneur de match
Claudio Pizarro est aussi lié au Werder Brême qu’au Bayern Munich. Pour ainsi dire, l’attaquant péruvien a fait des aller-retour entre les deux clubs durant toute sa carrière. Au total, il aura passé six saisons chez les Verts, et dispute actuellement sa septième en Bavière. Forcément, les rencontres face à ces anciens clubs, il connaît plutôt bien : il a joué cinq fois dans la peau d’un ex face au Bayern, et treize fois face au Werder, à chaque fois avec la tunique de l’autre club. Et là où son bilan est négatif (neuf défaites sur l’ensemble de ces rencontres), on peut constater que le buteur a uniquement scoré lorsque son équipe a obtenu un résultat positif (trois buts avec les Bavarois, un avec le Werder). Autant dire que quand le Péruvien marque, l’ex peut déjà plier bagages.

Marco Borriello, le faux-cul

C’est ainsi qu’on en vient à Marco Borriello. En décembre 2010, alors qu’il évolue à la Roma, l’attaquant marque le but de la victoire face au Milan AC, son club formateur (qui l’a aussi trimballé via des prêts dans la moitié de la Botte). Un but qu’il ne manque pas de célébrer. En revanche, lorsque le beau Marco inscrit il y a un mois de ça le but égalisateur en faveur du Genoa sur le terrain de la Juve, club où il a seulement évolué six mois la saison dernière, bah, cette fois, il n’exulte pas. Il s’excuse.

Mohamed Kallon et Robert Acquafresca, les incompréhensibles

Mais à dire vrai, il y a peut-être plus curieux que Marco Borriello. Mohamed Kallon par exemple, qui décide, lors d’une rencontre avec Vincenza en 2001, de ne pas célébrer son but contre l’Inter. Ok, le joueur est sous contrat avec le club nerazzurro. Mais il n’a pas encore disputé le moindre match avec les Milanais, qui le trimballent alors pour une sixième saison en prêt (sous la forme de co-propriété sur cette dernière saison)… A l’inverse, on retrouvera Robert Acquafresca. L’ex futur Inzaghi s’est quant à lui foutu ouvertement de la gueule du Stadio Luigi Ferraris de Gênes, après un but victorieux inscrit en faveur de Cagliari il y a de ça deux saisons. Un comble, quand on sait qu’il était encore la propriété du club génois.

Daniele Conti, le revanchard

Il y a ceux qui décident de ne pas célébrer leurs buts face à leurs anciennes équipes, et ceux qui éprouvent un malin plaisir à scorer quasi-exclusivement lors de ces rencontres. C’est le cas de Daniele Conti, fils de Bruno, emblématique joueur de la Roma des eighties. Logiquement formé dans le club de papa, il rejoint à l’été 1999 Cagliari, en quête de temps de jeu. Depuis, le milieu de terrain a planté pas moins de cinq buts à son ancienne équipe, celle où son père occupe encore une fonction de dirigeant. Un putain de complexe d’Œdipe, à tous les coups.

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Par Alexandre Pauwels

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