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Non, le Bayern n’est pas en fin de cycle

Par Florian Cadu
Non, le Bayern n’est pas en fin de cycle

Franck Ribéry, Arjen Robben, Philipp Lahm, Xabi Alonso... L’âge avancé de certains cadres et l’élimination en quarts de finale de la Ligue des champions doivent-ils tout remettre en cause à Munich ? Tout porte à croire que non, au vu du large talent de l’effectif actuel et de ses bons résultats.

« Les ailes sont les positions où le Bayern doit se montrer le plus actif. Robben et Ribéry sont encore de classe mondiale, mais leurs performances ont baissé. Ils vieillissent tout simplement. Le Bayern a besoin d’alternatives. » Pour AZ, l’ancien Munichois Dietmar Hamann se laisse aller à un jugement un poil hâtif au sujet de l’historique duo Robbery, 67 printemps à eux deux. En substance, l’ex-international réclame en fait un gros changement et le besoin de renouveau. Il faut dire que le contexte se prête bien aux paroles opportunistes : le Bayern est éjecté de la Ligue des champions depuis mi-avril et vient d’enchaîner avec une élimination en demi-finale de Coupe d’Allemagne contre le Borussia Dortmund. Le voilà donc titré pour la cinquième fois d’affilée en championnat, mais sans plus rien à jouer durant le reste de la saison.

La phobie du vieux

Il n’en fallait pas plus pour que certains se mettent à évoquer la fameuse « fin de cycle » , sempiternelle expression utilisée dès qu’un échec fait son apparition. Voilà donc ce qu’on entend à propos du Bayern Munich : les cadres du club n’assurent plus, Franck Ribéry se blesse un match sur deux, Arjen Robben semble sur le déclin, Xabi Alonso arrête sa carrière l’été prochain, Javi Martínez ne constitue plus une valeur sûre, la défense centrale joue sur une jambe, Thomas Müller ne met plus un pied devant l’autre… Dans le sillage de la retraite sportive de l’emblématique capitaine Philipp Lahm, il faudrait donc zapper les anciens, faire place aux jeunes et bouleverser de fond en comble un effectif devenu limité. Rien que ça.

Mais ce constat est-il vraiment bien sérieux ? Car en réalité, la situation sportive du Bayern n’a franchement rien d’inquiétant. Prenons les résultats, d’abord. Champion hégémonique sept journées avant la fin de l’épreuve, le recordman de Bundesliga glanées (27) n’a pas paru inférieur à ses adversaires quand il a chuté. En C1, les Bavarois sont tombés les armes à la main lors de la prolongation contre le Real Madrid, finaliste et peut-être futur champion du tournoi, au gré d’un arbitrage défavorable. Autant dire qu’il y a pire comme sortie de table, et que cette dernière s’avère bien moins bruyante que celles d’Arsenal, de Manchester City ou du Paris Saint-Germain, où la vaisselle vole en éclats à chaque fois ces dernières années. En Coupe, le tenant du titre (sept fois vainqueurs de la compétition sur les quatorze dernières éditions) s’est fait avoir par son meilleur ennemi, Dortmund, et ne peut pas non plus tout gagner tout le temps sur la scène nationale. Même Paris a dû se résoudre à cette évidence cette année.

Quantité et qualité déjà présentes

L’effectif, maintenant. Se limiter à décrire l’équipe allemande comme un « groupe vieillissant » ou comme une « bande de trentenaires qui n’a plus les cannes pour le haut niveau » relève plus de l’absurdité que de la prise de conscience. Parce que s’il y a bien quelque chose que Munich sait faire, c’est anticiper. À tel point que si le club était aujourd’hui touché par une improbable interdiction de recrutement (comme Barcelone et le Real Madrid en ont connu), personne ne s’alarmerait en interne. Le banc de touche comme le onze type dégueulent en effet de talent et de jeunesse. Joshua Kimmich (22 ans), Kingsley Coman (20 piges), Renato Sanches (19 printemps) et dans une moindre mesure Douglas Costa (26 ans), pour ne citer qu’eux, attendant une place de titulaire pour (continuer de) démontrer qu’ils représentent l’avenir. David Alaba (24 ans) et Thiago Alcántara (26 ans), eux, ont déjà pris le pouvoir, tandis qu’il reste encore au moins une demi-décennie à Manuel Neuer, Jérôme Boateng, Mats Hummels, Arturo Vidal et Robert Lewandowski pour prouver, encore, qu’ils font bien partie des meilleurs à leur poste.

Alors, oui, cet été, la belle machine munichoise connaîtra quelques corrections. « Le Bayern va connaître peu à peu une mutation » , n’a d’ailleurs pas caché le président Karl-Heinz Rummenigge. Mais pas davantage que d’habitude. Niklas Süle (défenseur central) et Sebastian Rudy (milieu défensif) vont débarquer en provenance d’Hoffenheim, ainsi qu’un élément en attaque (Julian Brandt). Mais aucune révolution n’aura lieu. Ou alors progressivement, par simples petites touches. Parce que le Bayern Munich a presque toujours fonctionné comme ça. Avec le succès que l’on connaît.

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Par Florian Cadu

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